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    Partie 33 - Un prince pour sauver un prince + Squatteur sur Acre !

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    Partie 33 - Un prince pour sauver un prince + Squatteur sur Acre ! Empty Partie 33 - Un prince pour sauver un prince + Squatteur sur Acre !

    Message par Bonisagus (David) Dim 14 Aoû - 19:26

    Partie du 12 août 2022.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).
    - Franklin (Omen al Faïd - Nosfératu sarrasin).

    Fin de la nuit du 3 au 4 janvier 1198 (suite).

    Après être sorti de la pièce aux terribles colonnes de lumière brûlante, mes compagnons descendirent un escalier qui les amena quelques mètres plus loin devant une ouverture remplie jusqu’à son linteau de ténèbres. Ces ténèbres ressemblaient à la surface d’une flaque d’encre (si une comparaison pouvait être trouvée).

    Messire Hélion demanda à la mégère d’aller inspecter les lieux.

    Durant l’attente du retour de la mégère, la structure trembla, comme si un géant était en train de marcher non loin.

    La mégère revint une demi-heure plus tard, décrivant une zone de ténèbres absolues dans lesquelles ne pouvait exister la lumière ou les sons, et dans laquelle régnait une sensation de froid assez vif (mais sans danger d’après elle pour mes compagnons au vu de leur condition de caïnites). Elle s’y était perdue aisément mais avait tout de même découvert une ouverture en tâtonnant sur les murs de cette pièce immense, et avait réussi avec beaucoup de mal à retrouver l’endroit où se trouvaient mes compagnons.

    Mes compagnons décidèrent de s’encorder et de partir à la recherche de l’ouverture décrite par la mégère. A peine eurent-ils entré dans la pièce (en longeant un mur) qu’ils sentirent des dizaines de petites morsures leur arracher des morceaux de chair. Ce qui les attaquait semblait totalement intangible, impossible à saisir. Leurs armures ou boucliers ne leur servaient à rien fasse à ces petits crocs semblant surgir de nulle part et retourner ensuite dans le néant.

    Messire Hélion utilisa sa Thaumaturgie du feu pour invoquer un immense brasier à quelques pas d’eux. La conflagration de flammes fut en partie étouffée par les ténèbres, mais mes compagnons purent voir des filaments de ténèbres se retirer de la zone où ils se trouvaient, et ils purent apercevoir brièvement les contours d’une partie de la pièce immense où ils se trouvaient (pièce remplie de colonnes et de voûtes), ainsi que l’ouverture décrite par la mégère.

    Un instant plus tard les ténèbres s’abattirent de nouveau sur eux avec leur lot de morsures, mais ils avaient une direction et ils parvinrent enfin à sortir de la pièce.

    Ils empruntèrent un court couloir et ils découvrirent une pièce ornée de magnifiques fresques des temps anciens montrant des lions ailés, des taureaux, et des individus géants portant des pagnes et différents atours qui devaient être de mise autrefois.

    Au centre de la pièce se trouvait un sarcophage en pierre de bonne facture encore fermé. Sur celui-ci mes compagnons devinèrent ce qui semblait de toute évidence être le cadavre momifiée d’Abdeshmoun. Elle était ligotée, mais les lanières de cuir qui cousaient sa bouche avaient été coupées, et la gemme qui devait s’y trouver (gemme destinée à piéger son âme que mes compagnons avaient découvert dans la caverne du troll en Arcadie) avait été retirée, comme ils s’y attendaient.

    Au pieds de ce sarcophage se trouvaient deux cadavres, tous deux non inhabituels.

    Le premier était, d’après l’Auspex de messire Hélion, un caïnite en torpeur, et de toutes évidences un Nosfératu au vu de son apparence. Il était habillé comme pouvaient l’être les bédouins, et portait un cimeterre et une dague. Une partie de son visage portait des traces de graves blessures (semblables à des brûlures), laissant à découvert une partie des os de son crâne.

    Le second était dans un état semi-squelettique. Tout de suite mes compagnons remarquèrent des différences avec le squelette que l’on pourrait attendre d’un simple mortel (surtout messire Hélion grâce à son œil de médecin averti).

    Certains de ces os étaient plus fins, plus épais, plus longs, ou plus courts qu’à la normale. En écartant une touffe de ses cheveux, messire Hélion découvrit les restes d’une oreille légèrement pointue, comme en possèdent les créatures féeriques … Cela expliquait pourquoi la gemme contenant l’âme d’Abdeshmoun se serait retrouvée en Arcadie : elle aurait été dérobée par des créatures féeriques puis ramenée chez elles. Le corps portait également des traces de graves blessures comme le Nosfératu, au niveau de la tête et d’une partie du torse.

    Un puits étroit (en partie éboulé) avait été percé dans le plafond de la pièce et avait visiblement permis à des voleurs de s’introduire dans la tombe.

    Se trouvaient également 6 vases de céramique bleue. L’un d’entre eux avait été ouvert, mais les 5 autres étaient intacts, toujours scellés. Messire Hélion détecta sur eux une aura magiques.

    En utilisant un rituel de Nécromancie sur le cadavre de la créature féerique, messire Hélion eut une vision du passé. Il vit un groupe composé de trois pilleurs de tombes : le Nosfératu et deux créatures féeriques. Il les vit mettre la main sur la gemme contenant l’âme d’Abdeshmoun.

    Puis, alors que l’une des deux créatures féeriques était décidée à remonter par le puits, l’autre fée choisit de continuer à explorer la tombe à la recherche de babioles intéressantes. Elle ouvrit l’un des vases. En fut expulsée un nuage de substance corrosive qui provoqua assez rapidement la mort de la fée dans d’atroces souffrances. Le Nosfératu fut également atteint, se tenant à coté de la fée, mais de façon moins importante. Il sombra néanmoins rapidement en torpeur. La deuxième fée, en voyant ses compagnons victimes de cette magie, s’enfuit sans demander son reste.

    Mes compagnons décidèrent de ne pas ouvrir le sarcophage pour l’instant, car ils avaient été déjà bien affaiblis par les épreuves qu’avaient placé les mages de Nabuchodonosor pour piéger l’accès à la tombe d’Abdeshmoun. Ils reviendraient plus tard.

    Néanmoins, messire Hélion choisit d’emporter deux des vases piégés, en prenant bien soin de les ficeler consciencieusement.

    Ils décidèrent donc de sortir par le puits étroit en emportant le Nosfératu en torpeur.

    Faisant appel aux esprits de la terre et à sa force herculéenne, messire Pierre d’Astier débloqua rapidement l’accès (visiblement quelqu’un avait comblé le puits, peut être le voleur féerique pour cacher son méfait).

    Mes compagnons débouchèrent dans un deuxième égout de belle facture (sans aucun doute romain), qui, comme le premier qu’ils avaient emprunté, devait desservir l’hippodrome jamais achevé.

    Après avoir à leur tour sommairement camouflé l’entrée du puits par quelques pierres, mais compagnons empruntèrent l’égout qui déboucha sur le flanc de la chaussée qui relie la partie continentale de la partie insulaire, au milieu de broussailles denses (à quelques dizaines de pas de l’entrée du premier égout qui venait de leur permettre d’accéder à la tombe d’Abdeshmoun).

    Alors qu’ils se hissaient sur la chaussée et qu’il s’appétaient à retourner faire leur rapport au prince Nicolao comme celui-ci le leur avait demandé, ils entendirent des bruits de combats et des cris qui provenaient de la partie insulaire et des remparts de Tyr. Ils purent voir de temps en temps des lueurs sur les remparts, comme si l’on déversait une substance enflammées sur des assaillants.

    Mes compagnons virent passer un individu en courant non loin d’eux. Celui-ci les regarda un bref instant puis repris sa course en direction de la partie insulaire et des remparts de Tyr. Constatant qu’il s’agissait d’un zombis avec des lambeaux de vêtements, messire Hélion décida de le paralyser en usant de sa Nécromancie. Ils maîtrisèrent rapidement la créature qui possédait étrangement des griffes acérées (messire Hélion connaissait suffisamment les arts du Mortis pour savoir que la Nécromancie ne permet pas ceci). De plus, son visage et son regard montraient une certaine malignité de sa part … Ils détruisirent la créature promptement après que messire Hélion ait pu l’inspecter, assez circonspect quand à sa nature.

    D’autres créatures semblables passèrent, regardant rapidement en direction de mes compagnons avant de reprendre leur course vers le lieu du combat. Elles provenaient toutes du même endroit : l’hippodrome romain inachevé qui servait depuis des siècles de nécropole à la ville de Tyr.

    Mes compagnons décidèrent de s’avancer un peu vers le lieu de l’affrontement.

    En se déplaçant vers leur nouveau lieu d’observation, le Nosfératu en torpeur que transportait messire Pierre d’Astier sur son dos commença à s’agiter. Celui-ci venait de sortir de sa torpeur, et son visage atroce (qui portait encore la brûlure du vase piégé) ne cachait pas la faim qui le tourmentait. Son corps et sa bête manquaient de sang.

    Réussissant à garder la maîtrise de sa bête affamée, il se présenta rapidement comme étant Omen al Faïd et leur expliqua sommairement ce qui l’avait mené en ses lieux, et sa rencontre avec les deux créatures féeriques. Il avait désormais une dette envers mes compagnons qui l’avaient sorti de ce fâcheux endroit.

    A leur nouveau poste d’observation, mes compagnons purent avoir une meilleure vue du siège en cours.

    Des morts-vivants en provenance de l’hippodrome arrivaient par petits groupes (ou seuls) de l’hippodrome et escaladaient les imposants remparts de la partie insulaire de la ville de Tyr. Ils les escaladaient sans aucune difficulté comme pourrait le faire un lézard ou un insecte sur un mur (messires Hélion et Pierre d’Astier peuvent également réaliser cet exploit au moyen d’un rituel Thaumaturgique).

    En haut des remparts des croisés les y attendaient et se contentaient de les repousser dans le vide au moyen de bâtons de lances. Les morts-vivants allaient alors se fracasser en bas des remparts et, lorsqu’ils le pouvaient, repartaient à l’assaut, parfois avec des membres en moins. Parfois les assaillants déversaient un peu d’un liquide enflammé sur les corps s’entassant en contrebas pour parachever le travail.

    Mes compagnons purent voir également grâce à leur Auspex un fantôme en train de se balader sur les hauts des remparts au beau milieu des défenseurs qui visiblement ne pouvaient se rendre compte de sa présence.

    A une centaine de pas de mes compagnons (et également à une centaine de pas des remparts), se tenait un immense taureau en bronze (au beau milieu de la chaussée). Celui-ci faisait une bonne vingtaine de pieds de haut et une trentaine de long. Il était parfaitement immobile, tourné vers les remparts. Sa surface avait pris la couleur vert et grise que prend le bronze avec le temps.

    Mes compagnons virent également un fantôme en provenance des remparts se diriger vers le taureau et disparaître à son contact pour en ressortir quelques instants plus tard et se diriger de nouveau vers la ville assiégée.

    Timéo, le Nosfératu au service du prince Nicolao de Tyr leur apparut. Il leur expliqua que le taureau venait d’arriver il y a une heure avec une petite cohorte d’une quarantaine de morts-vivants qui furent les premiers à se lancer à l’assaut des remparts, et que depuis d’autres morts-vivants surgissaient sans cesse des ruines de l’hippodrome qui sert de nécropole à la ville de Tyr depuis toujours.

    Le taureau et l’armée de morts-vivants avaient été devancés par les habitants d’un hameau de pêcheurs situé au sud de Tyr, complètement effrayés. Ces pauvres individus avaient trouvé refuge soit dans la partie continentale (que par bonheur les assaillants ignorèrent totalement), soit à l’intérieur des remparts sur la partie insulaire.

    Timéo leur dit que le prince, auquel mes compagnons devaient venir faire leur rapport, requérait également les conseils de messire Hélion en urgence (sans doutes quand à la nature de ces morts-vivants étranges).

    Avant de s’exécuter et de retourner voir le prince Nicolao, messire Hélion décida tout de même d’aller s’informer plus précisément sur ce taureau de bronze impassible. Il s’approcha donc de lui et utilisa son Auspex en le touchant.

    Il vit alors Abdeshmoun dans un hameau de pêcheurs. Elle faisait face à la mer et prononça quelques incantations. Une brume verdâtre surgit des flots et submergea les petites habitations. Des pêcheurs, hommes, femmes, enfants, vieillards, sortirent alors de leurs cabanes et s’effondrèrent en s’étouffant. Quelques instant plus tard ils devinrent les premiers morts-vivants de la troupe d’assaut d’Abdeshmoun.

    Puis, Abdeshmoun réalisa un autre rituel, toujours face de la mer, et des flots sortit le taureau en bronze couvert d’algues et de mollusques.

    Abdeshmoun s’éleva alors dans les airs et pénétra dans le corps du taureau après être devenue incorporelle. Puis le taureau se mit en route en direction du nord, suivi par les premières troupes morts-vivantes d’Abdeshmoun.

    Messire Hélion tenta ensuite d’attirer l’attention d’Abdeshmoun en criant son nom La tête du taureau balaya les environs, sans apercevoir messire Hélion qui se tenait à coté d’une de ses gigantesques pattes. Néanmoins, un squelette qui passait par là s’arrêta pour observer messire Hélion, mais contrairement aux autres jusque là rencontrés il commença à se diriger vers lui avec une attitude menaçante.

    Messire Hélion tenta de détruire le corps squelettique de son adversaire au moyen de sa Nécromancie (comme il avait déjà pu le faire autrefois avec des squelettes animés), mais sa tentative fut un échec, et il décida de rejoindre ses compagnons avec le squelette animé à ses trousses. Ses compagnons eurent tôt fait de détruire le mort-vivant.

    Messire Hélion commença à se demander si cette animation de cadavres n’était pas le fait de l’utilisation d’infernalisme plus que de nécromancie …

    Mes compagnons repartirent en compagnie de Timéo vers la cité fortifiée. Celui-ci les fit accéder à la cité par une sortie d’égouts bloquée par d’anciens barreaux qu’il fallut écarter pour laisser passer l’imposante stature de messire d’Astier.

    Cet égout les conduisit dans un ancien entrepôt. Ils émergèrent dans les rues de la cité fortifiée étonnamment calme. Quelques templiers et soldats du rang allaient et venaient entre la commanderie templière et les remparts, mais nul affolement n’était visible chez eux. La situation paraissait sous contrôle, et les assaillants ne semblaient clairement pas pour l’instant être un risque pour la cité malgré leur nature surnaturelle.

    Une ombre était de temps en temps visible sur les remparts, passant au travers des forces défensives sans être remarquée.

    Une autre ombre apparut dans la rue non loin de mes compagnons, mais elle fut très vite attaquée par une forme de ténèbres qui la mit en fuite. La forme de ténèbres, qui ressemblait fort à une manifestation de l’Obténébration, la discipline de prédilection des caïnites connus sous le nom de Lasombra (dont faisait partie le prince Nicolao), se dissipa ensuite rapidement.

    Mes compagnons rejoignirent rapidement l’endroit où le prince Nicolao les avait rencontré pour la première fois, à savoir un entrepôt antique rempli de marchandises précieuses. Il se trouvait avec deux autres caïnites autour d’une table sur laquelle avait été disposé le plan de la cité.

    Le prince Nicolao présenta alors à mes compagnons son infant, Cassiano Leone, un imposant marchant gros et gras portant de nombreuses bagues, et le Ventru Paolo Stelio qui arborait le symbole des templiers sur son tabard.

    Le prince Nicolao, avant de s’entretenir avec mes compagnons, refit un point de la situation avec son infant et le templier.

    Cassiano Leone lui confirma que la population était bien confinée comme demandé, et que la rumeur d’une statue de taureau gigantesque qui marchait suivie de morts-vivants (colportée par les réfugiés du hameau de pêcheur qui avaient fui devant la troupe monstrueuse) était en train d’être circonscrite pour devenir une machine de siège ayant la forme d’un taureau sur roues tiré par des bœufs, et de simples bandits en haillons.

    Paolo Stelio lui confirma que tous les templiers qui étaient au contact des monstres avaient bon moral, et qu’ils tiendraient tant que la coursive ne serait pas envahis par les morts-vivants. Paolo Stelio semblait s’être assuré que seuls les templiers étaient au courant de ce qui était vraiment en train de se passer, et que le secret ne sortirait pas des rangs de l’ordre des chevaliers et soldats du Temple.

    Le prince Nicolao demanda ensuite son avis à messire Hélion sur la nature des morts-vivants, et le Cappadocien lui fit part de ses doutes quand à leur nature, qui pour lui était probablement infernale, et non pas simplement nécromantique.

    Le prince Nicolao leur expliqua son problème. La situation était sous contrôle pour l’instant, mais cela ne pouvait pas durer indéfiniment. En effet, l’assaillante possédait une quantité gigantesque de corps à sa disposition dans la nécropole de Tyr (l’hippodrome), et il ignorait ce qui se passerait si la véritable nature des troupes assaillantes venait à être connue par la populace ou les simples gardes de la cité.

    S’il voulait s’en prendre physiquement à la statue animée (pour la faire chuter et vaincre Abdeshmoun), il lui faudrait tous ses hommes, et cela voudrait dire qu’il n’y aurait plus personne pour défendre les hauts des remparts, que les morts-vivants déferleraient donc dans les murs de la cité, et qu’ils y commetraient un massacre.

    Il demanda donc à mes compagnons d’aller requérir l’aide du prince d’Acre située à une trentaine de miles plus au sud, Etienne de Fauberge. Évidemment celui-ci demanderait sans aucun doute à mes compagnons une faveur en contrepartie de son aide, mais le prince Nicolao s’engageait à prendre à sa charge intégralement cette dette, et lui-même en devrait bien évidemment une à mes compagnons.

    Mes compagnons connaissaient de nom Etienne de Fauberge, le prince Ravnos d’Acre. En effet, 30 ans plus tôt, ils avaient rencontré sur Marseille trois de ses infants, des Ravnos « Bashirites » commerçants entre l’Europe et la Terre Sainte (mes compagnons avaient alors appris que tous les Ravnos n’étaient point des racailles sans honneur, et que certains d’entre eux étaient même d’honorables chrétiens). Les trois Ravnos avaient tous trois été détruits dans la bibliothèque de Valentinus (comme bien d’autres caïnites cette nuit là) lors de l’assaut donné par les troupes de Benoist, l’infant rebelle de Valentinus.

    Mes compagnons décidèrent d’accepter la mission du prince Nicolao. Celui-ci mis à leur disposition des serviteurs pour qu’ils puissent se restaurer, et son infant mis à leur disposition son imposante demeure pour y passer la journée.

    Nuit du 4 au 5 janvier 1198.

    Mes compagnons se mirent en route le lendemain à la tombée de la nuit.

    Ils retournèrent rapidement à la tombe d’Abdeshmoun afin de fouiller le sarcophage. Ils y découvrirent le corps d’un individu, sans doutes issu de la noblesse, sur lequel se trouvaient divers bijoux en or et en turquoise. Ils choisirent de ne pas prendre les possessions du défunt, peut être par respect pour lui, peut être aussi pour ne pas avoir une ombre en colère à leurs trousses ...

    Ils traversèrent sans difficulté les lignes des assaillants (les morts-vivants ne se souciant absolument pas d’eux comme la nuit précédente).

    Quelques milles plus au sud mes compagnons traversèrent un hameau de pêcheurs totalement abandonné. Grâce à son Auspex, messire Hélion eut de nouveau une vision de ce qui venait de se passer à la nuit précédente. Il vit arriver par le sud le taureau avec à sa suite les premiers morts-vivants animés par Abdeshmoun. Les pêcheurs et leurs familles, affolés par cette vision terrifiante, ne demandèrent pas leur reste et fuirent immédiatement vers le nord et la protection offerte par les murailles de Tyr.

    Mes compagnons reprirent ensuite leur route en longeant le littoral vers le sud et décidèrent de faire halte pour la journée dans une cabane de pêcheurs abandonnée dont ils protégèrent les ouvertures des rayons du soleil grâce à leur rituel de Thaumaturgie.

    Nuit du 5 au 6 janvier 1198.

    A leur réveil, mes compagnons reprirent leur route vers le sud, et ils se rendirent compte qu’ils se trouvaient en fait à proximité du hameau de pêcheurs où Abdeshmoun avait créé ses premières troupes et fait sortir son taureau de la mer.

    Les lieux étaient également parsemés de ruines antiques, principalement des colonnes et de gros blocs de pierre taillée.

    Quelques heures plus tard et quelques petits hameaux silencieux traversés, mes compagnons arrivèrent en vue des imposants remparts d’Acre. La prestigieuse et riche cité chrétienne où se trouvait désormais le siège du pouvoir chrétien en Terre Sainte était connue pour posséder des quartiers appartenant aux grandes cités européennes. Acre possédait ainsi un quartier génois, un quartier pisan, un quartier marseillais …

    Lorsqu’ils furent à une cinquantaine de pas de l’imposante porte nord de la cité, mes compagnons commencèrent à ressentir les affres de la Foi. Comment cela se pouvait-il ? Ils n’étaient même pas encore entrés dans la cité qu’ils ressentaient déjà ces désagréables picotements sur leur peau, et leur bête commençait à s’agiter.

    Même dans Jérusalem, la ville sainte, ils n’avaient jamais connu un tel désagrément, à moins de s’aventurer trop à proximité d’un lieu saint comme le Saint Sépulcre …

    Faisant appel à leur courage, ils décidèrent tout de même de s’avancer davantage des murs de la cité, mais durent finalement y renoncer, sous peine d’être détruits.

    Ils décidèrent donc de contourner les murs de la cité et découvrirent rapidement un caravansérail sur la route qui mène à l’intérieur des terres et sans doutes à Jérusalem.

    Devant le caravansérail se tenait un homme en djellaba. L’Auspex de messire Hélion leur apprit qu’il s’agissait d’un caïnite.

    Ils se présentèrent à lui, et celui-ci se présenta comme étant Étienne de Fauberge, prince d’Acre (ou plutôt prince « ex muros » d’Acre). En dehors de sa djellaba, l’homme était un européen de grande stature et mince.

    Mes compagnons lui firent savoir qu’ils avaient rencontré ses trois infants sur Marseille, et qu’ils étaient là lorsque tous trois furent détruits dans la bibliothèque de Valentinus. Il les remercia pour leur témoignage.

    Mes compagnons apprirent du prince d’Acre que la Foi qui inondait la ville et qui donc la rendait inaccessible à ceux de leur condition était apparu du jour au lendemain durant l’été 1187. Cette Foi était apparue lorsque des survivants de la terrible bataille de Hattin (durant laquelle les armées franques furent décimées par les forces de Saladin) avaient réussi à rejoindre Acre.

    Le prince Étienne de Fauberge pouvait mobiliser assez facilement quelques centaines de croisés grâce à ses contacts à l’intérieur de la cité, mais avant cela il demanda à mes compagnons de lui rendre un petit service.

    La Foi qui inondait la ville épargnait une partie du port d’Acre (situé juste à l’extérieur des remparts sud de la cité).

    Depuis trois mois, un étranger dont Étienne de Fauberge pensait qu’il s’agissait d’un caïnite, avait pris possession de la « tour des mouches », le phare d’Acre qui se trouve tout au bout de la digue sud.

    Étienne de Fauberge y avait envoyé deux de ses sujet, un Nosfératu du nom de Lothario, et un Toréador du nom de Rainier de Gène, ainsi que quelques soldats, pour l’en déloger. Hélas, ceux-ci n’en étaient jamais revenus.

    Cela faisait trois mois maintenant que cet indésirable avait pris ses quartiers dans la tour des mouches, et Étienne de Fauberge demanda donc à mes compagnons de l’en déloger. Il leur promit de la leur confier ensuite comme domaine.

    Mes compagnons se rendirent donc sur le versant sud du port d’Acre. De nombreux bateaux arborant les pavillons de diverses cités européennes étaient à quai.

    Le petit quartier était composé de quelques dizaines d’habitations et d’entrepôts, et comportait une belle auberge animée. Mes compagnons y découvrirent une soixantaine de marins (dont certains très jeunes) et de catins en train de se divertir. Ils en profitèrent pour se nourrir avant de progresser plus avant sur la digue.

    Constatant qu’une patrouille de quatre gardes arpentait sans cesse la digue, mes compagnons décidèrent de se rendre au phare en marchant au fond de la mer.

    Arrivés au niveau du phare, Omen émergea de la mer, escalada la digue, et tenta de crocheter la serrure de l’imposante porte. Hélas pour lui, un piège magique protégeait celle-ci. Une lueur apparut aussi tôt à la surface de la porte et un souffle brûlant et sourd projeta Omen dan l’eau.

    Immédiatement, les quatre gardes se dirigèrent vers le phare. L’approche furtive de mes compagnons venait d’échouer.

    Aidés de leurs pouvoirs de Nécromancie, de Domination, et de leurs épées, mes compagnons vinrent à bout des quatre gardes non sans difficultés (ceux-ci possédaient de grandes capacités martiales, et leurs corps régénéraient une bonne part des dégâts que leur occasionnaient mes compagnons).

    Messires Jean, Pierre d’Astier, Hélion, et Omen entendirent alors une incantation en train d’être prononcée. Alors que messire Omen n’en comprenait pas le sens, messires Hélion et Pierre d’Astier en reconnurent immédiatement la nature. Le « Creo Ignem » qu’ils discernèrent leur fit réaliser qu’ils allaient être la cible d’un sortilège à base de feu, un sortilège tel que messire Hélion est capable d’en invoquer.

    Ils se jetèrent donc à la mer, suivis quelques instant plus tard par messire Omen. Hélas, messire Jean ne put réagir à temps malgré l’avertissement de ses compagnons.

    Messires d’Astier et Hélion, totalement immergés, ne furent donc pas touchés par la conflagration. Messire Omen de son coté ne subit qu’une partie du sortilège. Messire Jean, hélas, en subit l’intégralité. Heureusement pour lui, il put se jeter à la mer et faire en sorte que le sortilège ne continue de le consumer.

    Une discussion s’engagea alors entre mes compagnons et le caïnite qui se trouvait au sommet du phare.

    Celui-ci, avec un fort accent espagnol, dit s’appeler Sebastian. Il dit à mes compagnons qu’il était hors de question qu’il quitte la tour des mouches, car il avait décidé que celle-ci serait désormais son domaine. Il ajouta des propos assez insultants contre le prince d’Acre, arguant qu’il n’était même plus capable d’entrer dans sa cité, et que s’il voulait le déloger de la tour des mouches il n’avait qu’à le faire lui-même au lieu de lui envoyer ses sujets.

    Mes compagnons décidèrent d’engager le combat contre le malvenu.

    Messire Hélion utilisa de son pouvoir de Nécromancie sur Sebastian qui se mit immédiatement à vomir. A l’aide de ses pouvoirs sur les esprits du vent (assez puissants en cet endroit là), messire d’Astier souleva messire Hélion dans les airs. Celui-ci parvint à atteindre Sebastian en plein torse au moyen de son pot de moisissure affamée, la mixture commençant immédiatement à ronger les chairs du caïnite. En même temps, messire d’Astier parvint à faire croître suffisamment l’esprit du feu qui animait la flamme du phare (située juste derrière Sebastian), et celui-ci enflamma les barriques qui se trouvaient sur le sommet de la tour qui se transforma en quelques instants en véritable brasier.

    Sebastian disparut dans les flammes en hurlant.

    Messire d’Astier parvint alors non sans difficulté à maîtriser l’esprit du feu qui ravageait le sommet de la tour et qui était devenu immense.

    Mes compagnons purent enfin investir la tour après que messires Hélion et Pierre d’Astier eurent usés de leurs rituels de Thaumaturgie pour en franchir les murs et ouvrir l’imposante porte piégée de l’intérieur.

    Une partie de la structure intérieure de la tour des mouches était faite en bois, mais le feu n’avait pas eu le temps de l’endommager sérieusement, grâce à la maîtrise de l’esprit du feu par messire d’Astier.

    Mes compagnons découvrirent les restes du corps de Sebastian en train de se décomposer, et sur lui quelques babioles en or.

    Ils découvrirent également un escalier taillé dans l’affleurement rocheux sur lequel avait été construite la tour des mouches. Une dizaine de pas plus bas (et donc sous le niveau de la mer), ils purent accéder à une grotte de bonnes dimensions.

    Dans celle-ci ils découvrirent dix esclaves noirs enchaînés, dont trois d’entre eux venaient hélas d’être vidés de leur sang, sans doutes par Sebastian.

    Sur une solide table au milieu de la grotte se trouvait, enchaîné, un amalgame de chair. Cet amas de chair commençait à ressembler à un humanoïde musculeux doté d’embryons d’ailes membraneuses. Deux visages étaient visibles et n’avaient pas encore été fusionnés dans le processus pour n’en former qu’un. Les deux créatures qui composaient cet amalgame étaient, de par leurs auras, ce qu’il restait de deux caïnites, sans doutes Lothario et Rainier de Gènes que le prince avait envoyé pour déloger Sebastian.

    Leurs regards étaient vides, montrant des esprits irrémédiablement détruits dans le processus de création de ce que mes compagnons comprirent être une gargouille Tremere. Mes compagnons choisirent de détruire cette abomination sans plus attendre.

    Les sept esclaves noirs survivants, tous de jeunes hommes, expliquèrent avoir été capturés dans le sud de l’Egypte et avoir été ensuite revendus en Terre Sainte.

    Messire d’Astier suggéra qu’ils soient utilisés à la reconstruction de la tour.

    Il n’y avait rien d’autre dans cette tour, hormis quelques substances alchimiques à proximité de la table, aucun ouvrage ...

    Mes compagnons cherchèrent également le corps du quatrième garde (celui que messire Jean avait réussi à faire sauter de la digue grâce à sa Domination). Ils finirent par le retrouver vivant, s’accrochant désespérément à un rocher. Celui-ci voulant vivre, mes compagnons décidèrent donc de l’offrir en cadeau au prince d’Acre.

    Bonisagus (David)

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