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    Partie 36 - Foyer, doux foyer ...

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    Partie 36 - Foyer, doux foyer ... Empty Partie 36 - Foyer, doux foyer ...

    Message par Bonisagus (David) Dim 7 Mai - 20:49

    Partie du 5 mai 2023

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).

    Fin de la nuit du 27 au 28 janvier 1198

    Adonijah quitta mes compagnons, s’enfonçant dans le royaume des ombres, extrêmement déçu par le choix de mes compagnons de laisser Malkav accomplir son rituel d’oubli.

    Mes compagnons retournèrent sur Jérusalem et décidèrent d’aller faire leurs adieux aux caïnites qu’ils avaient pu rencontrer depuis leur arrivé dans la ville sainte.

    Ils firent ainsi leurs adieux à frère Bernardus, à qui ils confiaient régulièrement leurs montures et les molosses de messire Pierre d’Astier, et qui leur avait trouvé cette fameuse citerne où ils avaient passé cinq longs mois. Ils allèrent ensuite trouver Rannulf dans son auberge habituelle, qu’ils chargèrent de saluer de leur part Kothar, le patriarche des Nosfératus. Puis ils se rendirent au cimetière de la porte de Sion pour faire leurs adieux au Cappadocien Adam. Messire Hélion quand à lui franchit une dernière fois les portes du quartier musulman pour aller faire ses adieux à dame Aïsha bint Wahiba. Ils firent également leurs adieux à dame Ana qui souhaita rester en Terre Sainte (sur Jérusalem ou sur Acre si la ville portuaire redevenait accessible un jour aux caïnites). Elle resterait bien évidemment en contact avec eux, et ils pouvaient également garder contact avec sa goule sur Marseille, le richissime marchant Guilhem Fabre (surnommé Guilhem d’Arles). Et enfin, ils se rendirent à l’auberge féerique de dame Kilbron pour lui faire leurs adieux, et saluer par la même occasion le mage Arturio Dionicus qui était un des piliers de l’auberge (les deux caïnites Yasmina et Jeannette d’Avignon étaient absentes ce soir là).

    Les possibilités pour s’en retourner chez eux étaient limitées. Le voyage par navire ne se faisait qu’à la belle saison. Hors nous étions en plein hiver, époque où la mer est souvent trop mauvaise pour envisager la moindre navigation. La trajet, dans des conditions idéale, leur avait pris un mois et demi pour faire la traverser de Marseille jusqu’à Jaffa. Le voyage par la terre, en passant par Constantinople, leur prendrait trois mois.

    Ils pensèrent un moment faire appel à Enheduanna. Peut être pourrait-elle les amener rapidement en Provence, en passant un nouveau pacte avec elle … Mes compagnons préférèrent ne pas prendre un tel risque. Messire Pierre d’Astier pensa également à prendre tout de même la mer, mais en faisant appel aux esprits avec qui il avait maintenant une grande affinité, pour calmer les éléments et leur demander de les protéger pendant la traversée.

    Finalement, ils décidèrent de retourner voir messire Arturio pour lui demander s’il ne pourrait pas les aider dans cette tâche. Celui-ci leur demanda alors de les suivre et les emmena en dehors des murs de Jérusalem. Après quelques incantations le sol se mit à trembler. Dans un vacarme terrifiant et des jets de roches et de sable, émergea du sol une machine étonnante, un véhicule en acier capable de se déplacer sous le sol. Ce véhicule, ce navire, possédait à sa proue un énorme hélicoïde en acier de forme conique, comme maître Bakou m’en avait déjà montré dans un de ses livres parlant d’un certains Archimède (en qui il avait beaucoup d’admiration). Cet hélicoïde conique tournait et perçait le sol. A la base de cet hélicoïde se trouvait des disques en acier armés de sortes de dents, tournant sur eux-même et tournant également autour de cet hélicoïde conique (et participant donc ainsi au travail de percement du sol). Juste après cette partie servant à percer le sol se trouvait le corps du véhicule (en acier également) permettant d’emporter quelques passagers et accessible par une lourde porte sur le dessus. Je pus également observer quelques roues sous l’engin qui lui permettaient donc d’avancer dans les tunnels qu’il créait.

    Maître Arturio leur montra l’intérieur de l’engin, suffisant (d’après lui) pour eux quatre et les objets que mes compagnons avaient pu acquérir depuis leur arrivée en Terre Sainte. Il leur dit qu’avec cet engin il pensait, en passant sous la Méditerranée, pouvoir rejoindre la Provence en quatorze jours (ils apprirent aussi qu’Arturio ne s’était jamais rendu en France). Mais qu’il leur en coûterait dix pions de Virtus. Mes compagnons ne possédant pas une telle quantité de pions de Virtus, Arturio accepta de leur en faire le crédit.

    Messire Arturio donna rendez-vous à mes compagnons le lendemain soir, lui-même devant rencontrer quelques connaissances et s’occuper de quelques affaires avant ce long périple souterrain.

    -------------------------------------------

    Nuit du 28 au 29 janvier 1198

    Mes compagnons se rendirent donc de nouveau sur le lieu de leur départ où les attendait messire Arturio et son engin (qu’il avoua ne pas avoir fabriqué).

    Ils chargèrent au mieux le « Dioniscaphe » (c’est le nom que lui avait donné messire Arturio) avec leurs différentes trésors. Messire Arturio, pour gagner de la place, réduit habilement les deux molosses de messire Pierre d’Astier au moyen d’une incantation à base de Muto et d’Animalem.

    Une fois la lourde porte en acier refermée, messire Arturio se mit à manipuler certains leviers et prononça quelques incantations. L’engin s’inclina vers l’avant, et se mit en branle, dans un grondement heureusement sans rapport avec le vacarme que l’on peut entendre lorsqu’on se trouve à l’extérieur du Dioniscaphe. Nous partîmes alors pour un périple qui devrait nous amener deux semaines plus tard, si tout se passait bien, en Provence. Pour économiser leur sang, messires Hélion et Jean décidèrent d’entrer en torpeur.

    -------------------------------------

    Nuit du 12 au 13 février 1198

    Lorsque messire Pierre d’Astier s’éveilla de son sommeil diurne, messire Arturio lui annonça qu’ils approchaient de leur destination (il lançait très régulièrement des incantations à base d’Intellego et de Terram pour se situer dans cet environnement souterrain).

    Messire Pierre d’Astier secoua donc ses deux compagnons pour les sortir de leur torpeur, ce qui leur en coûta, devant s’y reprendre à plusieurs reprises pour finir par atteindre la pleine conscience.

    Le voyage s’était bien passé dans l’ensemble. Le Dioniscaphe avait à moment donné été ralentis à cause d’une zone de roches particulièrement dures, mais il avait ensuite traversé des roches très tendres qui lui avaient permis de rattraper son retard.

    Deux heures plus tard l’engin commença à remonter et émergea bientôt à la surface, le bruit de la machinerie cessant enfin. Après quatorze jours passés dans cet environnement confiné, la porte s’ouvrit enfin sur le paysage bien familier des Alpilles.

    Messire Arturio décida de repartir aussi tôt, non sans auparavant avoir rendu deux petits services à mes compagnons. Le premier fut de leur créer une charrette temporaire pour les aider à transporter leurs trésors. Le second fut de grâver le nom de la fée première-née Enheduanna sur une pierre qui devait faire partie du pacte passé entre la créature féerique et messire Pierre d’Astier.

    Messires Jean et Hélion partirent en direction de Mas Blanc, situé à quelques heures de marche de l’endroit d’où ils venaient d’émerger de la terre, et messire Pierre d’Astier partit lui en direction du mont des Opies, le lieu le plus élevé des Alpilles, pour y placer la pierre gravée du nom de la première-née, comme il était spécifié dans le pacte. Une fois sa mission remplie, messire Pierre d’Astier repartit rejoindre ses compagnons à Mas Blanc, le fief originel de la famille Astier, y retrouvant également messire Vitour. Ils y passèrent leur sommeil diurne.

    ---------------------------------------------------

    Nuit du 13 au 14 février 1198

    A peine éveillés, et avant de se rendre en Arles, mes compagnons accomplirent plusieurs actions.

    Ils utilisèrent les pouvoirs de la cloche de Gavrinis (alors localisée dans le refuge de messire Hélion), pour observer le nouveau prince et les membres de sa coterie.

    Ceux-ci avaient installé leur élysium dans une des salles immenses du palais des podestats (ils avaient délaissé celui des cryptoportiques, utilisé autrefois par dame Hygia puis par messire Pierre d’Astier, qui était redevenu un simple lieu de stockage de marchandises).

    Ils me demandèrent également de joindre dame Kemintiri, l’infante de messire Pierre d’Astier pour lui demander de les retrouver à Mas Blanc, ainsi qu’Honoria, la servante de messire Hélion, pour lui demander des nouvelles de ses affaires (c’est à dire de son cabinet et de son apothicairerie).

    Les nouvelles provenant d’Honoria étaient tout à fait rassurantes.

    Dame Kemintiri arriva deux heures après à cheval à Mas Blanc. Elle leur confirma ce que leur avait déjà appris Cérile dans sa missive, à savoir la venue des trois coteries de caïnites étrangers en Arles, et le fait que le domaine d’Arles était désormais revendiqué par un autre que messire Pierre d’Astier. Elle nuança un peu les actes et le comportement des furores, estimant qu’ils s’étaient quelque peu calmés depuis leur violente altercation avec dame Seina de Novgorod (même si la situation restait tendue avec les deux autres groupes, les menaces et les insultes fusant toujours autant lorsqu’ils étaient amenés à se croiser).

    Ils décidèrent donc de se rendre en Arles, hésitant beaucoup sur l’attitude à adopter devant cette situation quelque peu incongrue et délicate.

    C’est vers la minuit que mes compagnons entrèrent en Arles, passant par la magnifique porte décumane de l’est (celle-là même qui mène vers Salone, Aix, et Marseille), et dont Pierre d’Astier avait accepté autrefois la réfection, en ayant reçu la mission et la charge par l’évêque d’Arles.

    Dame Kemintiri conduisit donc mes compagnons au palais des podestats, et alors qu’ils gravissaient l’immense escalier, ils croisèrent un serviteur du nouveau prince d’Arles. Lorsque celui-ci comprit qu’il devait aller annoncer au nouveau prince d’Arles qu’un autre prince d’Arles souhaitait le rencontrer, celui-ci pâlit.

    Quelques instant plus tard il revint vers eux pour les introduire auprès du nouveau prince d’Arles proclamé, sire Hugues.

    Sire Hugues était un Ventru de forte stature au regard pénétrant et à la forte présence. A ses cotés se tenait son fléau, un Brujah répondant au nom de sire Guy de Blienne, également un homme de forte stature et doté d’une forte présence. Dans la pièce se tenaient également le Tremere Cosimo (dont l’Auspex de messire Hélion lui montra qu’il possédait de la magie sur lui), la Cappadocienne dame Thadélia, le Toréador Basilius, et le Malkavien Tiel l’espiègle (qui passait son temps à parler dans un coin de la pièce à un évêque que seul lui pouvait voir). Tous semblaient être des latins, comme mes compagnons. Et tous regardaient mes compagnons avec une grande méfiance ...

    La rencontre fut un peu compliquée. Messire Pierre d’Astier avait effectivement quitté son domaine, mais il l’avait fait pour se rendre en Terre Sainte et en avait confié le trône en son absence à dame Seina de Novgorod (la conseillère du prince Balhard de Marseille). Trône qu’elle dût abandonner suite à des blessures reçues lors de la confrontation avec les six furores grecs …

    Messire Hugues, arrivant à la suite des six furores, et constatant qu’il n’y avait plus de Prince, avait donc décidé de réclamer le domaine d’Arles. Il avait alors noté les réticences de messire Cérile et de dame Kemintiri, mais ayant le soutien de sa coterie, il avait décidé tout de même de prendre le titre de Prince d’Arles. Non rancunier, messire Hugues était resté très courtois et agréable auprès de messire Cérile et de dame Kemintiri, les flattant, l’un sur l’importance de la présence d’une fondation Tremere dans « sa » cité, l’autre sur l’excellente idée de la création sur Arles d’une auberge semblable à celle de la « Cabre d’or » sur Marseille (tâche qu’avait confié messire Pierre d’Astier à dame Kemintiri avant son départ).

    La discussion tendue s’orienta sur quels soutiens chacun d’entre eux pouvait compter. Messire Hugues pouvait compter sur sa coterie, soit cinq caïnites. Messire Pierre d’Astier pouvait compter également sur sa coterie, c’est à dire deux caïnites, plus sont infante Kemintiri, messire Cérile, et, s’il parvenait à la joindre, sur Thaven, la « mascot des Baux » (l’infante de messire Hélion). Il pouvait donc espérer également de son coté le soutien de cinq caïnites. Mais qu’en était-il des six furores et des trois autres caïnites arrivés de Constantinople ? Messire Hugues termina la rencontre en annonçant qu’il inviterait le lendemain soir les autres caïnites d’Arles en son élysium du palais des podestats, et que Pierre d’Astier et lui pourraient alors comptabiliser leurs soutiens et faire valoir leurs droits au titre de Prince d’Arles.

    A noter que messire Pierre d’Astier faillit perdre son sang froid durant cet entretien (il n’est point facile pour un Brujah de garder son calme, surtout dans une telle situation où l’on se retrouve dépossédé de son domaine), mais messire Jean parvint à lui faire garder son calme en lui glissant quelques mots à l’oreille.

    Mes compagnons repartirent alors du palais des podestats et décidèrent de poursuivre leurs investigations sur ces trois coteries en attendant la tenue de l’élysium du lendemain.

    Qui sait qu’elles étaient les relations de ces trois coteries entre elles avant leur départ de Constantinople ?

    Kemintiri savait que sire Hugues et les siens venaient à l’origine de Paris, et qu’ils avaient ensuite quitté Constantinople après un différent politique avec la famille du puissant prince Michel.

    Mais pourquoi les furores avaient-ils dû quitter Constantinople ? Avaient-ils commis une faute et avaient-ils été bannis, ou avaient-ils du fuir ? En avaient-ils assez de la cité et de la rigidité des institutions en place ?

    Et pourquoi les membres de la troisième coterie étaient-ils là ?

    Mes compagnons savaient que la situation avait été compliquée ces dernières décennies à Constantinople. En 1185 des émeutes avaient éclaté à Constantinople. Les grecs s’en étaient prix aux latins et avaient commis de graves massacres. Ces exactions avaient également eu lieu dans la communauté caïnite, et on disait que la quasi totalité des caïnites latins (qui résidaient dans le quartier latin de Constantinople, les autres quartiers leur étant interdits), avaient été détruits. Ces quinze dernières années cependant, des caïnites latins seraient revenus en nombre à Constantinople, et la cité serait de nouveau dans une situation délicate du fait de cette surpopulation.

    En usant du pouvoir de la cloche de Gavrinis, messire Hélion chercha à espionner la coterie de trois caïnites indépendante de celle de messire Hugues. D’après dame Kemintiri, cette coterie était composée de deux caïnites latins, le Ventru Thomas Ferfoux et le Lasombra Alfonzo de Venise, et d’une Tzimisce grecque du nom d’Anna Kathéra. Ces trois caïnites, arrivés en dernier en Arles, seraient venus se présenter au nouveau prince d’Arles, comme le voulait la coutume. Mais ceux-ci ne sembleraient pas vraiment apprécier sire Hugues et sa coterie ...

    Les trois caïnites occupaient une belle demeure dans la même rue que celle des Astiers, à une cinquantaine de pas de celle-ci. Dans sa tentative de scrutation, messire Hélion rencontra une forte protection magique qu’il parvint tout de même à forcer. Il put alors voir les trois caïnites en question en pleine orgie de sang, dame Anna Kathéra étant visiblement la maîtresse de messire Thomas Ferfoux et de messire Alfonzo de Venise.

    Mes compagnons décidèrent ensuite d’utiliser la cloche de Gavrinis pour espionner les six furores. Ils les découvrirent dans une des auberges du port d’Arles, avec un septième individu. Tous semblaient sur leurs gardes, et quatre d’entre eux portaient cotte de mailles et épée.

    Mes compagnons décidèrent ensuite d’aller rendre visite à messire Cérile à la fondation Tremere. Ils furent reçus par un des nombreux apprentis qui passaient à la fondation chaque année pour perfectionner leur formation. Messire Cérile rassura messire Pierre d’Astier de son soutien, non sans lui avoir fait remarquer l’importance que le nouveau prince d’Arles accordait à la fondation Tremere, et son souhait de la voir s’agrandir. Souhait que manifesta également messire Pierre d’Astier à Cérile pour le rassurer, tout en lui faisant remarquer que si cette fondation existait en Arles, c’était grâce à lui … Messire Cérile fit part à mes compagnons de son inquiétude quand à cette dame Ana Kathérina. Pour lui, il s’agissait d’une pratiquante d’une forme de magie du sang (elle en portait les traces évidentes dans son aura), peut être du Koldunisme (une magie ancestrale Tzimisce basée sur les esprits).

    Assurés du soutien de Cérile pour la réunion qui se tenait le lendemain à l’élysium de messire Hugues, mes compagnons décidèrent de se rendre au domicile des trois membres de la dernière coterie arrivée sur Arles.

    Ce fut une domestique d’une cinquantaine d’années qui vint les recevoir, une domestique que visiblement le trio avait du prendre à son service lorsqu’il avait acquis cette belle demeure lors de leur arrivée en Arles. Celle-ci portait une évidente trace de domination dans son aura. Elle les conduisit auprès de ses maîtres. Ceux-ci se trouvaient dans un appartement à la décoration extrêmement chargée, rappelant ceux que l’on peut trouver dans certains palais orientaux.

    Dame Anna Kathéra était allongée lascivement sur un canapé, avec messires Thomas Ferfoux et Aflonzo de Venise à ses cotés. Dame Anna Kathéra possédait une beauté surnaturelle, et sa tenue était absolument indécente au vu des standards des sociétés humaines locales. Messire Thomas Ferfoux avait tous les signes vestimentaires d’un chevalier, tels messire Hugues ou Guy de Blienne, et messire Alfonzo de Venise portait des atours de noble d’une rare élégance, signe de son appartenance à la haute société italienne. L’ensemble de la pièce était nimbé de magie, signe de glyphes de protection actives, et dame Anna Kathéra possédait bien comme l’avait dit Cérile une aura de pratiquante d’une forme de magie du sang.

    La discussion fut cordiale, sauf lorsque dame Anna Kathéra sonda l’esprit de messire Hélion, s’excusant ensuite pour cette petite « négligence » de sa part. Amabilité que lui rendit messire Hélion en sondant à son tour l’esprit de cette dame peu discrète, ce qui sembla l’indisposer particulièrement vu le visage fermé qu’elle arbora pendant la suite de leur entretien.

    Messire Pierre d’Astier les mis au courant de la réunion qui devait se tenir le lendemain à l’élysium, et leur demanda à qui irait leur soutien. Les avis furent partagés. Dame Anna Kathéra annonça qu’elle soutiendrait sire Hugues, ce qui fut le choix également de messire Thomas Ferfoux (un Ventru, tout comme sire Hugues). Messire Alfonzo lui annonça qu’il soutiendrait messire Pierre d’Astier (les relations entre les Ventrus francs et les Lasombras italiens et catalans étant très tendues de ce que j’ai pu en comprendre).

    Pour clôturer cette rencontre, dame Anna Kathéra offrit de la vitae de mortels et de caïnites à mes compagnons dans de délicats calices en argent, cadeau qui surpris mes compagnons et qu’ils déclinèrent poliment. C’était en effet une pratique qui leur était totalement étrangère, dérangeante, et le risque de développer un lien du sang étant bien trop dangereux. Dame Anna Kathéra étant de plus une pratiquante d’une forme de magie du sang, allez savoir ce qu’elle pourrait avoir fait avec cette vitae ...

    En sortant de cette entrevue, messire Hélion confia à mes compagnons qu’il avait pu sonder une partie de l’esprit de dame Anna Kathéra, et que celle-ci était très ancienne (donc sans doutes très puissante), et que pour elle les autres caïnites n’étaient que des pions sur un immense échiquier ...

    Mes compagnons allèrent ensuite visiter le chantier de la « Pomme d’Or », l’auberge dont messire Pierre d’Astier avait confié le projet à son infante, dame Kemintiri. Celle-ci, une fois finie, devait ressembler à la célèbre « Cabre d’Or », l’auberge du Brujah Critias de Marseille. L’auberge était déjà bien avancée et, à l’image de la Cabre d’Or, gigantesque. Elle comportait une seule et immense pièce, et possédait sur toute sa circonférence une passerelle en bois d’où on pouvait contempler le reste de l’auberge en contrebas. Une grande cave était disponible, mais accessible pour l’instant uniquement de l’extérieur. L’ensemble sembla satisfaire messire Pierre d’Astier.

    Mes compagnons trouvèrent ensuite très facilement l’auberge où se tenaient la coterie des six furores. Ceux-ci étaient sur leur garde, et ils se montrèrent extrêmement méfiants lorsque mes compagnons se retrouvèrent face à eux. Quatre d’entre eux étaient en cotte de mailles et portaient l’épée. Il y avait également un septième individu, un jeune homme, qui s’avérait en fait être la goule de la seule femme de cette coterie. Tous avaient le type grec.

    La jeune femme prit la parole. Elle dit s’appeler Thérésa Kyména. Elle présenta ensuite poliment chacun de ses compagnons.

    Elle leur présenta tout d’abord Sidonios, un homme arborant un large sourire, et dont la simple présence mettait mal à l’aise. Mes compagnons en déduisirent qu’il s’agissait probablement d’un membre du clan Ravnos.

    Elle leur présenta ensuite Théophilos et Stanislav, deux solides gaillards en cotte de mailles.

    Elle leur présenta également Andonios, un autre gaillard en cotte de mailles, qui possédait une pilosité importante au niveau des joues et de ses mains (un membre du clan Gangrel sans doutes).

    Elle leur présenta enfin Markellos, un autre solide gaillard en armure, qui laissa apparaître l’espace d’une instant un horrible visage (un membre du clan Nosfératu à n’en pas douter).

    Elle demande à Sidonios de trouver de quoi s’asseoir à mes compagnons, ce qui lui fit perdre son sourire, mais le caïnite s’exécuta. Visiblement cette Thérésa Kyména devait être leur chef, ou ce qui s’en rapprochait.

    Dame Thérésa Kyména expliqua à mes compagnons qu’ils voulaient qu’on les laisse tranquille. Ils ne reconnaissaient l’autorité d’aucun prince, d’aucun ancien, et ne reconnaissaient ni ne réclamaient aucun domaine.

    Dame Thérésa Kyména annonça à mes compagnons qu’ils ne se rendraient pas à l’invitation du prince (qu’ils ne reconnaissaient pas d’ailleurs), et que donc ils n’apporteraient leur soutien à aucun des deux partis.

    Dame Thérésa Kyména conseilla enfin à mes compagnons de se méfier de dame Anna Kathéra ...

    Mes compagnons repartirent donc à leur refuge. Mais avant cela ils firent un dernier usage de la cloche de Gavrinis pour tenter de localiser les refuges de la coterie de messire Hugues et des furores.

    Les furores s’en retournèrent aux anciennes arènes d’Arles, devenues avec le temps un véritable village aux constructions anarchiques, et un lieu de pauvreté et de débauche. Mes compagnons perdirent leur trace lorsqu’ils s’enfoncèrent dans les nombreuses caves de l’endroit.

    Messire Hugues et sa coterie sortirent du palais des podestats pour se rendre juste à coté, dans une magnifique demeure du quartier du forum. Pierre d’Astier connaissait la bâtisse comme étant l’une des propriétés de l’évêque. Messire Hugues et ses compagnons avaient-ils acquis légalement l’endroit, ou profitaient-ils des largesses de monseigneur Imbert d’Eyguières ? En explorant un peu plus les lieux au moyen des pouvoirs de la cloche, ils découvrirent que chacun possédait sa propre chambre, et que l’endroit était richement pourvu. Ils possédaient également huit domestiques qui résidaient avec eux sur les lieux.

    -------------------------------------------

    Nuit du 14 au 15 février 1198

    A peine éveillés, mes compagnons se rendirent à l’élysium du palais des podestats pour que Pierre d’Astier puisse revendiquer et reconquérir le domaine d’Arles.

    La première surprise vint du fait que messire Hugues et sa coterie n’étaient pas seuls. Avec eux se trouvaient dix individus qui faisaient visiblement partie de la haute société d’Arles. Pierre d’Astier reconnut quatre d’entre eux comme faisant partie de la noblesse locale (les fameux « vassis urbis arelatensis »), et un cinquième comme étant un riche marchand d’Arles. Tous buvaient du vin et discutaient, les caïnites se mêlant à eux et faisant habilement semblant de boire également pour ne pas éveiller les soupçons de leurs invités (les caïnites, sauf dans de rares exceptions, ne peuvent ingérer de la nourriture ou des boissons sans les vomir sur le champ).

    Aucun d’entre eux ne portait dans son aura la trace d’une quelconque domination ou transformation en goule. Par contre, les seize domestiques et troubadours présents portaient tous la trace d’une domination dans leur aura.

    Au bout d’environ deux heures les dix invités se retirèrent pour ne laisser plus que la coterie de messire Hugues, celle de messire Pierre d’Astier, ainsi que les seize domestiques et troubadours.

    Messire Pierre d’Astier fut à moment donné enlacé par Tiel l’espiègle qui l’entraîna dans une danse complètement ridicule. Guy de Blienne intervint immédiatement. Il empoigna Tiel l’espiègle, libérant ainsi messire Pierre d’Astier, et prit Tiel à part pour lui rappeler qu’il avait un rendez-vous urgent avec l’évêque pour se confesser. Tiel l’espiègle s’excusa alors platement auprès de messire Pierre d’Astier de devoir interrompre leur dance, et quitta l’assemblé précipitamment.

    Quelques instant plus tard arrivèrent dame Anna Kathéra, Thomas Ferfoux, et Alfonzo de Venise. Dame Anna Kathéra, en plus d’arborer une magnifique tenue fort peu convenable du fait qu’elle dévoilait beaucoup de parties de son anatomie parfaite, avait modelé son front au moyen de la discipline Vicissitude pour faire apparaître une sorte de plaque chitineuse richement travaillée.

    La vue de cette ornementation monstrueuse perturba grandement les seize domestiques et troubadours, qui visiblement ne s’attendaient pas à assister à un tel spectacle. Cela mis dans l’embarras et irrita sans doutes messire Hugues et sa coterie, un élysium n’étant pas l’endroit pour exhiber de tels attributs surnaturels, mais ils n’osèrent lui faire la moindre remarque (ce que ne manqua pas de noter et d’amuser messire Pierre d’Astier).

    Alors que messire Hugues annonçait le début du conseil, messire Pierre d’Astier prit la parole et coupa court à la réunion. Il annonça qu’il y aurait désormais deux princes en Arles, et que lui-même tiendrait sa cour, comme il était coutume autrefois de le faire, dans la galerie souterraine des cryptoportiques (qui jouxtent le palais des podestats, et donc l’élysium de messire Hugues).

    Messire Hugues dit qu’il prenait acte de la décision de messire Pierre d’Astier, et celui-ci quitta l’élysium en compagnie de sa coterie. Le rire léger de dame Anna Kathéra accompagna la fin de ce très court conseil. La Tzimisce semblait apprécier la situation ...

    Bonisagus (David)

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