Partie 13 - "Joueurs de pions à Marseille" (fin)

Partie du 15 décembre 2019.

Joueurs présents :
- Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
- Quentin (Hélion – Cappadocien médecin).

Si j'ai oublié des événements, ou si j'en ai travestis certains, n'hésitez pas à me rectifier.

Marseille – Nuit du 13 au 14 mai 1165.

Les PJs découvrent Cérile en pleine discussion animée avec Epistatia. Epistatia les invite à se joindre à leur discussion (ce qui semble gêner Cérile), et leur explique de Cérile a un service à lui demander, mais qu'il n'a rien à lui proposer en échange.

Les PJs comprennent que Epistatia détiendrait l'âme de Goratrix dans son miroir et que Cérile aimerait qu'elle le libère. Elle lui en veut car Goratrix l'aurait étreinte sans sa permission et l'a ainsi condamné à sa condition de caïnite. Elle aurait préféré rester une magicienne mortelle de la maison Tremere et rejoindre le crépuscule des mages lorsque son temps serait venu.

Elle leur demande ensuite s'ils savent en fait qui est Goratrix et quelle est l'histoire du clan Tremere. Cela énerve Cérile qui lui demande de laisser les étrangers en dehors des affaires du clan. Epistatia rétorque que les PNJs s'apprêtent à accueillir une fondation Tremere dans leur belle cité d'Arles, et qu'ils ont donc le droit de tout savoir. Cérile préfère alors partir en lui rappelant qu'elle doit se présenter au prince.

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Voici ce que Dame Epistatia leur apprend sur le clan Tremere :

Elle leur explique donc que vers l'an 980, Tremere et ses disciples, alors mages humains de l'ordre d'Hermès, découvrirent en Transylvanie (sur les terres du can Tzimisce), un endroit regorgeant de vis et doté d'une puissante aura magique, parfait pour créer une alliance de mages. Ils baptisèrent cet endroit Céoris.

Ils réalisèrent alors un puissant rituel hermétique destiné à consacrer l'endroit. Hélas le rituel ne se déroula pas comme prévu, et l'un des disciples de Tremere ne résista pas aux puissantes magies à l'oeuvre, et Goratrix dut le tuer (lui trancher la gorge), avant que tous les participants ne soient détruits. Les PJs devinent ainsi l'histoire de Ponticulus, le compagnon fantômatique à la gorge tranchée d'Epistatia.

Au tournant de l'an mille, les mages se rendirent compte que la magie commençait à faiblir dans le monde. Les sources de vis ne se régénéraient plus aussi vite qu'avant, et les potions de longévité n'étaient plus aussi efficaces qu'autrefois. Tremere chargea donc Goratrix de trouver une solution.

Celui-ci captura un Tzimisce voisin. Il le força à étreindre certains de ses apprentis, et après moulte expériences sur eux, il parvint à créer une potion sensée résoudre le problème des potions de longévité qui faiblissaient.

Il proposa ensuite la potion à Tremere et ses disciples. Hélas lorsqu'ils se réveillèrent, ils étaient devenus des caïnites et avaient perdu tous leurs pouvoirs de mages. Les autres apprentis de Tremere en colère, voulurent détruire Goratrix, mais Tremere parvint à les en dissuader.

Les années qui suivirent, Tremere et ses apprentis adaptèrent l'Ars Magica à leur nouvelle condition de caïnites, développant ainsi les voies et rituels de Thaumaturgie. De plus, ils étreignirent certains de leur apprentis de confiance, et éloignèrent les autres de Céoris, les dirigeant vers les autres alliances des mages mortels de l'ordre d'Hermès.

Au même moment, eut lieu une grande guerre entre les maisons de l'Ordre d'Hermès, et la maison Diedne, composée de druides, accusée d'infernalisme. Cette guerre, qui se termina par l'éradication de la maison Diedne, détourna l'attention des autres mages de ce qui était en train de se passer en Transylvanie, et laissa le champ libre à Tremere et à ses apprentis nouvellement transformés.

Cependant, les Tzimisce apprirent ce qu'avaient fait les Tremere, et ils entrèrent en guerre contre eux. Les goules de guerre, Szlatchas et Vozds, ces monstruosités créées par l'art des Tzimisce représentaient un grand danger. Aussi, pour les contrer, les Tremere kidnappèrent des Gangrels et des Nosferatus, et après diverses expériences, s'en servirent pour créer leurs propres machines de guerre, les Gargouilles.

Ils parvinrent ainsi à maintenir l'équilibre, mais Tremere comprit qu'ils avaient besoin d'alliés au sein des créatures de leur condition. Hélas, les autres caïnites contactés ne montraient que peu d'intérêt pour eux, car ils n'étaient pas un véritable clan.

Tremere et ses apprentis décidèrent donc de pallier à ceci en traquant l'un des antédiluviens et en s'accaparant son sang. C'est ainsi qu'ils découvrirent la grotte où dormait l'antédiluvien du clan des Salubriens, Saulot. Tremere planta ses canines dans le cou de l'ancien et le diablerisa, devenant un troisième génération. Puis ils se mirent en chasse de ses infants, les diablerisant pour les éradiquer et renforcer leur propre sang.

Les réactions des autres caïnites à la nouvelle furent très variés. Certains furent horrifiés, d'autres devinrent encore plus méprisants … mais certains virent ceci comme un acte digne d'intérêt. Ce fut le cas des Ventrus qui de plus étaient en concurrence avec les Tzimisce pour les terres de l'Est.

Epistatia leur explique également que les autres mages de l'Ordre d'Hermès (y compris les Tremeres) sont dans leur immense majorité ignorant de la transformation qu'a connu ce groupe de mages de la maison Tremere.

Mais pour Epistatia, les primus des différentes maisons seraient au courant. Tremere les aurait convaincu de ne pas les détruire. Epistatia pense que ceux-ci ne souhaitent pas relancer l'Odre d'Hermès dans une nouvelle guerre qui pourrait affaiblir un peu plus l'Ordre après celle du « Schisme » (qui s'est soldée par la destruction de la maison Diedne).

De plus, Epistatia pense qu'eux aussi connaissent l'affaiblissement des potions de longévité, et peut être qu'ils voient l'expérimentation de ce groupe de Tremeres avec un certains intérêt.

Epistatia rajoute que certains Tremeres, dans leurs fondations, n'hésitent pas à passer des pactes avec les démons …

Epistatia prend un plaisir non dissimulé à tout leur raconter, d'autant plus que cela provoque la colère de Goratrix piégé dans son miroir qui vocifère quelques paroles dans une forme d'allemand. Elle leur confie qu’elle veut être une épine dans le pieds de Goratrix jusqu’à la fin des temps.

Elle annonce aux PJs qu'elle veut bien libérer Goratrix, mais à la condition que les PJs lui confient des secrets qu'ils détiennent.

Ceux-ci lui parlent donc des ouvertures démoniaques des Alpilles, de leurs conséquences sur la végétation, les animaux et les hommes. Ils lui parlent également des fées présentent dans les environs d'Arles. Ils lui parlent de leur combat contre Ranucula (en omettant tout de même de lui parler de la suite d'événements qui l'ont amené en Arles). Ils lui parlent également de Calebaïs, de sa malédiction, de ses fantômes, mais omettent également de lui parler de la cloche d'Ibyn.

Epistatia sent visiblement qu'ils lui cachent quelque chose sur le dernier niveau de Calebaïs (qui contient la cloche d'Ibyn), mais elle ne parvient pas à percer cet « oubli » dans leur esprit.

Ils apprennent que de son vivant, Epistatia était spécialisée dans le Mentem (c'est à dire l'esprit humain, mais aussi les fantômes), et le corporem. Ils apprennent également qu'elle parcourt l'Europe avec Ponticulus depuis très longtemps.

Ils acceptent également de lui montrer la relique Sétite que Hélion a en sa possession.

Elle parvient à l'ouvrir en écartant par magie les racines en argent qui enserrent l'ampoule de verre. Une forte odeur de vitae caïnite emplie alors la pièce. Elle en sort alors le petit paquet qui contient le cœur momifié de l'infant de Nakhtorheb. En goûtant la vitae d'Hélion et celle contenu dans le cœur momifié, elle dit à Hélion que s'il l'ingérait, cela reviendrait à commettre l'amaranthe sur le caïnite auquel il appartenait et ainsi de se rapprocher de Caïn d'une, voire deux générations ...

Hélion essaye d'obtenir de Goratrix la garantie que, s'il le sort de ce miroir et que son clan crée une fondation en Arles, il acceptera que Renaud de Clochemerle ne crée pas d'officine de médecin et ne vienne donc pas le concurrencer dans ses activités. Malheureusement, cela semble difficile pour Goratrix de bien comprendre la question qui lui est posée et d'en formuler correctement une réponse (ceci serait dû à son état d'âme piégée).

Epistatia accepte ensuite de détruire le miroir dans lequel est contenue l'âme de Goratrix. Elle leur avoue qu'en fait elle n'aurait pas pu la maintenir ainsi captive encore plus de quelques heures car son enchantement n'était pas assez puissant. Elle rajoute qu'elle doit quitter Marseille rapidement (sans doutes pour ne pas avoir affaire la colère de Goratrix), mais qu'elle ne manquera pas de venir visiter leur belle ville d'Arles.

Goratrix doit donc ainsi une dette aux PJS qui l'ont libéré de sa condition, même si Epistatia aurait du tout de même le libérer, ce que les PJs ne savaient pas.

Dame Epistatia accepte cependant avant de les quitter de tenter de dissiper les enchantements qui leur causent des cauchemars. Seuls les cauchemars en lien avec la mégère de Killikillarven et la sorcière des Baux sont liés à des malédictions. Les autres sont de vrais cauchemars, et les PJS devront donc attendre qu'ils disparaissent naturellement, ou trouver un autre moyen pour s'en séparer. Elle parvient ainsi non sans mal à les débarrasser de l'enchantement que leur a lancé Taven, la « masco » (sorcière) des Baux (et goule d'Hélion), mais ne parvient pas à dissiper celui lancé par la mégère, la  créature et sa sorcellerie étant d'une nature trop éloignée de celle d'Epistatia.

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Kemintiri vient ensuite leur apporter une missive de Dame Hygia qui est arrivée dans la journée.

Dans celle-ci, ils apprennent que leurs sires et dames ne sont pas revenus depuis maintenant trois nuits qu’ils ont décidé de prendre d’assaut Calebaïs.

Dame Hygia n’a toujours aucune nouvelle de Marcianus également.

La foire du pardon de Montmajour se termine en théorie le 18 mai, mais Dame Hygia pense que les autorités vont la prolonger de quelques jours au vu de l’affluence.

Dame Hygia leur confie qu’Arles, malgré l’attaque du palais des Porcelets (qui n’a été en fait qu’une escarmouche localisée) … est paisible.

La foire se passe bien, les affaires des commerçants sont florissantes, les mortels sont joyeux, les voyageurs et commerçants sont nombreux, même si, hélas, les prostituées des Alyscamps sont plus actives à cause de l’affluence des mortels. Cela l’agace quelque peu, mais heureusement Rodolphe leur fait la chasse …

C’est la ville d’Arles qu’elle aime. Elle termine sa lettre en leur souhaitant que le seigneur veille sur eux.

Hélion parvient à détecter que Kemintiri a lu la lettre avant eux, mais elle feint de ne pas comprendre, et s'en offusque en tournant les talons.

Sur ce, les PJs vont se nourrir.

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Les PJs se rendent ensuite chez Renaud de Clochemerle. Ils s'y entretiennent avec Renaud de Clochmerle, Goratrix (qui vient de retrouver son âme), et Cérile. Goratrix lui confirme que leur priorité est de construire une fondation en Arles, et que Renaud de Clochemerle peut très bien se passer d'y construire une officine de médecin … Surtout si cela peut leur assurer le soutien d'Hélion et de Pierre d'Astier, ce qui est bien plus important pour eux à leurs yeux.

Les PJs se rendent ensuite à l'entrepôt de Benoist pour y constater que celui-ci est toujours vide. Les garçons des rues qu'ils avaient chargé de surveiller leur confirment qu'ils n'ont plus vu personne y venir depuis leur passage.

Les PJs se rendent ensuite à la Cabre d'Or, où en plus d'y trouver Critia et Demetrios y jouer aux échecs comme à leur habitude, ils y rencontrent également Balhard en compagnie de Dame Sénia, le frère de sang de Balhard, le Gangrel Nestor, et les trois Ravnos Bashirites. Les deux Sétites ne s'y trouvent pas.

Ils partent alors en compagnie de Balhard, son frère de sang, et Dame Seinia pour la bibliothèque de Valentinus, où Benoist doit renouveler cette nuit son serment de vassalité envers le prince Saint Régis (suivi de près par les autres membres de la cour caïnite de Marseille).

Sont présents à la bibliothèque de Valentinus : les deux PJs, le prince Saint Régis, Balhard et son frère de sang, Dame Seinia, Goratrix et Renaud de Clochemerle, les trois Ravnos Bashirites, le Gangrel Nestor, et Valentinus. S'y trouvent également une dizaine de goules, dont plusieurs gardes.

Pierre d'Astier, en discutant avec Nestor, apprend que ce n'est pas la première fois que Benoist vient prêter serment de vassalité à Saint Régis et qu'à chaque fois cela s'est mal passé.

Barbara et Kemintiri viennent annoncer à Saint Régis que Benoist vient d'arriver et qu'il a préparé une pièce de théâtre (sur l'histoire du martyr de Saint Victor) en l'honneur de l'assemblée. Le prince annonce donc à l'assemblée la nouvelle. Les réactions sont assez variées. Valentinus est enthousiaste. Mais beaucoup de soupirs ou de chuchotement avec des « Ah non pas encore » se font entendre.

Les PJs obtiennent même une confidence de la part du Gangrel Nestor (qui est très impatient d'assister au spectacle) : « On va rire lorsque Benoist va de nouveau péter un plomb au beau milieu de la pièce et devenir irrespectueux envers le prince et Balhard. Il n’arrive jamais à se retenir. Ouvrez grands les yeux et profitez en bien, vous allez assister à du grand spectacle.»

La pièce commence donc avec la venue des hommes de main de Benoist qui font le bon peuple marseillais du début de christianisme. Tout le monde est heureux dans cette nouvelle Foi.

Puis une terrible nouvelle leur parvient : un nouvel empereur est arrivé au pouvoir à Rome et il compte bien mettre un terme à la Foi chrétienne et rétablir les anciennes croyances. Il nomme alors le préfet Eurticius qui oblige les marseillais à renier la Foi chrétienne ou à mourir.

Puis arrive Victor (joué par Benoist), légionnaire romain converti au christianisme. Il refuse de renier sa Foi et se retrouve emprisonné. Dans sa cellule apparaissent trois anges (utilisation de Chimérie?), ce qui en plus de conforter sa Foi, provoque la conversion de ses trois gardiens.

Les trois gardiens sont alors immédiatement exécutés, et Victor est martyrisé. On l'amène devant une idole païenne et il la renverse d'un coup de pieds. On lui tranche alors le pieds, et puis on l'attache afin qu'il subisse son dernier supplice, celui d'être broyé sous une meule.

Les caïnites alors présents sentent alors leur bête s'agiter, et certains doivent s'éloigner de l'entrée. Apparaît alors dans la bibliothèque plusieurs des hommes de main de Benoist en train de faire rouler la meule de Saint Victor.

Ils la dirigent alors vers Benoist et font mine de l'écraser avec. Son corps fume sous l'effet de la Foi, puis il se met à vomir. Les autres acteurs lèvent alors les mains au ciel et crient « le sang de Saint Victor ».

Les réactions des caïnites présents sont très variées :
- Balhard, qui ne peut s’approcher à cause de la Foi qui émane de la meule, se met à hurler à l’intention des quelques hommes d’armes goules présents : « Ce fada a amené la meule en plein élysium ! Mais jetez le dehors !»
- Valentinus vit intensément tous les jeux des acteurs. Il pleure des larmes de sang lors du martyr de Victor, l'encourage, et crie « Non, Victor, non, ne meurs pas ! »
- D'autres caïnites crient à l'hérésie (notamment les trois Ravnos Bashirites). Ils jettent leurs chaises sur les acteurs.
- Saint Régis est furieux : « Benoist, comment as-tu osé voler cet objet saint et l’amener ici en plein Elysium ! Sors immédiatement d’ici ! ».

Les portes de la bibliothèque explosent alors et une horde de caïnites visiblement nouvellement étreints en émergent. Deux caïnites invisibles jusque là (deux Nosfératus) essayent en vain de refermer les portes avant d'être submergés.

Les rejetons sont en pleine frénésie (ils sont affamés), et sont recouverts de boue et de terre comme s'ils avaient été enterrés et qu'ils venaient juste d'émerger de la terre (comme ceux que Hélion a vu par Auspex au hameau de la Pointe Rouge). Ils se jettent sans distinction sur les caïnites et goules présents (ainsi que les acteurs), les agrippant pour les déchiqueter de leurs crocs.

Voici en gros ce qui se passe durant le combat :
- Pierre d'Astier fait basculer une des immenses bibliothèques sur certains d'entre eux, ce qui les ralentit quelques temps avant d'être submergé.
- Hélion, voit le prince Saint Régis être incapable d'attaquer, en proie à une profonde terreur (comme s'il était victime de l'Aliénation de Benoist) pendant que ses assaillants fondent sur lui.
- Benoist lui passe tout le combat (avant de disparaître) attaché à terre en train de vomir du sang et de brûler sous la Foi de la meule.
- Valentinus se retrouve instantanément en armure rutilante de général romain, glaive et bouclier. Aux cris de « Victor, je ne t'abandonnerai pas ! », il détruit ses adversaires avec une vitesse et une puissance impressionnante.
- Goratrix vient aider Pierre d'Astier qui est sur le point d'être submergé lui aussi. Il se montre capable de frapper deux adversaires à la fois : à l'aide d'une dague nimbée de flammes vertes, tout en faisant bouillir le sang de ses ennemis par simple contact de sa main.
- Dame Seinia de Novgorod, Balhard et son frère de sang se réfugient derrière une zone d'ombre qui étouffe les bruits du combat qui s'y déroule.
- Nestor (qui se bat à l'aide de ses griffes) et Renaud de Clochemerle (qui a lui aussi sorti une dague nimbée de flammes vertes) se battent cote à cote.
- Les trois Ravnos Bashirites se battent ensemble.

Au final, les rejetons sont vaincus. Ils ont néanmoins réussi à détruire le prince Saint Régis, Renaud de Clochemerle, Nestor, le frère de sang de Balhard, les trois Ravnos Bashirites, un Noséfératu qui avait tenté de refermer la porte pour bloquer le passage aux rejetons, et la totalité des goules et des acteurs présents.

Valentinus finit par retrouver ses esprits. Il pousse alors un cri de colère et quitte sa bibliothèque d'un pas déterminé. Son infant Benoist a disparu ...

Balhard demande au Nosfératu survivant (que découvrent les PJs à ce moment), un certains Nicodémus (qui est bien blessé) de retrouver Benoist.

Balhard demande également aux PJs de suivre Valentinus (qui se rend sans aucun doute à la Cabre d'Or), d'essayer de le raisonner, et de tenter de préserver le silence du sang ...

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En sortant de la bibliothèque de Valentinus, les PJs peuvent remarquer que Barbara et Kemintiri sont encore vivantes. Elles se sont réfugiées dans une des cellules des « frères » de Valentinus (tués lors de l'assaut des deux chasseurs de caïnites).

Alors qu'ils suivent Valentinus, celui-ci disparaît de leur vue (et en partie de leur esprit). Ils poursuivent alors leur chemin vers la Cabre d'Or, mais n'ont pas le temps d'y arriver qu'une brume surnaturelle apparaît, la même que lorsqu'ils avaient été attaqués par la coterie de Demetrios.

Pierre d'Astier est attaqué par derrière par la mégère qui emprisonne sa tête de ses longs doigts squelettiques. Il se retrouve ainsi à genoux, incapable de lutter contre elle.

Hélion est victime d'un vicieux coup de griffes dans le dos de la part de Killikillarven qui était occulté. Il s'effondre alors à terre, mais parvient tout de même à ralentir fortement son adversaire au moyen de ses pouvoirs de Nécromancie.

Pierre d'Astier utilise la pierre magique d'Erechtheus pour se transformer en pierre. Puis il se retransforme pour constater que la mégère l'a abandonné pour s'attaquer à Hélion à terre. Il se jette alors sur Killikillarven.

Le Malkavien (et infant de Demetrios), très ralentis, ne parvient pas à parer les coups du Brujah qui le détruit d'un coup de la dague de Ierimyra.

Pierre d'Astier fouille alors rapidement les restes en décomposition de Killikillarven et parvient à se saisir  du fémur argenté sensé dominer la mégère (d'après ce que leur avait dit la goule Barbara). Et cela fonctionne : la créature recule, avant d'être obligée de réintégrer l'objet magique.

Sur le fémur argenté est marqué l'énigmatique phrase en latin « Diem perdidi - AG » (J'ai perdu – AG).

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Les PJs se rendent ensuite à la Cabre d'Or, Hélion gravement blessé.

Alors qu'ils arrivent à l'élysium, ils voient Valentinus en sortir, souriant. En humant l'air ils peuvent sentir des effluves de brûlé. Les PJs voient alors des volutes de fumée s'échapper de la toiture de la Cabre d'Or.

Ils entrent dans l'auberge pour assister à des scènes de bagarre entre clients, qui en plus brisent le mobilier et mettent le feu au tentures en renversant les lampes à huile.

Critia et Demetrios sont eux aussi en train de se battre sur la passerelle en vois qui fait le tour de l'auberge. Demetrios plante sa main griffue dans le flanc de Critias qui la saisit, et l'ancien Brujah assène un grand et bruyant coup de tête au Malkavien, ce qui le sonne. Critias le saisit et hurle « Pour Carthage! » avant de planter ses crocs dans le cou de Demetrios et de le diableriser, puis il jette son corps en contrebas.

Les PJs ressortent de l'auberge dont la charpente et les parties en bois sont en en train de devenir un brasier. Ils sont bientôt rejoint par Critias, heureux vainqueur de la partie qui l'opposait à Demetrios. En regardant se consumer son établissement, il leur dit qu'il a désormais une dette envers eux. Quand à son auberge, il la rebâtira, encore plus belle et plus grande.

Les PJs repartent à la bibliothèque de Valentinus. Ils le trouvent en train de balayer les cendres des victimes. Les caïnites survivants et la meule de Saint Victor ont été enlevés. Valentinus leur dit de transmettre à Balhard le message suivant : Benoist doit être jugé équitablement.

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Marseille – Nuit du 14 au 15 mai 1165.

A leur réveil, Kemintiri leur remet une lettre de Balhard. Celui-ci leur demande de le rejoindre à l'abbaye de Saint Victor.

Alors que Pierre d'Astier montre le fémur argenté qu'il a récupéré sur le cadavre de Killikillarven à Hélion, l'Auspex de ce dernier se déclenche, et ils ont une vision du passé.

Ils voient Demetrios et Killikillarven avançant dans la neige jusqu'à une grotte. Demetrios demande alors à Killikillarven s'il s'agit bien de l'endroit. Ils entrent dans celle-ci, et y découvrent la mégère, mais bien vivante.

Celle-ci maîtrise la magie et les attaque en s'en prenant à leur esprit et à leur corps, mais ils parviennent à la neutraliser. Ils l'attachent et l'enroulent dans une couverture en l'emmenant dans leur repaire.

Là ils voient Demetrios et Killikillarven en compagnie d'un gros homme obèse. Celui-ci se trouve en train de faire diverses préparations devant un chaudron contenant un métal brillant liquide.

L'homme obèse (qui est lui aussi un caïnite) se saisit d'un couteau, arrache le fémur de la mégère encore vivante et l'achève à coups de son propre fémur ensanglanté. Il oblige alors le fantôme de la mégère à se lier à son fémur et à s'y intégrer. Il plonge alors le fémur dans le métal liquide et l'en ressort. Tout ceci a un fort relent de Nécromancie Giovanni.

Demetrios, amusé par ce qui vient de se passer, s'adresse alors à l'homme obése : Bien, et maintenant, comme convenu, tu graves sur le fémur « Diem perdidi », et tu signes « Augustus Giovanni ». Le gros homme s'exécute, et remets, énervé le fémur à Demetrios.

Hélion comprend alors que l'objet qu'il a en main est une relique créée par un membre puissant de son clan, Augustus Giovanni, infant de Cappadocius, et fondateur de la lignée des Giovannis. L’objet en question servirait aux Giovannis à blesser les fantômes. Ils appellent ceci un « bastone del diavolo » (un bâton du diable).

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Après être allés se nourrir, ils se rendent à l'abbaye de Saint Victor. Sur le trajet, ils passent par ce qui reste de la Cabre d'Or. Les murs sont toujours debout, mais la charpente, la toiture et toutes les parties en bois sont parties en fumée. Ils cherchent dans les cendres d'éventuels restes de Demetrios, en vain. Tout a été carbonisé.

Arrivés à Saint Victor, ils trouvent Balhard en compagnie de Dame Sienia de Novgorod, et du Nosfératu Nicodemus. Balhard leur annonce qu'il souhaite devenir prince de la cité qui ne doit pas rester sans prince pour ne pas sombrer dans le chaos. Il demande leur soutien aux PJs qui ont été faits membres de la communauté caïnite de Marseille par feu Saint Régis après avoir démantelé le culte Sétite d'Amblard de Montredon.

Ceux-ci lui apportent son soutien, devenant ses vassaux, de même que Dame Seinia et Nicodemus.

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Balhard leur annonce que Nicodémus a suivi la race de Benoist jusqu'au petit village fortifié de Saint Julien à 1h de route de Marseille.

Le nouveau prince Balhard ayant fort à faire, de même que Dame Seinia et Nicodémus, il demande comme un service aux PJs de se rendre au village de Saint Victor pour y débusquer Benoist et le lui ramener pour qu'il soit jugé.

Etant trop affaiblis par le combat récent, les PJs préfèrent remettre au lendemain cette traque afin de récupérer de leurs récentes blessures.

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Marseille – Nuit du 15 au 16 mai 1165.

Après une courte heure de chasse, les PJs partent à pieds pour Saint Julien où ils arrivent vers minuit.

Arrivés aux pieds des remparts, ils choisissent de l’escalader, ne rencontrant qu’un garde en train de dormir.

Après avoir visité la petite église locale (ne contenant aucune trace de Foi), ils choisissent de se rendre au petit château constitué d’une tour et d’un bâtiment accolé. Aidé de sa Présence, Pierre d’Astier parvient à convaincre le garde auprès d’Honorat, le bailli de la petite cité.

Ils sont alors conduits au premier étage de la tour où ils trouvent le bailli. Alors qu’ils discutent avec lui, le Sétite Silas rentre dans la pièce, très surpris d’y trouver les PJs. Il se montre immédiatement hostile envers les PJs. Au moment où les hostilités débutent, sa dame, Ana, apparaît elle aussi dans la pièce (où elle s’était visiblement occultée à l’arrivée des PJs).

Silas est détruit, dissout par la moisissure affamée que lui a lancé Hélion, de même que le bailli Honorat. Dame Ana elle, est faite prisonnière. Après qu’elle leur ait menti, les PJs apprennent que Benoist se trouve au sous sol de la tour, enchaîné pour résister à l’appel d’une Présence qui provient de Marseille et qui tente de l’y faire retourner (peut être Dame Seinia). Celui-ci aurait rendu un service à Ana et son infant, et ils ont accepté de l’accueillir en payement de cette dette. Elle leur confie également qu’au sous sol se trouve un gardien magique. Les PJs décident de mettre Ana en torpeur en attendant d’avoir mis la main sur Benoist.

Au sous sol de la tour ils découvrent le deuxième temple Sétite de Marseille (le premier se trouvait au sous sol du mas d’Amblard de Montredon). Au centre de la pièce se trouver une vasque de plusieurs centaines de kilos contenant de la vitae bouillonnante (son odeur est très forte), ainsi qu’un personnage décharné recouvert de bandelettes grises.

Hélion utilise le fémur d’Augustus Giovanni pour invoquer la mégère. Hélas celle-ci lui dit que la momie n’a pas d’âme et qu’elle ne peut rien faire contre elle. La créature leur souffle dessus un mélange de sable et de braises brûlantes qui leur occasionne de terribles blessures. Ils parviennent à la vaincre après un court combat durant lequel Hélion l’a ralentis avec sa Nécromancie, et Pierre d’Astier l’a achevé à coups de sa dague enchantée.

En touchant la vasque contenant le sang bouillonnant, Hélion a une vision de Nakhtorheb (le rival de Kay’Thal qu’il a déjà vu en vision alors qu’il arrachait le coeur de son infant pour en faire la relique qu’il possède désormais) remplissant la vasque de son sang et l’offrant à Ana. Ensuite, à peine Hélion a-t-il touché la vasque que le sang qu’elle contient se transforme en cendres et que celle-ci perd toute magie.

Les PJs découvrent également sur le corps d'Ana en torpeur un médaillon magique (celui-ci augmente la Vigueur de son porteur).

Les PJs découvrent Benoist effectivement enchaîné dans un des alcôves de la pièce. Ils repartent ensuite pour l’abbaye de Saint Victor avec Benoist enchaîné et Ana en torpeur.

De retour à Saint Victor, ils y trouvent Balhard et Dame Seinia en compagnie du Nésfératu Nicodémus.

Valentinus obtient que son infant ne soit pas détruit, malgré le fait qu’il ait causé la mort de Saint Régis et de bien d’autres des résidents caïnites de Marseille. En effet, pour lui il était manipulé par Demetrios et ne peut donc être tenu pour responsable de ses actes. Il jure également que désormais son infant terrible ne posera plus aucun problème. De plus, il s’adresse à Balhard au moyen de son titre de Prince, ce qui veut dire que Balhard a également son soutien de poids. Le nouveau Prince Balhard ne peut donc que se plier à la volonté de Valentinus.

Les PJs obtiennent du nouveau prince qu’Ana ne soit pas détruite et qu’elle leur soit confié. Elle passe donc sous leur responsabilité. Le prince Balhard leur accord ensuite bien volontiers comme domaine le mas fortifié d’Arnaud de Montredon, et ses terres (les rares terres un peu fertiles de Marseille et de ses environs).

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Les PJs retournent ensuite chasser avant de se rendre chez feu Renaud de Clochemerle. Ils y trouvent Cérile et Goratrix.

Après discussion, Cérile accepte d’être étreint par Goratrix et de devenir enfin un caïnite, après plus d’une centaine d’années d’existence en tant que goule du clan Tremere. Il accepte également de se rendre en Arles pour y créer la fondation que Dame Hygia avait accepté à Renaud de Clochemerle (en échange d'une grosse dette de la part de son propre clan envers lui - il n'avait aucune envie de quitter Marseille).

Goratrix demande aux PJs comme service d’accompagner Cérile en Arles, et de convaincre Dame Hygia de l’y accepter en tant que vassal à la place de Renaud de Clochemerle.