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    Message par Bonisagus (David) Dim 16 Avr - 18:47

    Partie du 14 avril 2023

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).

    Précédemment.
    - Mes compagnons viennent de vaincre l’infâme Nabuchodonosor (sa tombe se trouvait dans l’Outremonde, sous la ville de Tyr). Ils en ont ramené divers objets magiques : une dague magique en acier noir, une toge noire magique animée, une clochette magique faite de ce même acier noir, des cylindres bombés en argent gravés d’une étrange écriture faite de bâtons, et des renforts de portes gigantesques faites également dans cet étrange acier noir. Ils en ont ramené également beaucoup d’or. Ils ont confié l’analyse de ces objets au mage Arturio Dionicus. Celui-ci leur a appris à propos de l’acier noir qu’il s’agissait d’acier dit « stygien », forgé à partir des âmes des ombres, et qu’il était indestructible dans notre monde (il faut, pour le travailler, utiliser une des forges de l’Outremonde).
    - Messire Jean a eu une sorte de prémonition qui lui a fait pressentir que la clochette en acier stygien pourrait aider messire Pierre d’Astier à vaincre la malédiction de Malkav qui pèse sur lui.
    - Messire Cérile, régent de la Fondation Tremere d’Arles, vient d’adresser une missive à messire Pierre d’Astier (je leur sert souvent de coursier). Dans cette missive, messire Pierre d’Astier vient d’apprendre que trois groupes de caïnites en provenance de Constantinople viennent de s’installer en Arles (après que le prince de Marseille ait refusé de les accueillir sur son domaine). Le groupe arrivé en premeir, constitué de furores grecs a blessé grièvement et fait fuir dame Seina de Novgorod (qui avait accepter d’assurer la fonction de prince d’Arles le temps de l’absence de messire Pierre d’Astier). Le groupe arrivé en second, composé de latins, après avoir constaté l’absence de prince dans la cité, a élu l’un d’entre eux à la tête d’Arles, et ce malgré les protestations de messire Cérile et de dame Kemintiri (que le nouveau prince a tout de même pris comme conseillers). Les trois caïnites qui composent le groupe arrivé en dernier, sont venus se présenter au nouveau prince comme le veut la tradition (même s’ils ne semblent pas beaucoup s’apprécier).

    ------------------------------------------------

    Suite de la nuit du 17 au 18 janvier 1198.

    Mes compagnons décidèrent d’aller faire part de leurs découverte à messire Adonijah. Comme à son habitude, ils trouvèrent celui-ci sur sa petite colline, devant le feu de camp de sa tente. Les lieux étaient toujours aussi paisibles, ne laissant pas entendre le moindre bruit de la nuit dans le désert. Ils venaient de nouveau de pénétrer dans l’Outremonde (la mégère apparut à leurs cotés). Adonijah ne sembla pas passionné par le récit de mes compagnons. Il connaissait visiblement l’acier noir stygien, mais ne savait pas où trouver de forge pour y travailler les imposants renforts de la porte de la tombe de Nabuchodonosor qu’ils avaient ramené avec eux (et dont mes compagnons espéraient faire diverses armes et armures). Adonijah prit à part un moment messire Jean pour s’entretenir avec lui. Mes compagnons retournèrent ensuite dans leur citerne pour y passer la journée.

    ------------------------------------------------

    Nuit du 18 au 19 janvier 1198.

    Mes compagnons passèrent la nuit à se nourrir pour faire des réserves de sang au moyen d’un de leurs rituels de Thaumaturgie (sous la forme de ce qu’ils appellent des « custodes de sang »). Ils avaient décidé d’utiliser le lendemain la cloche d’acier stygien trouvée dans la tombe de Nabuchodonosor, et dont Jean avait pressenti qu’elle pourrait permettre à Jean de se débarrasser enfin de la malédiction de Malkav.

    ------------------------------------------------

    Nuit du 19 au 20 janvier 1198.

    Mes compagnons décidèrent de se rendre dans le désert pour utiliser la fameuse clochette en acier stygien.

    Quelques instants après l’avoir fait sonner, un inquiétant tourbillon d’ombres commença à se former devant nous. Celui-ci ressemblait exactement au vortex d’ombres que mes compagnons avaient découvert lors de leur périple sous la tour de Jéricho (et dont étaient sortis de terribles spectres). Dans cette grotte, mais compagnons avaient également découvert le squelette d’une créature gigantesque (de morphologie féminine) dont les cotes avaient été brisées (comme si on avait voulu en extraire le cœur). Le squelette monstrueux se trouvait au milieu des restes de plusieurs dizaines de squelettes humains équipés d’armes en obsidienne.

    Quelques longues minutes plus tard en émergea une créature assez grotesque selon les critères humains.

    Elle avait la forme d’une immense femme obèse nue de 20 pieds de haut. Son ventre, ses seins, ses hanches étaient énormes. Elle flottait à environ un mètre au dessus du sol. Ses jambes, ridiculement petites, n’auraient d’ailleurs jamais pu supporter son énorme poids. Ses bras, boudinés et courts, se terminaient par des mains potelées armées de petites griffes noires. Elle était chauve, et sa tête, écrasée, comportait un petit nez étrangement retroussé, de minuscules oreilles pointues qui avaient tendance à disparaître dans les replis de sa peau, et une immense bouche remplie de petits crocs noirs. Sa peau était pâle. Sa forme fit immédiatement penser au squelette qu’ils avaient découvert sous la tour de Jéricho.

    Son aura, vive et constituée de couleurs changeant rapidement montra à messire Hélion que la créature était visiblement d’origine féerique. Ses petite oreilles pointues confirmaient d’ailleurs cette nature féerique. Son cœur puissant battait dans son torse. Celle-ci s’adressa alors à mes compagnons dans leur esprit.

    Elle dit à mes compagnons être une « première-née ». Ils apprirent qu’elle faisait partie d’une espèce de créatures féeriques qui avaient été bannies à une époque reculée par les autres fées dans l’Outremonde. Elle dit avoir été vénérée autrefois telle une déesse de la mort par les hommes, et que ceux-ci n’hésitaient pas venir lui offrir le sang de leurs ennemis. Elle resta cependant mystérieuse quand à la raison du bannissement de celles de son espèce. Mes compagnons apprirent également  d’elle que Nabuchodonosor avait autrefois fait appel à ses connaissances pour l’aider à développer ses connaissances en Nécromancie et sur le monde des ombres.

    Dès que mes compagnons lui demandèrent si elle pouvait leur offrir de son sang, celle-ci évoqua immédiatement la possibilité d’établir un pacte avec eux. Ce pacte représentait pour elle, d’après ses dires, la possibilité de revenir dans le monde des hommes, et de se prémunir de ce qui était susceptible de lui faire du mal (qu’elle nomma des « échos »). Il est connu que les créatures féeriques recherchent ces pactes avec les hommes, ceux-ci pouvant prendre toutes sortes de formes, comme ces paysans qui laissent sur le bord de leur fenêtre un peu de pain et de fromage pour que les lutins s’occupent ensuite de protéger leur foyer ou leur troupeau. Il est également connu que toute tentative par les humains de briser ces pactes ou de ne pas les respecter rend les créatures féeriques furieuses et se solde par de terribles malheurs pour les humains.

    Mes compagnons annoncèrent à la créature qu’ils avaient par le passé découvert le squelette d’une créature lui ressemblant morphologiquement, et que celle-ci avait visiblement été détruite suite à un affrontement avec des humains équipés d’armes en obsidienne. Hélion lui montra d’ailleurs un des os gris qu’il avait prélevé sur le squelette. La créature ne dit rien, mais elle sembla préoccupé par cette révélation.

    Ils demandèrent alors à la créature de repartir dans l’Outremonde, ce qu’elle fit, et le vortex disparut peu après. Ils avaient besoin de réfléchir à sa proposition.

    Mes compagnons finirent par accepter la proposition de la fée « première-née ». Le contrat stipulait que Pierre d’Astier s’engageait à graver son nom (qu’ils ignoraient encore jusque là) sur une pierre du plus haut point de vue des Alpilles (et à veiller à ce qu’il y reste gravé), et en échange la créature s’engageait à lui fournir une fois par mois un peu de son sang, lors de chaque nouvelle lune. Le pacte fut conclue et la créature tendit son bras à Pierre d’Astier qui lui préleva un peu de son sang dans une fiole que lui fournit Hélion. La créature, si elle ne pouvait se rendre personnellement en Arcadie du fait du bannissement qu’avaient subis cells de son espèce, leur annonça qu’elle pouvait tout de même ouvrir une porte dans les brumes pour les conduire rapidement en Arcadie (afin d’y réaliser le rituel du temple de Bellit-Illi susceptible de briser la malédiction de Malkav). Évidemment, cela se ferait en établissant un pacte supplémentaire ... Mes compagnons refusèrent sa proposition et préparèrent leur voyage vers les ruines de Pétra d’où ils pouvaient rejoindre l’Arcadie (comme ils l’avaient fait trois semaines auparavant).

    Peu avant de partit ils me demandèrent de leur résumer la dizaine d’ouvrages en féerique trouvés dans la tour de Sévérus en Arcadie. Ils en avaient découvert une trentaine en tout, mais les autres étaient des ouvrages de magie et d’alchimie féerique, totalement inutilisables par des créatures autres que des fées (ils feraient peut être un beau présent pour la fée Bertille avec laquelle Pierre d’Astier s’efforce de garder contact).

    Ces dix ouvrages formaient en fait le journal d’une changelin nommée Viryd.

    Grâce à ce journal, mes compagnons apprirent qu’il existait trois types d’êtres féeriques.

    Il y avait tout d’abord les « Premiers-Nés ». Ils étaient là dès le commencement et recouvraient potentiellement tous les concepts de créatures surnaturelles (elfes, chimères, dragons, trolls …). Ils étaient très affectés par les « Echos ». Les Echos étaient des effets qui permettaient aux humains de les chasser, de les blesser, ou même de les détruire. Les « Pactes » que les fées passaient avec les humains leur permettaient de résister aux « Echos » et de rester parmi les humains.

    Il y avait ensuite les « Inanimae ».  Les « Inanimae » étaient des esprits de la nature (à ne pas confondre avec les véritables esprits habitant les différents royaumes de l’Umbra, comme votre serviteur). Ceux-ci étaient constitués d'un élément naturel particulier qu'ils pouvaient modeler en apparence humaine. Ils n’étaient pas affectés par les Echos.

    Et finalement il y avait les « Changelins ». Il s’agissait soit d’enfants de premiers-nés qu’ils avaient mis à la place d’un bébé humain (qui lui-même devenait un changelin au contact de la féerie), soit d’enfants nés d’une union entre un premier-né et un humain. Les Changelins étaient les seuls à pouvoir prendre vraiment une apparence humaine. Ils éraient un peu moins affectés par les Echos que les Premiers-Nés.

    Le journal de Viryd leur donna également toutes sortes d’informations diverses sur les fées.

    Ils apprirent ainsi qu’une fois arrivée à l’âge adulte, une fée ne vieillissait plus.

    Ils apprirent également que l’espace n’avait pas la même signification pour un humain et une fée. Dans le domaine d’une fée, une chêne massif pouvait en fait cacher une véritable forteresse avec une multitude de pièces (l’esprit humain est très limité avec la notion d’espace).

    Ils apprirent de même que les fées apprenaient à tisser les « Brumes » pour créer toutes sortes d’effets magiques. Ces effets magiques, appartenaient à toutes sortes de domaines qu’elles appelaient des « Empires ». Les fées devaient veiller à équilibrer en eux la puissance des Brumes. Une fée qui était trop dépendante des Brumes pouvait disparaître du monde. Une fée qui en avait trop peu pouvait se retrouver bloquée dans le monde (et même devenir simplement humaine).

    Ils apprirent que les fées vivaient dans le monde des humains au sein de « domaines » (des forteresses, des villages …), mais qu’elles possédaient également des « royaumes » dans une infinité d’autres mondes. Ces domaine et ces royaumes étaient protégées par ce que les fées appelaient les « Brumes de la création » et par de puissantes illusions. Les domaines des fées dans le monde des hommes étaient généralement situés dans des endroits éloignés des hommes (forêts, déserts, marais …), mais des « passages » vers ces domaines pouvaient très bien se trouver au cœur des cités humaines. Les humains pouvaient très bien traverser ces passages sans les reconnaître et sans bénéficier de leur effet.

    Ils apprirent enfin que l’Arcadie n’était pas le monde d’origine des fées, et qu’il n’était en fait qu’un de leurs nombreux royaumes.

    Le journal racontait également comment les fées voyaient la création du monde.

    Dans ce mythe fondateur, les « Premiers-Nés » étaient nés des « Brumes de la création » et avaient ensuite utilisé les Brumes pour créer le monde des origines. De ce monde était sorti spontanément, et au grand étonnement des Premiers-Nés, les Inanimae (des créatures féeriques elles aussi, mais liées à un élément).

    Les Premiers-Nés auraient voulu se débarrasser des Inanimae en relâchant la magie sur le monde, mais ça ne se serait pas passé comme prévu. Ce « grand déchaînement » de magie créa la vie : les hommes, les plantes, les animaux, les poissons … et les Inanimae se servirent de toute cette énergie pour mieux définir le monde. Suite à cet évènement, les Premiers-Nés se seraient juré de ne plus utiliser le « grand déchaînement » ...

    C’est ainsi qu’aurait commencé le cycle de la vie, et que petit à petit les différentes cours féeriques seraient nées (on pourrait dire que ces quatre cours refléteraient quatre façons de penser des fées vis à vis de la vie). Chaque cour féerique se créa un domaine dans le monde : les terres du Printemps, les terres de l’Été, les terres de l’Automne, et les terres de l’Hiver.

    L’un des Inanimae du feu serait ensuite venu au milieu des humains et leur aurait fait le don du feu. Grâce à ce don, les hommes auraient appris à leur tour à changer le monde. Ils auraient relâché ce feu sur le monde. Celui-ci aurait atteint les terres de l’Hiver en premier, puis l’incendie aurait atteint les terres de l’Automne, puis les terre de l’Été, et enfin celles du Printemps (qui auraient donc été les moins touchées).

    A la fin, l’incendie avait tellement changé le monde, que certains Inanimae auraient changé d’aspect élémentaire (tels les Inanimae de glace de la cour de l’Hiver qui seraient devenus des Inanimae d’eau). Beaucoup de fées auraient péris dans le grand incendie.

    Après que le grand incendie fut enfin éteint, les fées se réunirent pour savoir quoi faire avec l’humanité. La cour de l’Hiver voulait les détruire, d’autres leur donner des règles fermes, d’autres étaient curieux de comprendre ce que les humains avaient voulu accomplir, et pour d’autres ce qui venait de se passer était naturel ...

    D’après le récit, en ces temps reculés les fées avaient également du mal à communiquer entre elles du fait de langages différents, et devinrent de plus en plus frustrées.

    Finalement, la cour du Printemps (dont les terres auraient été le moins touchées par le grand incendie) aurait décidé de changer le monde en le faisant ressembler aux terres du Printemps. La cour de l’Été prit la suite, changeant le monde pour le faire ressembler à ses propres terres, puis la cour de l’Automne prit le relai, et enfin la cour de l’Hiver recouvrit le monde d’un immense manteau blanc.

    Il est dit également que certaines fées auraient refusé ce cycle des saisons, et seraient devenues les fées du Solstice, refusant d’appartenir à telle ou telle cours.

    Cela aurait duré ainsi durant des milliers d’années avant que la guerre ne commence sérieusement. La guerre aurait commencé quand les différentes cours seraient devenues de plus en plus gourmandes et auraient refusé de se contenter d’un quart de l’année pour influencer le monde …

    Au début, la guerre se serait limitée à de simples escarmouches. Puis, au fur et à mesure, les batailles prirent de plus en plus d’ampleur.

    Les fées auraient décidé de poursuivre cette guerre dans d’autres mondes afin de ne pas détruire le notre. Elles auraient donc confié le monde aux hommes et auraient passé des pactes avec eux afin que les humains en prennent soin en attendant le retour des fées. En contrepartie, les fées auraient protégé les hommes des effets de la « guerre ses saisons ». Cela aurait été le tout premier « Pacte » passé entre les fées et les hommes.

    Chacune des cours était dirigée par une puissante fée première-née. Trois d’entre elles périrent lors de la « bataille  de pierre » voici huit cent ans, et la quatrième n’a plus jamais été revue depuis. A partir de cette bataille, la guerre des saisons devint plus intense et sans relâche.

    Mais un évènement sans précédent serait survenu en 1130. Cet évènement aurait fait cesser la guerre et imposé une trêve aux quatre cours. Un groupe de moines (faisant partie d’une confrérie appelée l’Ordre de Saint Théodose) aurait réalisé dans une abbaye des Pyrénées un puissant rituel semblable au « grand déchaînement » dont sont seulement capables les fées. Il en aurait résulté une énorme explosion qui aurait rasé l’abbaye (l’éclair lumineux et la détonation auraient été perçus à des lieux à la ronde). Une enquête des fées (confiée à l’auteur de ce journal, la changelin Viryd) aurait montré que cette explosion avait été le résultat de la rupture d’un ancien serment causé par la lecture d’écrits féeriques découverts sur une pierre gravée (l’abbaye aurait été bâtie sur un ancien domaine féerique). Si des humains avaient pu réaliser cet exploit, que pourraient-ils faire d’autre ? Pourraient-ils apprendre à utiliser les pouvoirs féeriques ? Pourraient ils parvenir à forger leurs propres Pactes avec les fées ? Pourraient-ils envahir les domaines féeriques ? Pourraient-ils voler les enfants féeriques ? Les fées se mirent alors à paniquer.

    La guerre des saisons devint tout à coup secondaire par rapport à la menace représentée par les humains, et une trêve d’un siècle aurait été signée par les quatre cours. Cette trêve d’un siècle devrait se terminer en 1230 …

    Après ce récit, dont il est très difficile de cerner les éléments qui pourraient relever de l’authenticité et ceux qui pourraient relever du conte, mes compagnons sombrèrent dans leur repos diurne.

    ------------------------------------------------

    Nuits du 20 au 27 janvier 1198.

    A leur réveil, mes compagnons décidèrent d’aller confier leurs effets magiques et précieux à Adonijah. En effet, le rituel de passage vers l’Arcadie, qui devait être pratiqué aux ruines de l’antique cité de Pétra (aujourd’hui devenue un simple lieu de halte pour les caravanes), consistait à danser quasiment nu devant un feu de camp, vêtu seulement d’une paire de bottes enchantées fournies par dame Kilbron (en chantant une chansonnette pour enfants). Cela revenait donc à pénétrer totalement nu en Arcadie, au risque de se faire voler ses affaires laissées sur place.

    Le voyage fut calme, et c'est au beau milieu de la sixième nuit que mes compagnons arrivèrent aux ruines de Pétra. Il n’y avait sur place qu’une seule caravane d’une dizaine d’individus. Ils confièrent la fiole contenant le sang de la première née à Flavius (qui pouvait se rendre facilement en Arcadie à partir de l’Umbra) et décidèrent d'effectuer immédiatement le rituel de passage.

    Mes compagnons se retrouvèrent de nouveau devant l’immense mur de ronces qui sépare le monde des hommes de l’Arcadie. Après avoir emprunté un chemin étroit serpentant à l’intérieur de celui-ci, ils débouchèrent sur une forêt de conifères et de fougères. Cela ne ressemblait en rien à la forêt traversée la première fois (et qui les avait conduit au village humain). C’était en toute logique assez normal, l’Arcadie étant connue pour être un monde changeant sans cesse (seuls certains lieux sont réputés pour être fixes, comme la tour de garde de Lunargent).

    Après plusieurs heures de marche et avoir aperçu une créature féerique ressemblant à un grand ours possédant des bois de cerf (qui s’enfuit dans les fougères en les voyant), mes compagnons découvrirent des terriers. Ceux-ci étaient habités par de grands escargots de 5 pieds de haut. Ils possédaient deux paires d’yeux, des membres leur permettant de manier des épieux, une bouche verticale garnie d’une multitude de petites dents, et leur pied comportait deux rangées de grosses griffes qui les aidaient à se déplacer en s’encrant dans le sol. L'Auspex de messire Hélion leur apprit qu'ils ne faisaient pas parti des créatures féeriques, et que leur aura était fortement semblable à celle des mortels.

    Après une tentative infructueuse de communication (je suis désolé, mais j’ai mes limites), mes compagnons parvinrent à mimer leur besoin de se reposer, et les êtres escargots leur indiquèrent un terrier (faisant visiblement office de garde-manger) où ils purent passer la journée.

    Ils le savaient, en ce lieu où le soleil est lointain et qui n’est baigné que par une lueur blafarde, certes ils ne risquaient pas d’être brûlés, mais ils ne pouvaient pas non plus s’endormir et se reposer pleinement, ce qui représentait avec le temps un risque d’épuisement mental, et augmentait le risque de succomber à leur bête.

    ------------------------------------------------

    Nuits du 27 au 28 janvier 1198.

    Après avoir fait leurs adieux aux êtres escargots, mes compagnons reprirent leur route.

    Quelques heure plus tard, ils constatèrent que la végétation avait changé. Celle-ci était devenue de plus en plus rachitique, et ils pénétrèrent bientôt dans le marécage où devait se trouver le dragon des brumes et le temple de Bellit-illi (dans lequel ils pourraient tenter d’effectuer le rituel). Longeant à bonne distance le mur des brumes d’où avaient émergé les agressives fées poilues lors de leur première visite, ils finirent par voir émerger le gigantesque dragon des brumes.

    Après avoir salué celui qui s’était présenté à eux comme étant le gardien du temple de la « Sombre Mère », ils lui firent connaître leur désir d’accéder de nouveau au temple de Bellit-illi pour tenter d’y effectuer le rituel dit de la « bénédiction de la Sombre Mère » (ou encore de la « grande métamorphose »).

    Il leur donna sa bénédiction et leur indiqua de nouveau le chemin étroit qui serpentait entre les dangereuses brumes. Mes compagnons me demandèrent de nouveau mon aide pour ouvrir la porte donnant sur le temple, celle-ci ne s’ouvrant qu’en lisant le texte en féerique qui se trouve sur son linteau.

    L’intérieur de temple n’avait pas changé depuis notre dernière visite. Il comportait en son centre un bassin d’eau chatoyante, des colonnades séparées par des murets, et une sculpture en bronze représentant une magnifique femme nue dont le corps était fusionné avec le tronc d’un arbre aux branches dotées uniquement de bourgeons. Aux pieds de la sculpture se trouvait une plaque de bronze sur laquelle était gravé le rituel.

    Messire Hélion prit la fiole de sang de la première-née et récita les mots du rituel (que je lui traduisais au fur et à mesure). Il sentit petit à petit la puissance magique se concentrer dans la potion (ce que son Auspex lui confirma).

    Il l’offrit ensuite à messire Pierre d’Astier qui la consomma.

    Quelques instants plus tard celui-ci vomit une quantité impressionnante d’un liquide ressemblant à un sang noir (bien plus que ne pourrait en contenir le simple corps d’une mortel).

    Cela lui était déjà arrivé autrefois dans la cathédrale Saint Trophime en Arles, lorsque lui et plusieurs ses compagnons avaient fait appel à la Foi des lieux et à celle de Rodolphe pour se débarrasser de la corruption transportée par leur sang (ils s’étaient alors nourris sur des arlésiens qui avaient consommé les fruits de vergers touchés par les auras infernales du versant nord de Alpilles).

    Le sang noir s’infiltra rapidement dans les interstices des dalles du temple de la Sombre Mère et disparut totalement.

    Messire Pierre d’Astier se sentit tout de suite mieux, comme s’il venait de se débarrasser d’un poids qu’il transportait depuis maintenant trois décennies.

    Messire Hélion lui confirma, grâce à son Auspex, que toute trace de malédiction avait disparu de son aura.

    Mes compagnons quittèrent ensuite le temple de Bellit-illi pour se rendre à la tour de garde de Lunargent et y retrouver Malkav (sous la forme des 12 sœurs).

    Quelques heures de marche plus tard ils pénétrèrent dans cette zone de l’Arcadie dotée d’une nuit éternelle et d’une immense Lune immobile. Ils gravirent une fois de plus les escaliers de la gigantesque tour noire aux murs recouverts de ronces aux épines argentées et de roses.

    Arrivés dans la dernière pièce circulaire, ils retrouvèrent les panneaux de bois sur lesquels étaient peints la ville de Jérusalem, ses souterrains, et ses environs.
    Les douze sœurs étaient là, tournées vers mes compagnons, leur tendant leurs pinceaux. D’une seule et étrange voix elles leur annoncèrent qu’il était temps de faire leur choix.

    Mes compagnons tentèrent de gagner un peu de temps, mais les douze sœurs leur firent savoir qu’ils devaient choisir, ici et maintenant.

    Le choix fut très dur à prendre pour mes compagnons.

    S’ils demandaient aux douze sœurs de ne pas finir leur rituel, cela voudrait dire que le poison du doute continuerait de s’instiller dans la société caïnite. De plus en plus de jeunes caïnites se mettraient à douter de ce qui est écrit dans le livre de Nod. De plus en plus d’entre eux remettraient en question l’existence de Caïn, de la nature divine de sa malédiction, des lois qu’il leur avait laissé par le biais des traditions, celles-là même qui justifient l’autorité des anciens sur les plus jeunes. Peut être en viendraient-ils un jour à mettre en doute l’existence même des fondateurs des clans. Si tout ceci est faux, alors pourquoi respecter des traditions aussi contraignantes ? Pourquoi ne pas agir comme l’on en a envie ? Pourquoi ne pas étreindre selon son désir ? Pourquoi se cacher des hommes et respecter la tradition du silence du sang ?

    Et d’une autre coté, s’ils laissaient les douze sœurs finir leur rituel, certains caïnites succomberaient à la bête, ils les condamnaient. Les douze sœurs leur apprirent que ce seraient les plus jeunes, ceux qui ont le sang le plus clair qui seraient le plus touchés. Mais les croyances dans les anciennes traditions seraient raffermies, et l’ordre serait plus facile à maintenir. Le chaos cesserait de se répandre, au moins pour quelques générations, jusqu’à ce que certains esprits ne fassent de nouveau appel à la logique, comme Lamriel l’avait fait autrefois (en s’interrogeant sur la nature changeante de la création divine et l’impossibilité à changer des caïnites). Jusqu’à ce qu’en eux se remette à germer le doute …

    Finalement, mes compagnons choisirent de laisser les douze sœurs finir le rituel. L’instant d’après ils étaient à Jérusalem, dans la citerne leur servant de refuge …

    Ils se rendirent au campement d’Adonijah pour récupérer leurs effets et pour lui signifier leur choix. Lorsqu’ils lui annoncèrent leur décision, Adonijah eut un mouvement de tête de réprobation. Il s’éloigna de son campement en silence et disparut, s’enfonçant plus profondément dans l’Outremonde. La nuit était en train de se terminer, et mes compagnons allaient devoir rejoindre leur refuge.

    Bonisagus (David)

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