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    Partie 38 - Que la peste soit de cette Tzimisce

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    Partie 38 - Que la peste soit de cette Tzimisce Empty Partie 38 - Que la peste soit de cette Tzimisce

    Message par Bonisagus (David) Dim 8 Oct - 20:41

    Partie du 6 octobre 2023.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier - Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius - Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).
    - Frédéric (Marceù Giordani - Tzimisce de l’ancien clan).

    Suite et fin de la nuit du 16 au 17 février 1198.

    Mes compagnons venaient de vaincre les quatre chevaliers arlésiens. Si ils étaient dans d’assez bonnes conditions (seul messire Jean avait été blessé pendant l’affrontement), ce n’était pas le cas des furores.

    Thérésa Kyména, dont la prestation martiale n’avait pas été particulièrement remarquable, s’en était bien sortie, de même que le Gangrel Andonios, qui lui avait par contre vaincu assez facilement l’un de leurs adversaires d’un magistral coup de griffes. Théophilos avait été grièvement blessé par l’un des chevaliers arlésiens. Sidonios avait lui été détruit durant le combat, de même que le Nosfératu Markellos. Quand à Sidoine, il avait trouvé la mort finale juste avant le combat, peut après avoir manifesté des symptômes faisant penser à une forte fièvre et avoir vomis une énorme quantité de sang sur leur table (ce qui avait provoqué la fuite de la dizaine de mortels présents dans l’auberge à ce moment là, mortels qui n’avaient donc pas eu à assister au terrible affrontement qui s’en suivit).

    Messire Hélion analysa les flacons en étain que les quatre chevaliers avaient bu avant de manifester d’étranges pouvoirs. Son Auspex lui montra un imposant chevalier en cotte de mailles et cape noire. Son visage était caché par un heaume doté d’une visière comportant uniquement deux étroites fentes pour les yeux, et qui n’était donc absolument pas pratique pour le combat. Il vit celui-ci remettre les quatre fioles aux quatre chevaliers arlésiens. Messire Hélion était convaincu que scène avait eu lieu il y a quelques mois de ça en Terre Sainte.

    Messire Pierre d’Astier découvrit également des jetons de pèlerins marqués du seau de de la commanderie templière de Saint Luce en Arles.

    Les furores survivants décidèrent de partir sans demander leur reste, traînant avec eux le pauvre Théophilios. Ils furent néanmoins apostrophés et moqués par messire d’Astier que leur situation de faiblesse semblait quelque peu réjouir.

    C’est à ce moment là qu’ils croisèrent Marceù Giordani qui venait d’arriver en ville. Celui-ci venait d’être présenté par taquinerie (par messire Alfonzo de Venise) au prince rival de messire d’Astier en Arles, à savoir le Ventru sire Hugue.

    Mes compagnons eurent tôt fait de le mettre au courant de la situation politique locale, à savoir de l’arrivée des trois nouveaux groupes de caïnites en provenance de Constantinople (et de la désormais présence de deux princes en Arles), et de ce qui venait de se passer dans l’auberge.

    L’aubergiste revint assez rapidement sur les lieux. Messire Hélion le rassura : ce n’était pas une maladie qui avait terrassé Sidoine, mais un empoisonnement. L’aubergiste fournit des draps à mes compagnons pour qu’ils y mettent les corps des quatre chevaliers arlésiens et des furores, furores que leurs compagnons abandonnèrent sans se soucier de leur devenir, et sans se soucier du fait que leur étrange décomposition rapide pouvait provoquer une violation de la tradition du silence du sang ...

    Deux soldats, alertés par les mortels ayant fui les lieux, débarquèrent dans l’auberge. Mes compagnons parvinrent à les convaincre qu’une simple rixe venait d’avoir lieu, et qu’il n’y avait aucune maladie à l’œuvre. Ils les chargèrent de donner une sépulture chrétienne aux quatre chevaliers, et se chargèrent des trois cadavres de caïnites (que les soldats faillirent découvrir en tentant de soulever les draps, si mes compagnons ne les en avait pas dissuadé au dernier moment).

    Messire Hélion fit preuve d’une grande générosité, et laissa deux cent deniers au tavernier pour les dégâts occasionnés.

    Mes compagnons décidèrent ensuite de se rendre à la commanderie templière arlésienne de Sainte Luce (située dans le Méjan, non loin des anciens thermes de Constantin, devenus depuis un lieu pour les miséreux).

    Ils y furent reçu par un jeune garde qui, à l’évocation de la mort des quatre chevaliers, accepta de les conduire immédiatement devant le maître de la commanderie, messire Guilhem de Solliès. L’homme, âgé d’une soixantaine d’années, les accueillit dans ses appartements. Il connaissait les exploits de messire Pierre d’Astier (dont Alexandre d’Astier était le fils adoptif), de messire Hélion, et de messire Jean qui, une trentaine d’années auparavant, avaient libéré le comte Alphonse de Barcelone alors assiégé par le comte de Toulouse en pleine Camargue au château d’Albaron (avec l’aide du seigneur des Baux et du chevalier Étienne d’Albaron).

    Messire Guilhem de Solliès les conduisit lui-même aux appartements des quatre chevaliers pour que mes compagnons puissent récupérer leurs effets et les transmettre à qui de droit. En fouillant les lieux, ils découvrirent, cachée dans le sommier de l’un des lits, une missive pliée. Cette missive était en fait une lettre de mission qui les chargeait très clairement de protéger les institutions humaines des créatures surnaturelles, de les chasser, et de les détruire. La lettre de mission se terminait par la phrase : « Que la pensée pure de Dieu vous soit révélée ».

    Mes compagnons firent appel à leurs connaissances des saintes écritures, mais cette phrase énigmatique ne leur disait rien du tout. Ils mes chargèrent donc d’aller demander son avis à messire Rodolphe, ce saint homme, qui n’était cependant pas réputé (malgré sa grande Foi), pour avoir une profonde connaissance des saintes écritures. Hélas, le saint homme fut lui aussi totalement dépourvu devant l’étrange expression religieuse.

    Mes compagnons se rendirent donc à Mas Blanc, le fief originel des Astiers, pour demander son avis à messire Vitour. Messire Vitour connaissait cette expression. Il leur expliqua qu’en dehors de l’Ordre d’Hermès (dont il faisait partie), il existait d’autres traditions magiques parmi les mortels éveillés.

    Messire Vitour leur parla notamment des « Ahl-i-Batin », ces mages venus de la lointaine Inde, et qui s’étaient implantés dans les pays musulmans. Ceux-ci comportaient parmi eux beaucoup d’Alchimistes, et ils étaient connus pour pratiquer la méditation, l’ascétisme, le chant, pour brûler des encens …

    Messire Vitour leur parla également des adeptes des « Voix Messianiques ». Ceux-ci étaient apparus en même temps que le christianisme et avaient bénéficié de son essor en Europe. Ses membres ne semblaient nullement gênés par la présence des auras divines (alors que la Foi était connue pour entraver la pratique des arts magiques), et certains semblaient même posséder une importante Foi. Les adeptes des Voix Messianiques prétendaient également ne pas pratiquer la magie, mais la Théurgie, ou « action de Dieu ».

    Une chose également qui était troublante à propos des adeptes des Voix Messianiques, était le fait qu’ils semblaient ne pas être touchés par l’affaiblissement de la magie dans ce monde. Depuis plus de deux siècles, les mages de l’Ordre d’Hermès avaient en effet noté que la magie dans notre monde s’amenuisait. Le Virtus, une manifestation tangible de la magie qui se forme parfois en certains endroits (et que les mages utilisent de diverses manières), se faisait de plus en plus rare. Leurs potions de longévité étaient également de moins en moins efficaces, un constat qui avait d’ailleurs poussé les mages de la maison Tremere à se transformer pour devenir un clan de caïnites (d’après le récit que leur en avait fait autrefois dame Epistatia, membre du clan Tremere, et infante du puissant Goratrix).

    Hors, d’après messire Vitour, l’expression « Que la pensée pure de Dieu vous soit révélée », était souvent attribuée aux membres de cette tradition de mages (qui étaient par ailleurs connus pour être en conflit avec les Ahl-i-Batin).

    La nuit étant bien avancée, mes compagnons choisirent de dormir sur place, dans la confortable demeure des Astiers.

    Nuit du 17 au 18 février 1198.

    Mes compagnons retournèrent ensuite en Arles et, après une courte chasse, ils décidèrent de passer rapidement par la demeure arlésienne de Pierre d’Astier, puis par celle d’Hélion (qui tenait lieu de cabinet de consultation, à lui et à sa goule, dame Honoria).

    Dame Honoria annonça à messire Hélion qu’elle avait constaté plusieurs cas de fièvres suspectes. Les patients n’avaient aucun bubon qui pourrait signifier une forme de peste, mais les symptômes étaient proches : toux, douleurs thoraciques, forte fièvre (et sueurs), faiblesse, essoufflement, muqueuses sanglantes ou aqueuses, pneumonie qui semblait s’installer ... Dame Honoria annonça également à Hélion que les six autres médecins d’Arles (juifs et chrétiens) avaient aussi constaté de tels cas. Elle, en prévision, venait de faire provision de sauge, de farigoule, de pivoine, de mandragore, de coquelicot, et d'asaret, ceci afin de chasser les humeurs malignes des corps des patients ...

    Dario, annonça à messire Hélion (dont il était la goule) qu’il lui avait obtenu, comme il le lui avait demandé, une entrevue au siège de la guilde des mercenaires génois. L’entrevue devait se tenir le lendemain en milieu de soirée.

    Mes compagnons allèrent arpenter les ruelles longeant le port (dans le quartier du Méjan), non loin de la taverne où ils venaient de défaire les quatre chevaliers arlésiens. La brume apparut, ce qui était courant en cette saison à proximité du Rhône. La terrible mégère, qui suivait habituellement messire Hélion (et son fémur) dans le monde des ombres, commença à apparaître à ses cotés, signe que le Linceul (la frontière qui sépare le royaume des vivants de celui des ombres), était en train de faiblir.

    Une centaine de formes fantomatiques apparurent bientôt dans la ruelle que mes compagnons arpentaient. Elles n’étaient pas visibles pour les simples mortels, mais leurs maîtrise de l’Auspex rendait cet exploit possible pour mes compagnons. L’une de ces formes fantomatiques (qui n’étaient que vaguement discernables) s’approcha d’eux. Elle sembla s’adresser à eux, mais hélas ses paroles n’étaient pas intelligibles. Le Linceul permet en effet aux ombres de voir et d’entendre les vivants, mais heureusement, elle ne leur permet pas d’être visible ou de s’adresser à eux (et d’interférer avec eux), à moins d’être dans un endroit où la puissance du Linceul a considérablement faibli, ou de posséder de grands pouvoirs (spécifiques à leur condition d’ombres) leur permettant d’agir au travers du Linceul.

    Messire Jean fit appel à sa maîtrise de la Nécromancie pour d’abord les percevoir nettement, puis pour parler à leur interlocuteur fantomatique. L’ombre en question, qui possédait le cou tordu (comme celui d’un pendu), et une main tranchée (qui est le sort que l’on réserve habituellement aux voleurs), dit s’appeler Jacopo Strozzi. Il lui annonça que la fièvre qui venait de débuter en Arles allait faire une hécatombe. Il lui annonça également que mes compagnons allaient être touchés eux aussi (visiblement il connaissait leur nature de caïnites), car il pouvait voir la marque de la mort sur leur visage (ce que leur confirma la mégère). Il leur dit également que cette fièvre était due à une malédiction. Cette perspective d’hécatombe ne semblait pas le réjouir, car d’après lui cette épidémie allait provoquer un afflux important d’ombres dans leur monde, et cela risquait de fortement le déstabiliser (du moins localement).

    Jacopo Strozzi prétendait savoir comment éviter une telle catastrophe, mais avant d’expliquer à mes compagnons comment procéder, il voulait obtenir d’eux un petit service. D’après ses mots, une de leurs « soeurs », une créature de la nuit à la pâleur cadavérique (comme messire Hélion), possédait deux choses qui lui appartenaient : une corde, et une main desséchée. Il leur demanda de les lui ramener, puis alors il pourrait leur expliquer comment ils pourraient éviter à leur belle cité d’Arles cette catastrophe annoncée. Mes compagnons comprirent qu’il s’agissait de ce que l’on nomme des « entraves », des choses auxquelles tiennent les ombres, et qui permettaient à certains Nécromanciens d’exercer leur emprise sur eux.

    Mes compagnons eurent tôt fait de comprendre que la caïnite dont parlait Jacopo Strozzi, était l’un des conseillers de sire Hugue, à savoir la Cappadocienne dame Thadélia.

    En attendant de trouver un moyen de récupérer les objets désirés par Jacopo Strozzi (c’était une tâche délicate, car sire Hugue était devenu le prince rival de Pierre d’Astier), ils me chargèrent d’une mission : remettre six missives aux six médecins d’Arles, leur proposant de se rencontrer le lendemain soir au palais des podestats pour s’entretenir de la fièvre. Mission que je m’empressa d’accomplir avec le sérieux qui me caractérisait.

    Cela ne fut cependant pas chose aisée. Ma forme de « poisson » ne possédant aucun membre, certaines tâches étaient plus dures à effectuer que d’autres. Je pouvais, en la saisissant dans ma bouche, manipuler une plume (ce qui m’avait permis autrefois de rédiger un ouvrage à partir des connaissances de la Gwrac’h, ouvrage que messires Pierre d’Astier et Hélion utilisèrent ensuite pour maîtriser la Thaumaturgie). Mais certains objets étaient pour moi beaucoup plus difficiles à manipuler. Je parvins néanmoins, après moultes efforts, à faire glisser les missives sous les portes des médecins.

    Mes compagnons se rendirent ensuite aux arènes où ils finirent par trouver (sans trop de difficultés), le refuge des trois furores survivants. Celui-ci était une vulgaire salle voûtée, engoncée dans ce dédale de passages que forme désormais le village des arènes. Ça et là étaient entreposés du vin et diverses denrées pour les habitants des environs.

    C’est avant tout avec Andonios que les tractations eurent lieu. Dame Thérésa Kyména, qui avait jusqu’à présent été leur porte parole (et leur chef), se montra totalement silencieuse, plus préoccupée par le sort de leur frère blessé, Théophilus, que par la teneur des échanges.

    Andonios accepta, en son nom, et aussi en celui de ses deux compagnons, de prêter serment de vassalité envers messire Pierre d’Astier, et à respecter ses lois (notamment celle du « silence du sang » dont ils avaient fait peu de cas jusqu’à présent, et qui avait visiblement attiré l’attention des quatre chevaliers arlésiens).

    Mes compagnons se dirigèrent ensuite vers le palais des podestats où sire Hugue avait désormais l’habitude de tenir sa cours, et qui était donc devenu son élysium. Ils le trouvèrent en compagnie de messire Guy de Blienne, son fléau.

    Ils lui expliquèrent donc la situation, et la nature de la fièvre qui était en train de s’insinuer dans la cité. Messire Hugue les crut sur parole et fit mander sa conseillère, dame Thadéa. Quelques instant plus tard la Cappadocienne était là. Elle ne protesta nullement lorsque son prince lui demanda d’accéder à la requête de Pierre d’Astier, et revint quelques instants plus tard chargée d’un lourd paquetage qu’elle remit à mes compagnons, totalement silencieuse. La situation était visiblement gênante pour elle, car elle mettait au grand jour sa pratique de la Nécromancie et l’utilisation qu’elle en faisait pour s’assurer les services des morts.

    Mes compagnons repartirent ensuite de nouveau pour le quartier du Méjan (quartier longeant le Rhône où se trouvait également les anciens thermes de Constantin et la commanderie templière de Sainte Luce). La brume était toujours là, et les formes fantomatiques apparurent de nouveau. Jacopo Strozzi s’adressa alors à messire Jean. Il demanda à ce que le paquetage soit déposé au sol et ouvert. Celui-ci contenait bien une corde (qui devait être celle ayant servi à le pendre), et une main momifiée. Il demanda à mes compagnons de les brûler. Cela ne sembla pas l’inquiéter plus que ça que ses deux entraves soient ainsi détruites (il prétendit en posséder bien d’autres). Messire Hélion fit alors appel à sa maîtrise de la Thaumaturgie et les incinéra.

    Jacopo Strozzi dit alors à mes compagnons ce qu’il savait de l’origine de cette peste et de la malédiction. D’après lui, tout ceci avait été causé par une bague en jade possédée par une autre de leurs « soeurs », une caïnites à la beauté surnaturelle capable de modeler les chairs.

    Mes compagnons firent tout de suis le lien avec la Tzimisce Anna Kathéra

    Ils se rendirent donc à la demeure de la belle Anna Kathéra, située dans la même rue que celle de messire Pierre d’Astier. Sa vieille domestique vint leur ouvrir. Ils sentirent tout de suite le poids des protections magiques mises en place par la Tzimisce destinée à affaiblir d’éventuels assaillants (protections qui semblaient nullement incommoder sa domestique). La Tzimisce les attendait, toujours aussi magnifique. Elle arborait une indécente robe fendue pour laisser apercevoir plus qu’il n’en était nécessaire de sa nudité, et avait de nouveau orné son front d’une plaque chitineuse (ce qui devait avoir une symbolique quelconque pour elle ou pour ceux de son clan).

    Mes compagnons lui firent part de leurs inquiétudes quand à la fièvre qui était en train de se répandre dans la cité. Ils lui expliquèrent ensuite que cette fièvre semblait liée à une malédiction attachée à une bague en jade, bague qui était d’après eux en sa possession. Dame Anna Kathéra leur confirma posséder une telle bague, cadeau d’après elle d’un confrère Tzimisce. Elle prit momentanément congé de mes compagnons et revint quelques instant plus tard avec une jolie petite boite. Elle en sortie alors une bague de jade toute simple. Je vis immédiatement (tout comme messire Pierre d’Astier qui maîtrisait une voie Thaumaturgique lui permettant d’avoir accès au monde des esprits), qu’une immense créature du Ver était attachée à ce objet, une sorte d’insecte faisant penser à une mante religieuse dégoulinante d’humeurs corrosives et empoisonnées. Dame Anna Kathéra était parfaitement au courant de l’existence de cet esprit, mais elle ignorait qu’une malédiction y était liée. Elle se montra en premier lieu assez peu touchée par l’impact de cette malédiction. Elle argua que certes des mortels allaient mourir, mais que ceux qui survivraient seraient les plus forts d’entre eux, et qu’ils reconstitueraient bientôt un troupeau encore plus vigoureux. Messire Pierre d’Astier lui fit alors remarquer que l’ampleur annoncée de cette « peste » à venir serait aussi, et ce pendant de nombreuses décennies, synonyme de disette et peut être même de famine pour les caïnites arlésiens ...

    Dame Anna Kathéra montra un certains intérêt aux arguments employés par messire Pierre d’Astier et accepta de lui donner la bague et sa boite afin qu’il la détruise. Elle lui demanda cependant un petit service …

    Dame Anna Kathéra avait peu confiance dans les conseillers de messire Hugue (le Tremere Cosimo et la Cappadocienne Thadélia). Elle avait peur que celui-ci soit mal « conseillé » par ceux-ci. Elle demanda donc à mes compagnons d’aller placer un denier en argent enchanté dans l’élysium de sire Hugue (c’est à dire dans la salle qu’il s’est octroyée dans le palais des podestats). Cet objet magique lui permettrait, d’après ses dires, de surveiller les agissements de ces deux conseillers (c’est à dire, plus prosaïquement, de les espionner). Mes compagnons acceptèrent volontiers, heureux d’avoir pu récupérer aussi facilement la bague maudite.

    Une fois sortis de la demeure de dame Anna Kathéra, mes compagnons me chargèrent d’aller porter une missive à messire Vitour afin d’avoir son expertise sur la bague en question.

    Quelques heures plus tard, Vitour fut rendu sur place. Il leur confirma, à grands renforts d’incantations « Intellego Vim », que la bague et son petit coffret comportaient des enchantements d’une nature inconnue pour lui, et donc sans doutes appartenant à une forme de magie « du sang », c’est à dire une magie pratiquée par les caïnites. L’enchantement sur le denier était également de nature inconnue pour lui.

    Mes compagnons se rendirent alors chez maître Cérile, à la fondation Tremere de la tour des Mourgues. Celui-ci vint les accueillir en personne. Visiblement aucun apprentis n’était en formation chez lui ces temps-ci (la fondation est le lieu de passage de nombreux, mais heureusement fort bien éduqués, étudiants en arts mystiques). Il prononça quelques incantations afin d’immuniser temporairement mes compagnons contre les protections affaiblissantes qui abondaient dans la fondation.

    Messire Cérile ne put hélas les renseigner davantage sur la bague de jade, qui appartenait à une autre forme de magie du sang que la Thaumaturgie qu’il avait l’habitude de pratiquer. Par contre, le coffret qui servait à contenir l’esprit du Ver portait un enchantement assez familier pour lui, puisqu’il s’agissait d’après Cérile d’un « très classique glyphe de protection contre les esprits ».

    Mes compagnons décidèrent donc de briser la bague au moyen d’un marteau pilon en bronze que leur confia Cérile pour l’occasion (Cérile leur demanda cependant très poliment de faire ça à l’extérieur de sa fondation).

    Mes compagnons détruisirent ainsi l’anneau de jade, et l’abominable esprit du Ver qu’il contenait disparut aussi tôt. La mégère put alors leur confirmer que la marque de la mort qu’ils portaient sur leur visage depuis quelques jours était en train de disparaître.

    Mes compagnons allèrent enfin goûter à un repos bien mérité, non sans me confier la tâche d’aller cacher le denier enchanté dans la demeure de sire Hugue durant la journée.

    Pendant leur sommeil diurne je m’introduisis donc dans le palais des podestats (par le conduit de cheminée de la grande salle où messire Hugue avait pris pour habitude de tenir son élysium). Je parvins à éviter assez facilement les quelques personnels alors en fonction dans la prestigieuse demeure, et je déposais le denier enchanté dans un des vases qui ornent la cheminée. Puis, ma mission accomplie, je repartis vers mes compagnons endormis.

    Bonisagus (David)

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