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    Partie 34 - La chute de Nabuchodonosor

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    Partie 34 - La chute de Nabuchodonosor Empty Partie 34 - La chute de Nabuchodonosor

    Message par Bonisagus (David) Sam 18 Mar - 20:20

    Partie du 17 mars 2023

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).

    Tout le récit que je vais vous faire dans les lignes suivantes est le résultat de ce que mes compagnons m’ont raconté de leurs aventures durant mon absence (j’étais parti prendre des nouvelles d’Arles comme me demande de le faire fréquemment messire Pierre d’Astier depuis que nous avons débarqué en Terre Sainte). Je ne peux donc en témoigner qu’en me fiant à leurs souvenirs, et à ce qu’ils ont bien voulu me dire ...

    Votre serviteur, Flavius Nigidus Figulus

    -----------------------------------------------------------

    Fin de la nuit du 5 au 6 janvier 1198.

    Mes compagnons venaient donc de défaire le caïnite qui avait, sans l’autorisation du prince Étienne de Fauberge, fait son domaine du phare du port d’Acre (la bien nommée « tour des mouches »). Cet individu sans gêne était un pratiquant de la Thaumaturgie, et il avait de plus usé d’immondes rites sur les deux émissaires que le prince lui avait envoyé (cherchant à les transformer en gargouilles). Mes compagnons avaient du mettre fin aux souffrances de ces deux pauvres êtres.

    En longeant les remparts d’Acre (à tout de même quelques distances à cause de l’aura de Foi qui émane de la ville), mes compagnons commencèrent à apercevoir de nombreux fantômes, signe que le Linceul en cet endroit était affaibli. Ils eurent alors une vision du passé grâce à l’Auspex de messire Hélion. Ils virent entre 2000 et 3000 prisonniers musulmans ligotés. Ils les virent être égorgés les uns après les autres et jetés dans une fosse commune, sans aucun rite religieux. Non loin de ce triste spectacle, qui dura des heures et des heures, avait été dressé un chapiteau blanc. Sous ce chapiteau, un homme de forte stature et charismatique se tenait debout, observant la scène. Il était richement habillé. Mes compagnons devinèrent qu’il s’agissait de Richard Coeur de Lion. La vision s’estompa.

    Étienne de Fauberge les félicita pour leur exploit et leur promit une armée d’ici deux jours au plus tard afin d’aller prêter assistance à la ville de Tyr assiégée par les forces d’Abdeshmoun (en plus de la tour des mouches qu’il leur confia). Mes compagnons acceptèrent l’invitation du prince d’Acre à partager le confort de son caravansérail pour y passer la journée.

    Nuit du 6 au 7 janvier 1198.

    Mes compagnons passèrent quelques heures à se nourrir dans l’auberge de la partie sud du port d’Acre (la seule partie de la ville qui n’est pas touchée par l’aura de Foi qui émane de la ville), puis ils repartirent vers Tyr qu’ils atteignirent peu avant l’aurore.

    Arrivés à Tyr, mes compagnons constatèrent que certaines choses avaient changé depuis le début du siège : il y avait moins d’ombres qui entraient et qui sortaient du taureau. Ces ombres, qui ne cessaient de faire des vas et viens entre la partie insulaire de la cité assiégée et le taureau, étaient très clairement moins nombreuses.

    Mes compagnons retournèrent voir le prince Nicolao, lui annonçant la bonne nouvelle de l’arrivée prochaine des forces du prince Étienne de Fauberge.

    En attendant l’arrivée de ces hypothétiques troupes, le prince chargea le Nosfératu Timéo de leur trouver un refuge. Celui-ci s’exécuta et leur en trouva un, dans les égouts.

    Nuit du 7 au 8 janvier 1198.

    A leur réveil, mes compagnons constatèrent que les bruits en provenance de la zone de combat avaient changé. En montant sur les remparts ils observèrent que les troupes d’Etienne de Fauberge venaient d’arriver à l’instant sur place, avec une journée d’avance.

    L’armée de croisés comportait une centaine de chevaliers, environ trois fois plus de piétons, ainsi que deux balistes légères avec lesquels ils avaient réussi à harponner la statue de taureau. Au moyen de cordes attachées à ces harpons et tirées par leurs chevaux, ils tentaient désormais de la faire basculer, avec bien peu de résultats jusque là.

    Mes compagnons purent rapidement identifier le chef des chevaliers et ce qui ressemblait à un prêtre à ses cotés.

    Messire Hélion constata que le taureau n’avait plus aucune aura magique. De plus, il n’y avait plus aucune ombre de visible sur le champ de bataille. Et enfin, les morts animés avaient désormais une attitude chaotique. Au lieu de se lancer systématiquement à l’assaut des remparts, certains d’entre eux allaient désormais s’attaquer aux habitants de la partie continentale qui étaient jusque là restés cloîtrés chez eux.

    Mes compagnons se rendirent donc auprès de celui qui était visiblement le chef des croisés, et du prêtre qui se tenait à ses cotés.

    L’aura du chef des croisés montrait qu’il était une goule, et qu’il était sans doutes l’un des serviteurs du prince Étienne de Fauberge. Il dit s’appeler Stéfano di Albergati, et qu’il était effectivement envoyé par le prince extra-muros d’Acre.

    Le prêtre, qui répondait au nom de Jean de Martha, possédait une Foi puissante qui empêcha mes compagnons de l’approcher (d’autres chevaliers sur le champ de bataille en étaient dotés, mais la sienne était vraiment très forte).

    Tous deux connaissaient visiblement la nature secrète de mes compagnons et d’Etienne de Fauberge.

    Mes compagnons leur firent part de ce qu’ils avaient pu observer depuis le premier jour du siège : la disparition progressive des ombres, le comportement devenu chaotique des mort animés, et la disparition de l’aura magique de la statue de taureau.

    Stéfano di Albergati accepta d’abandonner l’idée de faire chuter le taureau (tâche qui monopolisait beaucoup des efforts des croisés), et de se débarrasser des morts animés. La tâche fut relativement aisée. Les croisés manifestaient une puissance surnaturelle lorsque leurs coups étaient portés, et le flot des morts animés en provenance de l’ancien hippodrome romain (transformé en nécropole depuis plus de mille ans par les habitants des environs), finit par se tarir au bout d’une heure ou deux de combat. Une clameur de victoire retentit en provenance des remparts de Tyr.

    Messire Hélion proposa son aide pour soigner les blessés et assister les mourants, mais Jean de Martha s’y opposa poliment, mais fermement. Le prêtre imposa les mains sur chacun des blessés, parvenant à améliorer la situation de certains, mais pour d’autres il ne put rien faire, et il leur administra les derniers sacrements. D’autres croisés l’aidèrent en donnant les premiers secours, ou en restant auprès de leurs frères mourants.

    Messire Hélion put constater grâce à son Auspex, que la statue du taureau était vide. Il eut une vision d’Abdeshmoun installée dans la tête du taureau, observant le champ de bataille, puis celle-ci avait visiblement quitté le taureau.

    Il utilisa son rituel de Nécromancie pour la repérer, et celui-ci ne tarda pas à lui indiquer la partie insulaire qu’ils venaient de quitter pour se rendre sur le champ de bataille.

    Mes compagnons se rendirent donc de nouveau dans la ville fortifiée pour faire leur rapport au prince Nicolao. Arrivés sur place, le signal donné par le rituel de messire Hélion devint trop imprécis pour leur être d’une quelconque utilité. Ils trouvèrent l’entrepôt où le prince de Tyr avait l’habitude de les rencontrer porte close. Après avoir forcé son entrée, ils découvrirent que les lieux étaient vides de toute présence caïnite. Au fond de la pièce, un mur avait été abattu et donnait sur un escalier s’enfonçant dans les profondeurs du rocher sur lequel était bâtis la partie insulaire de la cité de Tyr.

    En l’empruntant, mes compagnons virent bientôt apparaître la mégère à leurs cotés, signe que le Linceul entre leur monde et celui des morts était très faible en cet endroit.

    Ils eurent alors une vision du passé grâce à l’Auspex de messire Hélion. Ils virent Nabuchodonosor malade (il semblait souffrir d’une forme de fièvre), accompagné d’une dizaine de ses mages, en train d’emprunter l’étroit passage. La vision s’estompa.

    Plusieurs centaines de pas plus bas, ils finirent pas apercevoir une faible lueur. Ils débouchèrent dans ce qui semblait être un immense temple. Celui-ci faisait environ 300 pieds de long pour la moitié de large. Il possédait de colossales colonnes qui soutenaient les immenses linteaux sur lequel reposait le plafond. Le temple comportait des fresques semblables à celles qui se trouvaient dans l’entrepôt du prince Nicolao. Elles étaient immenses et magnifiques, mais comme le reste du temple, elles étaient défraîchis, parcourues de fissures … Une lueur blafarde baignait l’ensemble du temple, qui ne comportait aucune source de lumière visible. Des ombres étaient également visibles dans la salle, cherchant à se cacher du regard de mes compagnons derrière les immenses colonnes. Elles étaient très distinctement visibles, contrairement à celles que l’on peut observer dans le monde des vivants (où les ombres prennent une forme spectrale parfois très difficilement identifiable).

    Mes compagnons se rendirent alors compte qu’ils venaient de pénétrer dans l’Outremonde ...

    Au milieu du temple, se trouvait une construction circulaire d’une trentaine de pieds de diamètre et de trois ou quatre pieds de haut. Encore un peu plus loin en direction du fond du temple, une masse difficilement reconnaissable d’une dizaine de pieds de diamètre gisait au sol. Derrière cette masse se trouvait une imposante porte entrouverte qui laissait parfois apercevoir d’inquiétants éclairs rouges.

    S’approchant de la construction circulaire, mes compagnons eurent une vision grâce à l’Auspex de messire Hélion. Ils virent Nabuchodonosor devenu un caïnite (un Cappadocien au vu de son teint blafard et de sa maigreur), en compagnie d’un jeune homme inquiet, lui faisant visiter les lieux et discutant avec lui. Puis, Nabuchodonosor se jeta sur lui et l’étreint. Alors que le jeune homme venait à peine d’être transformé en caïnite, Nabuchodonosor se jeta à sa gorge et le diablerisa. Il se saisit ensuite du corps de sa victime et le jeta dans la construction circulaire qui était en fait un puits. Nabuchodonosor était-il devenu l’un de ces caïnites si vieux qu’il ne peut plus se substanter que du sang d’autres caïnites ? Ou alors était-il l’un de ces caïnites dépravés qui sont devenus dépendant à cet acte odieux qu’est la diablerie ?

    Une fois la vision terminée, mes compagnons découvrirent dans le puits des centaines de cadavres desséchés, tous arborant des canines protubérantes et portant des traces de morsure au cou. Les restes des repas de l’ancien roi de Babylone … Mes compagnons décidèrent d’y mettre le feu.

    S’approchant davantage du fond du temple, mes compagnons se retrouvèrent face à l’imposante masse qu’ils n’avaient pu que deviner de loin. Il s’agissait de trois immenses visages liés les uns aux autres au moyen d’épaisses plaques d’une sorte d’acier noir. Les visages étaient eux-même constitués d’un entremêlas de centaines de visages, de torses, de membres … un peu comme aurait pu le faire la Vicissitude des terrifiants Tzimisces, mais là il s’agissait de morceaux de corps d’ombres.

    Messire Hélion eut une vision d’un passé extrêmement récent grâce à son Auspex. Il vit la créature lévitant en train d’affronter Abdeshmoun. L’ancienne prêtresse de Melqart fit surgir du sol du temple d’impressionnants carreaux de pierre tranchants qu’elle précipita sur l’amalgame d’ombres. Malgré sa taille imposante, la créature fut rapidement vaincue.

    En s’approchant des restes de la créature, la mégère, semblant apprécier la construction nécromantique, fit la remarque qu’il s’agissait là d’un « magnifique modelage » ...

    La lourde double-porte en bois comportait d’imposants renforts de ce même acier noir qui avait servi à assembler la créature détruite par Abdeshmoun. Elle comportait de nombreuses gravures montrant les mêmes scènes que celles qui avaient été peintes sur les murs de l’entrepôt du prince Nicolao et ceux de l’immense temple souterrain où ils se trouvaient, à savoir des guerriers habillés de sortes de robes et de sandales, équipés de boucliers, de lances, mais aussi des sculptures de lions, parfois ailés …

    Après avoir franchis la lourde double-porte qui était entrouverte, voici une description du spectacle qui s’offrit aux yeux de mes compagnons.

    Nabuchodonosor se trouvait devant eux, vêtu dans une magnifique toge noire qui semblait se mouvoir sur lui, portant à la main une dague qui semblait être fait du même métal noir qui les renforts de la porte et les plaques ayant servi à assembler l’amalgame d’ombres. Des éclairs rouges sortirent de ses mains pour finir de détruire une ombre qui se trouvait non loin de lui, tout ceci dans un parfait silence.

    Entre Nabuchodonosor et mes compagnons se trouvait le cadavre de la prostitué dont l’esprit d’Abdeshmoun avait pris possession sur Jérusalem. Elle venait visiblement d’être étreinte puis diablerisée par Nabuchodonosor au vu de ses canines protubérantes et des marques de morsures qu’elle portait au cou.

    Dans la pièce se trouvait un magnifique sarcophage de pierre noire orné comme l’étaient les autres éléments décoratifs rencontrés jusqu’ici. Il s’agissait visiblement de la tombe où devait reposer Nabuchodonosor. Des restes de mobiliers et de rouleaux de papyrus étaient visibles ça et là, mais le temps avait fait son œuvre et ils étaient difficilement identifiables. Des richesses étaient visibles parmi les restes de coffres : des coupes, des statuettes, des bijoux … tous en or et en argent (mais aucun ne comportait de pierre précieuse). Se trouvaient également au milieu des restes de coffres et de mobiliers, des cylindres pleins en argent légèrement enflés en leur milieu. Ceux-ci étaient gravés et totalement recouverts d’une quantité impressionnantes de minuscules symboles en forme de bâtons.

    Au fond de la pièce, sur une morceau de colonne coupée, se trouvait une petite cloche toujours faite dans le même métal noir.

    Nabuchodonosor, qui venait visiblement de sortir de la torpeur, semblait affamé. Il entama immédiatement le combat.

    Il esquiva avec une étonnante facilité le pot de moisissure que lui lança messire Hélion, comme s’il avait devancé le geste et l’intention de celui-ci.

    Après avoir essayé en vain d’arracher l’âme de messire Jean et d’appliquer le terrible pouvoir de « Rigor Mortis » sur messire Pierre d’Astier (que messire Hélion réussi par contre à appliquer avec succès sur Nabuchodonosor), le combat finit par tourner à l’avantage de mes compagnons, non sans mal du fait de la résistance de l’ancien roi à leurs attaques. Celui-ci fut finalement empalé, de nouveau non sans mal, par messire Pierre d’Astier.

    Après une courte discussion entre mes compagnons, messire Hélion prit la décision de prendre le sang de l’immonde Nabuchodonosor. Il s’enferma dans la pièce où ils venaient de vaincre l’ancien roi, et y commit cet acte si répréhensible parmi les caïnites que l’on nomme « diablerie ».

    Messire Hélion sortit de la pièce quelques instants plus tard, sans que rien ne transparaisse sur son visage. Puis, lorsqu’il aperçut messire Pierre d’Astier, son visage se transforma et il se jeta tous crocs dehors sur celui-ci, visiblement dans l’intention de le dévorer. Il dut être maîtrisé par messires Jean et Pierre d’Astier, et il finit par reprendre le dessus sur sa Bête au bout d’un long moment. Mes compagnons en conclure qu’il faudrait garder un œil sur lui pendant quelques temps, et notamment durant leur sommeil diurne …

    Mes compagnons prirent les richesses de Nabuchodonosor, sa dague d’acier noir, sa toge noire, la petite cloche d’acier noir, les cylindres gravés en argent, ainsi que les renforts en acier noir de la porte dans l’idée d’en faire plus tard diverses usages (ils durent renoncer à prendre avec eux les épaisses plaques d’acier noir qui avaient servi à créer l’amalgame d’âme qu’avait vaincu Abdeshmoun, du fait de leur imposante taille).

    Mes compagnons remontèrent à la surface, et après avoir chassé quelques heures parmi une population en liesse d’avoir été libérée de ses assiégeants, ils décidèrent de retourner dans les égouts pour y dormir (après avoir lourdement ligoté messire Hélion).

    Nuits du 8 au 13 janvier 1198.

    Après avoir fait une courte chasse, mes compagnons cherchèrent à retrouver le prince Nicolao.

    Un peu en désespoir de cause, ils se rendirent à la commanderie templière (un magnifique bâtiment flambant neuf, tout comme la cathédrale), et y firent demander messire Paolo Stelio, le Ventru au service du prince Nicolao et qui était également le chef des templiers locaux (ils l’avaient déjà rencontré en présence du prince, ainsi que Cassiano Leone, l’infant du prince).

    On conduisit mes compagnons à sa cellule spartiate, et ceux-ci y découvrirent des cendres. En utilisant son Auspex sur celles-ci, messire Hélion eut la vision d’Abdeshmoun plantant une magnifique dague dans la poitrine de messire Paolo Stelio encore endormi, le détruisant.

    Note : Mes compagnons m’ont affirmé n’avoir pas trouvé trace d’une telle dague dans le repaire de Nabuchodonosor. Qu’a-t-elle pu devenir ?

    Après avoir inventé une histoire quelque peu farfelue de « combustion spontanée » pour expliquer aux autres croisés ce qui était arrivé à leur chef, mes compagnons passèrent les quatre nuits suivantes à rechercher les restes du prince Nicolao, de son infant Cassiano Leone, et du Nosfératu Timéo grâce aux ombres de la cité avec lesquelles messire Jean parvint tant bien que mal à communiquer. Ils découvrirent ainsi leurs refuges, et leurs cendres. Ils décidèrent de leur offrir une sépulture décente dans l’hippodrome romain.

    Tyr n’avait désormais plus de prince caïnite ...

    Nuit au 13 au 14 janvier 1198.

    Mes compagnons repartirent ensuite vers Acre où ils parvinrent peu avant l’aurore. Ils mirent au courant le prince Étienne de Fauberge de la situation sur Tyr, et celui-ci leur offrit de nouveau l’hospitalité avant qu’ils ne repartent vers Jérusalem le lendemain soir.

    Est-ce à ce moment là que messire Pierre d’Astier utilisa ses pouvoirs de Thaumaturgie des Esprits pour transformer son bouclier et l’esprit de la Tisseuse qu’il y avait lié (durant leur voyage en Arcadie) en un puissant fétiche, ou est-ce à un autre moment ? Il faudra que je leur en demande confirmation.

    Nuits au 14 au 17 janvier 1198.

    Mes compagnons firent leurs adieux au prince Étienne de Fauberge, le remerciant pour son hospitalité, et ils repartirent donc ensuite pour Jérusalem.

    Ils étaient en effet bien décidés à y faire étudier les objets découverts dans l’antre de Nabuchodonosor par messire Arturio Dionicus, le mage de l’Ordre d’Hermés (d’ascendance féerique naine d’après ce que j’avais pu en observer) qu’ils avaient rencontré à l’auberge féerique de dame Kilbron.

    Trois nuits plus tard mes compagnons pénétrèrent enfin dans Jérusalem et se rendirent aussi tôt à leur citerne (située à proximité de l’auberge de frère Bernardus) pour y effectuer leur repos diurne.

    Nuit au 17 au 18 janvier 1198.

    Aussi tôt éveillés, mes compagnons se rendirent dont à l’auberge féerique de dame Kilbron où ils purent y rencontrer de nouveau messire Arturio Dionicus.

    Celui-ci, contre quelques magnifiques objets en or, accepta d’analyser les objets magiques découverts dans l’antre de l’ancien roi déchu. Le mage de la maison Verditius (spécialisée dans la création d’objets magiques) y parvint mais non sans quelques difficultés à cause de la nature duale des objets (ils étaient liés à la magie éveillée des mortels, mais également à la magie du sang des caïnites que l’on nomme Nécromancie). Il leur expliqua rapidement leur fonction, et leur donna quelques conseils pour parvenir à les utiliser (ce qui ne fut pas compliqué pour mes compagnons).

    La dague noire, en plus de causer de terribles blessures, permettait d’aspirer la force de volonté de ceux qu’elle frappait. La toge noire semblait vivante et permettait à son porteur, s’il la portait à même la peau, de le protéger des coups. Quand à la clochette, si elle était sonnée, elle permettait d’après lui d’ouvrir un portail vers l’un des royaumes profonds de l’Outremonde …

    Messire Jean eut alors un pressentiment (c’est étrange, car je ne me rappelle pas qu’il en ait eu auparavant). Pour lui il était évident que la cloche pourrait aider messire Pierre d’Astier dans sa quête pour se débarrasser de la malédiction qu’il avait contracté en commettant la diablerie sur la Gwrac’h.

    Quand aux imposants renforts en acier noir que mes compagnons avaient ôté de la porte du repaire de Nabuchodonosor, Arturio Dionicus était formel. Il s’agissait d’acier « stygien », et cet acier était effectivement le même que celui qui avait servi à forger la dague de Nabuchodonosor et la clochette. Il dit qu’ils s’agissait d’un acier créé à partir du « corpus » (le corps) des ombres, comme le sont bon nombre d’artefacts créés dans l’Outremonde. Cet acier, indestructible, ne peut être forgé que dans une des forges de l’Outremonde. Dans le monde des vivants il ne peut en aucun cas être forgé pour en tirer quoi que ce soit (il est indestructible). Par contre, il est connu pour causer de terribles dégâts sur les ombres. Ces renforts pourraient donc éventuellement servir à frapper des ombres matérialisées dans le monde des vivants ...

    -------------------------------------------

    C’est à ce moment que j’apparus à mes compagnons. J’apportais des nouvelles d’Arles.

    Je donnais donc à messire Pierre d’Astier la missive que m’avait confié messire Cérile. Les missives de messire Cérile était habituellement courtes et succinctes. Ce n’était pas le cas cette fois-ci.

    Dans cette missive, messire Cérile expliquait à messire Pierre d’Astier que voici quelques jours un groupe de six détestables furores était arrivé en Arles. Ils étaient alors immédiatement entrés en conflit avec dame Seina de Novgorod à qui messire Pierre d’Astier avait confié la cité d’Arles en son absence. Celle-ci avait été blessée et avait préféré fuir vers Marseille où elle possédait son domaine (elle est l’un des plus proches conseillers du prince Balhard de Marseille). Les furores avaient depuis élu domicile dans les auberges du port d’Arles et donnaient beaucoup de fil à retordre à dame Kemintiri qui essayait de faire en sorte que la situation ne dégénère pas davantage.

    Quelques jours plus tard arriva un deuxième groupe de caïnites. Cette coterie était menée par un certains messire Hugues, un membre du clan Ventru. Constatant l’absence de prince caïnite dans la cité, il prit le titre de prince d’Arles, soutenu bien évidemment par sa coterie, et ce malgré les protestations de messire Cérile et de dame Kemintiri. Messire Hugues prit acte de leurs protestations et ne leur en tint pas rigueur, bien au contraire. Il attesta de l’importance du clan Tremere et fut enthousiaste à l’idée de la présence d’un Fondation Tremere en Arles (d’autant plus que sa coterie comportait déjà un membre du clan Tremere, un certains Cosimo). Il fit de dame Kemintiri l’un de ses proches conseillers, et conforta le domaine que lui avait confié messire Pierre d’Astier (qui couvre l’ensemble du port d’Arles). Messire Hugues et sa coterie étaient en froid avec les furores, qui d’ailleurs ne reconnaissaient visiblement pas son autorité. La coterie de messire Hugues était constituée de son fléau, messire Guy de Blienne (un Brujah), de sa conseillère, dame Thadéa (une Cappadocienne), de messire Cosimo (un Tremere), de messire Basil (un Toréador), et de messire Tiel l'espiègle (un Malkavien).

    Quelques jours plus tard arriva enfin un troisième et dernier groupe de caïnites. Ceux-ci étaient au nombre de trois : messire Thomas Ferfoux (un Ventru), messire Alfonzo de Venise (un Lasombra), et enfin de dame Anakathéra (une Tzimisce). Ceux-ci, acceptèrent de se présenter au prince Hugues comme le veut la tradition, et se faisant reconnurent donc son autorité comme prince de la cité d’Arles. Chose notable, les deux coteries semblaient ne pas s’apprécier tant que ça …

    Ces trois coteries provenaient de Constantinople d’où elles étaient parties il y a plusieurs mois pour d’obscures raisons que messire Cérile n’avait pas encore réussi à percer (malgré sa proximité avec messire Cosimo). Ces trois coteries avaient échoué à Marseille d’où elles avaient été chassées par le prince Balhard, pour finalement échouer en Arles.

    Messire Cérile finissait sa missive en demandant à messire Pierre d’Astier de ne pas trop tarder à revenir en Arles s’il voulait tenter de recouvrer son domaine ...

    Bonisagus (David)

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