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    Partie 31 - Promenons-nous en Arcadie histoires de voir si les fées sont poilues.

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    Partie 31 - Promenons-nous en Arcadie histoires de voir si les fées sont poilues. Empty Partie 31 - Promenons-nous en Arcadie histoires de voir si les fées sont poilues.

    Message par Bonisagus (David) Dim 15 Mai - 17:32

    Partie du 13 mai 2022.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).

    -----------------------------------------------------------------------------

    Fin de la nuit du 28 au 29 décembre 1197.

    Après avoir annoncé leur victoire contre le Troll et ramené sa tête à Viggo (le chef du village humain d’Arcadie nommé Husgardr), mes compagnons se rendirent donc dans la hutte de la vieille druidesse pour lui demander de soigner les déformations que le souffle du Troll avait occasionné sur le corps de messire d'Astier.

    Après quelques incantations d’une magie sans doutes issue de l’ancienne tradition de la maison Diedne, messire d’Astier commença à aller mieux.

    En discutant avec la vieille femme me compagnons apprirent que les effets du souffle du Troll, tout comme les effets déformants des célèbres brumes d’Arcadie, variaient d’un individu à l’autre, notamment en fonction de la quantité de sang féerique qu’il avait en lui (les effets pouvant être dévastateurs sur quelqu’un n’en possédant pas comme un simple mortel). En se rassasiant du sang du Troll défait, messire d’Astier avait ainsi limité les effets transformants de son souffle dans le temps. Pour elle, d’ici quelques heures il ne devrait plus rien y paraître.

    La vieille femme fut étonnée par la nature de mes compagnons. Visiblement elle n’avait jamais vu de créatures comme eux auparavant.

    Alors qu’il leur restait quelques heures encore avant l'apparition de la clarté sur l’Arcadie (il n’y a pas de véritable « jour » comme nous l’entendons en Arcadie), messire d’Astier choisit d’aller essayer de glaner quelques informations à la taverne, et messire Hélion choisit de faire de même en retournant voir la vieille druidesse.

    Messire d’Astier apprit ainsi qu’au delà de la forêt qui entourait le village d’Husgardr se trouvaient le « marais des brumes ». Parfois certains de leurs chasseurs s’y égaraient tant la frontière qui sépare celui-ci de leur territoire de chasse est difficile à distinguer. Celui-ci serait le territoire de créatures féeriques malveillantes qu’ils appellent les « poilus ». Parfois leurs chasseurs en apercevaient qui rodaient à la frontière séparant le marais de la forêt, mais ces créatures féeriques rejoignaient rapidement leur habitat au sein du marais.

    Ces créatures difformes ressemblaient à des boules de poils d’à peine quatre pieds de haut d’où émergeait un visage difforme doté d’un énorme nez tombant, de défenses semblables à celles de sangliers, de longues oreilles pointues caractéristiques des créatures féeriques, et de membres squelettiques n'émergeant qu’en partie de cette énorme masse de poils. Certaines portaient des boucles d’oreille ou de nez, et toutes étaient armées de lances, de dagues et d’arcs. Certaines portaient également des colifichets réalisés à partir d’ossements ou de bouts de bois …

    Dans le marais se trouvait également d’après son interlocuteur un dragon immense bienveillant à la peau pâle. Celui-ci était connu pour aider de temps en temps des chasseurs du village qui s’égaraient dans le marais à retrouver leur chemin vers la forêt. Il était connu aussi pour aider dans leur périple des humains qui parvenaient à fuir leurs maîtres féeriques (ou que ceux-ci avaient abandonné) à traverser le marais des brumes et à les conduire jusqu’à la forêt afin qu’ils regagnent le village d’Husgardr et sa communauté. Parfois il le faisait personnellement, et parfois il chargeait des créatures féeriques à son service de le faire pour lui. Ces créatures ressemblaient à des feux-follets, ce qui rappela à mes compagnons la forme que peuvent prendre les fées oulurgues qui vivent en Camargue. Une tour massive avait également pu être aperçue au sein du marais par de malchanceux égarés, mais aucun d’entre eux ne s’était vanté d’y avoir pénétré ...

    Messire Hélion apprit à peu près la même chose auprès de la vieille druidesse. Il apprit également que celle-ci réalisait des objets magiques capables de tenir à distance ces fées « poilues ». Il s’agissait de simples plaques de fer rouillées suspendues à des lanières de cuir pour en faire des colliers. Pour elle ces objets étaient très simples à réaliser et relativement efficaces. Messire Hélion en obtint trois pour les membres de son groupe.

    L’aube arcadienne arrivant, mes compagnons demandèrent le gîte au tavernier qui, s’il ne faisait pas aubergiste avait néanmoins une chambre à leur offrir, tout comme le couvert pour les avoir débarrassé du Troll. Tout comme la journée précédente passée dans le creux du tronc d’un arbre immense, mes compagnons ne parvinrent pas à trouver le sommeil profond et réparateur dont leurs corps et leurs esprits de caïnites ont besoin pour se ressourcer.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 29 au 30 décembre 1197.

    A leur lever, mes compagnons constatèrent que les préparatifs du banquet que le chef Viggo avait promis d’organiser en leur honneur allaient bon train. Les tonneaux de cervoise étaient sortis, les moutons commençaient à griller, et Viggo amena même la tête du Troll pour donner sa touche finale aux décorations festives.

    Mes compagnons se rendirent chez le forgeron pour lui demander de réaliser pour messire d’Astier un bouclier à partir de l’étrange acier dans lequel la pointe de la lance du Troll avait été forgée. Cet acier était granuleux, et ses teintes étaient un mélange de marron et de gris. Le forgeron avoua ne jamais en avoir vu de tel. Il promit de faire ce qu’il pouvait avec pour en couvrir un bouclier en bois, le chef du village Viggo lui ayant dit de laisser pour l’instant de coté les autres commandes qu’il avait reçu.

    Le reste de la nuit fut une immense fête. Les convives en furent ravis, et le tavernier de même. Viggo leur apprit ce qu’ils savaient déjà sur le marais des brumes, les poilus, et le dragon des brumes qui était connu de générations en générations comme une créature infiniment vieille et sage, et qui pourrait sans doutes les aiguiller sur la recherche de ce « Malkav ».

    Ni Viggo, ni la vieille druidesse n’avaient entendu parler des douze sœurs de Lamriel qui s’étaient rendues en Arcadie pour y cacher le corps de Malkav (avant que leur convoi ne fut intercepté par un caïnite en frénésie qui détruisit le corps de Malkav, corps dont elles léchèrent le sang répandu à terre avant de reprendre leur périple et pénétrer le mur de ronce qui sépare le monde des humains de celui des créatures féeriques).

    Mes compagnons partirent tenter de nouveau de se reposer dans leur chambre.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 30 au 31 décembre 1197.

    Mes compagnons retournèrent voir le forgeron qui avait bien avancé le travail du futur bouclier de messire d’Astier. Il avait réussi à en faire une belle plaque bien fine qu’il pourrait ensuite marteler pour la fixer à un solide bouclier en bois. Le métal était facile à travailler lorsqu’il était chaud, mais celui-ci refroidissait hélas très vite ce qui ne facilitait pas la tâche du forgeron. Il estimait que le lendemain le bouclier serait prêt.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 31 décembre 1197 au 1er janvier 1198.

    En début de soirée mes compagnons retournèrent voir le forgeron et purent ainsi récupérer le bouclier de messire d’Astier. Le résultat était plutôt agréable à voir. Le forgeron proposa à messire d’Astier de réaliser quelques ornements sur le bouclier, mais les quelques exemples qu’il montra à mes compagnons étant d’une qualité assez médiocre, messire d’Astier préféra reporter ces finitions et peut être les confier à un autre artisan dont c’était davantage la partie.

    Alors qu’ils quittaient le village pour poursuivre leur quête, mes compagnons furent rattrapés par le chef Viggo qui vint leur souhaiter bonne chance et leur dire qu’ils seraient toujours les bienvenus à Husgardr, de solides gaillards comme eux ayant parfaitement leur place parmi eux (d’autant plus qu’il leur restait quelques filles à marier).

    La piste les mena quelques centaines de pas plus loin à l’orée de la forêt. Après guère plus d’une heure de marche au sein de la magnifique forêt acadienne, les brumes du marais commencèrent à apparaître.

    Très vite la végétation changea. Les arbres étaient rabougris, parfois morts, et des flaques d’eau croupie parsemaient les environs. Le chemin continuait néanmoins de serpenter entre les touffes et végétation, toujours assez visible.

    Usant de son pouvoir sur le magie des esprits, messire d’Astier constata que les esprit du « Sauvage » qui habitent normalement les arbres étaient en train de laisser la place petit à petit à des esprits du « Ver ».

    Sur leur flanc gauche, mes compagnons se rendirent bientôt compte que le chemin longeait une zone de brume bien plus dense et inquiétante que celle qu’ils avaient pu observer depuis qu’ils avaient pénétrés dans le marais. Il s’agissait peut être de cette brume ayant la spécificité de transformer le corps mais aussi l’esprit de ceux qui y pénètrent.

    Petit à petit, des formes d’ombres se devinèrent dans cette brume.

    Commencèrent alors à émerger les fameux « poilus » dont ils avaient entendu parler. Parfois ceux-ci passaient un moment à les observer, restant en bordure de la brume, puis ils retournaient dans celle-ci. La plupart d’entre eux (ils étaient une vingtaine) étaient effectivement équipés de lances, de dagues, d’arcs, tandis que d’autres agitaient d’étranges colifichets constitués d’ossements et de bouts de bois. Tous possédaient l’aura de créatures féeriques, mais dans celle-ci était visible les nuances noirâtres caractéristiques d’une forme de malédiction. Messire d’Astier constata que les esprits du Ver étaient omniprésents autour de ces créatures, ce qui démontrait leur corruption. L’aura de trois d’entre eux, ceux agitant des colifichets, montrait très clairement qu’il s’agissait de pratiquants d’une forme de magie.

    Petit à petit l’efficacité des grigris en acier rouillé que mes compagnons portaient autour du coup commença à faiblir, et les « poilus » devinrent de plus en plus pressant, s’aventurant de plus en plus loin de leur refuge que constituaient les brumes denses.

    Une première flèche fut décochée sur messire d’Astier qui la para sans difficulté. Puis d’autres, sans plus de résultat. Ce fut autour des jeteurs de sorts d’entrer en action. Messire d’Astier, puis messire Hélion, en firent les frais. Ils sentirent leurs colonnes vertébrales se raidir, se compresser, mais ils réussirent à résister aux sortilèges.

    Messire d’Astier décida d’aller attaquer un de ces jeteurs de sorts, mais s’en ravisa lorsqu’il constata que les autres « poilus » venaient à son renfort et qu’il risquait de se retrouver submergé par ses adversaires.

    Messire Hélion usa de sa magie du feu pour enflammer à distance l’un de ces jeteurs de sorts qui s’embrasa et qui partit immédiatement se réfugier dans la brume en hurlant.

    Mes compagnons décidèrent de presser le pas, mais malheureusement le chemin qu’ils suivaient se révéla très vite être coupé par cette brume dense, et devant eux d’autres formes d’ombre commençaient à en émerger. Mes compagnons ne purent donc faire autrement que de quitter ce sentier pour se tenir éloigné de ces brumes dangereuses.

    Très vite ils aperçurent une forme imposante se dessiner. La tour dont on leur avait parlé était là. Elle était effectivement massive, et une énorme racine de pierre l’entourait jusqu’à son sommet. Elle faisait une soixantaine de pieds de haut pour une cinquantaine de pieds de diamètre à sa base. Elle avait été construite sur un rocher dans lequel avait été taillée son entrée. Des colonnades ornaient le pourtour de la tour, celles-ci étant visiblement purement décoratives (l’espace les séparant ayant en effet été muré). Messire d’Astier plongea alors son regard dans le Pénumbra et put constater qu’en cet endroit les esprits du Ver avaient laissé la place à de simples esprits élémentaires (dans le rocher), et de la Tisseuse (dans le reste de la construction).

    Ils pénétrèrent par l’ouverture rocheuse et se retrouvèrent au rez-de-chaussée de la tour. La pièce était vide, hormis quelques colonnes de soutènement, un escalier circulaire qui courait sur le pourtour intérieur du mur de la tour (escalier qui donnait sur une lourde dalle en pierre horizontale qui fermait l’accès au premier étage), et un trône en pierre.

    Un « poilu » apparut bientôt sur le trône, ou plutôt son image translucide. Celui-ci se présenta comme étant Sévérus, le maître des lieux. Il dit ne pas connaître ce Malkav, mais que par contre il avait entendu parler de ces douze fillettes (sans cependant en savoir plus sur elles). Il dit à propos des autres poilus qu’ils faisaient parti de la même tribu, mais que voici fort longtemps ils avaient été corrompus par le Ver, et que lui avait échappé à cette corruption. Il dit depuis essayer d’aider les autres poilus à se débarrasser de leur corruption, mais sans succès. Il semblait également ne pas connaître la condition de caïnite de mes compagnons. Par contre, il sentit tout de suite que messire d’Astier était victime d’une malédiction et lui proposa d’essayer de la lui ôter, non sans le prévenir que le résultat n’était point garantis, que le processus serait terriblement douloureux, et qu’il ne pouvait être tenté que par des individus au caractère bien trempé. Messire d’Astier releva le défit, et Sévérus leur proposa de le rejoindre à l’étage, ce qu’ils firent après que messire Pierre d’Astier eut soulevé l’énorme dalle qui obstruait le haut de l’escalier.

    Le premier étage était occupé entièrement par un laboratoire. Sévérus leur apparut de nouveau sous sa forme illusoire. Il demande à messires Hélion et Jean d’enchaîner messire d’Astier au moyen d’une magnifique chaîne et de son impressionnant cadenas, ce qu’il firent. Messire d’Astier put constater que la chaîne était habitée par un esprit de la Tisseuse de grande puissance, pas l’un de ceux que l’on trouve communément dans la Pénumbra. Une tâche noire se dessina alors sur le plafond. Sévérus la traversa et vint se poser doucement à côté de messire d’Astier. Il portait à ses cotés une sacoche en cuir.

    Il prononça quelques incantations et leur dit : "Je ne peux rien contre votre malédiction, les motifs qui la composent me sont totalement inconnus. Je ne sent pas les battements de votre cœur ni vos respirations. Votre corps est froid comme la chair morte, mais je sent tout de même le sang chaud de la vie qui coule à flot dans vos veines, et les scories qu'il transporte … Oui, j’ai déjà entendu parler de créatures telles que vous, et maintenant vous êtes à moi. »

    Aussi tôt Sévérus disparut dans une autre flaque noire qui venait d’apparaître au sol. Des mains griffues noires apparurent aussi tôt de la flaque noire et plusieurs créatures du Ver en sortirent en rampant. Elles ressemblaient à des cadavres aux visages déformés, sans bassins ni jambes, mais il s’agissait bien d’esprits du Ver et non pas de morts-vivants.

    Messire d’Astier utilisa la magie des esprits pour forcer l’esprit de la Tisseuse qui occupait la chaîne à se déplacer dans son bouclier tout juste créé, et il demanda à messire Jean de l’aider à briser la chaîne. Messire Jean réussit à briser le cadenas facilement, la structure de l’objet ayant été affaibli par le départ de l’esprit qu’il contenait.

    Si les pouvoirs nécromantiques de messire Hélion ne furent d’aucune utilité contre ces esprits, les coups d’épées de messires d’Astier et Jean eurent tôt fait de les réduire en charpie.

    Sévérus émergea alors de la flaque noire au sol. Ses longs poils étaient couverts d’une substance brillante et cristalline. Il usa de ses pouvoirs pour affaiblir Pierre d’Astier qui se sentit instantanément fiévreux, mais qui put continuer le combat. Les coups d’épées de messires Pierre d’Astier et de Jean eurent beaucoup de difficultés à passer la protection cristalline de Sévérus, mais ils parvinrent tout de même à faire saigner la créature en divers endroits. Sévérus utilisa le même pouvoir qu’il venait d’utiliser sur messire d’Astier sur messire Jean, qui lui s’effondra immédiatement. Messire Hélion utilisa ses pouvoirs de nécromancie pour tenter de paralyser Sévérus, mais avec très peu de succès. De même, sa moisissure affamée ne parvint pas à ronger la protection cristalline de Sévérus. Ce fut finalement l’utilisation de sa magie du feu par messire Hélion qui détruisit instantanément la protection cristalline de Sévérus et son épaisse couche de poil par la même occasion, remplissant la salle du laboratoire d’une forte odeur de poils et de chair brûlés. Messire d’Astier acheva la créature en piteux état de quelques grands coups d’épée.

    Messire Hélion récupéra quelques pions de Virtus sur les cadavres des créatures du Ver, et dans le crâne de Sévérus. Il mit également la main sur la sacoche en cuir de Sévérus qui, si elle était couverte de suie et de poils brûlés, ne semblait pas avoir souffert des flammes.

    Messire Hélion utilisa ses pouvoirs d’Auspex pour en apprendre plus sur cette sacoche. Il eut ainsi des visions où il vit Sévérus placer et récupérer des objets à l’intérieur de celle-ci, et d’autres visions plus inquiétantes où il vit un bras griffu sortir de la sacoche pour s’en prendre à son utilisateur, et il entendit également des sortes d’incantations roques provenir du fond de la sacoche ...

    Il ouvrit celle-ci et constata qu’elle était vide en dehors d’un besant or, comme ceux qu’il avait vu sur la table de jeu de l’auberge de dame Kilbron quelques jours auparavant. Il refit un essai en pensant à un objet contenant du Virtus qu’il avait laissé sur Jérusalem, et cela marcha. L’objet était là au fond du sac. Un autre essai se solda par l’apparition du bras griffu qu’il atrophia au moyen de ses pouvoirs de nécromancien, et que messire d’Astier finit de neutraliser d’un coup d’épée. Le bras disparu, se transformant en de simples brumes épaisses.

    Pour rejoindre l’étage supérieur, messires Pierre d’Astier et Hélion utilisèrent leurs rituels d’escalade de l’insecte pour gravir l’extérieur de la tour, puis leurs rituels de passage incorporels pour se retrouver dans ce qui semblait être le derniers niveau de la tour.

    Outre le lit de Sévérus, ils découvrirent une dizaine d’objets contenant du Virtus étalés sur une table (ce que sans doutes Sévérus nommait des « scories »), une coupelle remplie des gemmes pilées, et une magnifique bibliothèque comportant une trentaine d’ouvrages richement reliés. Les ouvrages écrits en féerique parlaient de l’Arcadie, de ses peuplades féeriques, de l’alchimie féerique, et de magie féerique (complètement inutile pour mes compagnons, mais qui pourraient peut être faire l’objet de monnaie d’échange dans le futur avec des créatures féeriques …).

    L'un de ces ouvrages parlait également de la sacoche magique en cuir dont Sévérus était le créateur. La sacoche permettait d’après les écrits de Sévérus de se procurer un objet désiré et connu, même si celui-ci se trouvait fort loin et dans d’autres mondes. Malheureusement, l'enchantement qu'il avait utilisé pour créer la sacoche avait en partie échoué, et celle-ci abritait désormais une créature semblable à une sorte de démon qui rendait son utilisation malaisée.

    Après avoir mis la main sur ce trésor, mes compagnons repartirent à la recherche du dragon des brumes.

    Après une petite heure de marche, la flore du marais des brumes sembla changer. Messire d’Astier se rendit compte que les esprits du Ver avaient de nouveau laissé la place aux esprits du Sauvage. Une ombre se dessina dans la brume, et le dragon des brumes leur apparut enfin.

    Il se présenta comme étant, le « dragon des brumes », le gardien du « temple de la Sombre Mère », ou encore le gardien du « temple de Bêlit-ili », de celle qu’il décrivit comme étant la première des éveillés (les mages). Hélion pensa qu’il pouvait s’agir d’un des nombreux aspects de Lilith qui, dans le Livre de Nod, est décrite comme ayant été la première femme d’Adam, chassée du Paradis pour s’être montrée insoumise envers lui. Celle-ci aurait par la suite recueillit Caïn (après qu’il fut maudit pour avoir assassiné son frère), et l’aurait aidé à développer les toutes premières disciplines des caïnites. Mais les aspects de Lilith sont tellement nombreux, y compris parmi les non caïnites …

    Le dragon des brumes connaissait la nature de mes compagnons. Il leur confirma que l’Arcadie n’était pas un endroit fait pour eux, et qu’ils ne pourraient y demeurer indéfiniment sans finir par en avoir de terribles désagréments. Visiblement le monde des ombres est très éloigné de l’Arcadie, dans le sens où le Linceul est ici très fort, ce qui coupe mes compagnons de ce monde des ombres avec lequel ils ont un lien particulier en tant que morts-vivants.

    Il connaissait également Sévérus que mes compagnons venaient de tuer. Il leur confia que ce furent les expérimentations magiques hasardeuses de Sévérus qui attirèrent la corruption du Ver sur son peuple et sur la partie du marais des brumes qu’ils viennent de traverser pour venir jusqu’à lui.

    Devant leur question de savoir où se trouve Malkav, il leur dit juste qu’il leur fallait se rendre dans le temple de la « Sombre Mère » non loin, que celle-ci leur donnerait peut être une vision, et qu’alors il pourrait les aider à accomplir leur quête.

    Mes compagnons empruntèrent donc un petit chemin qui les mena droit vers les terribles brumes qu’ils avaient bien pris soin d’éviter jusqu’alors. Le chemin s’enfonçait dans un passage étroit entre ces brumes et les mena vers une paroi rocheuse à la hauteur indéfinissable. Dans la paroi se trouvait une porte en bois sans serrure, et sur son linteau était gravée une inscription en féerique que je traduisis pour mes compagnons (il s’agissait d’un poème en l’honneur de l’un des aspects de la Sombre Mère, en tant que celle qui opère le changement).

    Après avoir suivi un court tunnel rocheux descendant légèrement, mes compagnons aboutirent à ce qui ressemblait à une immense caverne dont les parois étaient en grande partie cachées sous la brume. Au milieu de la caverne se trouvait le « temple de la Sombre Mère ». Quelques marches permettait d’accéder à une esplanade au centre de la quelle se trouvait de hautes colonnes de pierre reliées entre elles par un muret de six pieds de haut.

    Au centre de ce temple mes compagnons découvrirent un bassin d’eau chatoyante et un arbre taillé dans un bloc de pierre. Celui-ci, haut d’une dizaine de mètres, ne comportait pas de feuilles ou de fruits, mais des bourgeons. Dans son tronc était taillé le corps d’une belle femme nue de sept pieds de haut, les yeux clos, et les bras le long du corps, comme si celle-ci avait fusionné avec le tronc de l’arbre ou avait trouvé refuge en son sein.

    Sur tous les murs se trouvaient gravées en surépaisseur quantité de mains humaines prenant différentes poses pour représenter des gestuelles que les mages connaissent fort bien puisqu’elles leur permettent de faire appel, avec leurs célèbres incantations en latin (et leur éventuelle utilisation de Virtus), à la puissance de leurs sortilèges.

    Mes compagnons plongèrent leur regard dans le bassin chatoyant. Très vite ils reconnurent les douze sœurs de Lamriel qu’ils avaient déjà aperçu dans une vision de messire Hélion lorsqu’ils arrivèrent sur le site de Pétra. Celles-ci étaient en pleine discussion avec une créature féerique de noble prestance à la peau pâle et dont les yeux étaient noirs et semblaient emplis d’étoiles, tout comme sa magnifique robe également. La scène se situait dans l’une des nombreuses pièces ouvertes sur l’extérieur d’une tour immense, dont les murs étaient faits de ronces et de roses argentées qui brillaient sous le clair de lune.

    Les douze sœurs de Lamriel se retournèrent alors pour regarder mes compagnons.

    La vision dans le bassin se troubla et changea. Mes compagnons virent alors les caïnites devenir de plus en plus nombreux, répondant de plus en plus à leur désir d’infanter et le faisant sans l’approbation de leurs anciens. Ils virent de plus en plus de troubles entre les anciens caïnites et ces jeunes caïnites, ces « furores » comme ils se font appeler, les jeunes se retournant contre leurs anciens, les chassant, leur plantant leurs canines dans la gorge, les détruisant … Et puis, les mortels, devant la pression sans cesse grandissante de tous ces prédateurs nocturnes, prirent de plus en plus conscience de leur existence et se révoltèrent contre leur influence. Ils se mirent eux même à les chasser pendant leur sommeil diurne, lorsque les caïnites sont si fragiles, et se mirent à les détruire … Enfin, mes compagnons eurent la vision de leurs infants, la belle Kemintiri pour messire d’Astier, et la vieille Thaven pour messire Hélion, leur plantant leurs crocs dans la gorge et les détruisant … La vision s’arrêta là.

    Mes compagnons remarquèrent également au pieds de la sculpture d’arbre, une plaque en bronze scellée dans le sol du temple. Celle-ci comportait de nombreuses écritures en langage féerique que je me fis fort de traduire à mes compagnons.

    Le texte expliquait comment effectuer un mystérieux rituel dit de la « bénédiction de la Sombre Mère ». Ce rituel (dont l'effet n'était pas décrit) devait être obligatoirement effectué dans le temple pour sans doutes bénéficier de la puissance des lieux (tenter de l’effectuer ailleurs que dans le temple serait pour moi dangereux). Le rituel comportait deux variantes. La première, de faible puissance, n’avait besoin d’aucune composante matérielle. La seconde, beaucoup plus puissante, nécessitait l’utilisation de composantes rares (le sang d’une créature féerique, et le sang d’une créature de l’Outremonde, toutes deux de puissance divine). Cette deuxième version du rituel se terminait par la création d’une potion pouvant être emportée et utilisée en dehors du temple. Les différentes traductions de l’intitulé du rituel, en dehors de celui de « rituel de bénédiction de la Sombre Mère », étaient « rituel de libération », ou encore « rituel de restauration ».

    Mes compagnons estimèrent qu’il leur faudrait un bon mois pour parvenir à maîtriser ce rituel. Ils me demandèrent donc de le mémoriser pour eux (ce qui me prit tout de même un certains temps), et de le leur retranscrire sur un support plus tard.

    Forts de ces nouveaux savoirs, mes compagnons retournèrent voir le dragon des brumes. Celui-ci leur confirma que la créature féerique dont ils venaient d’avoir une vision était l’oracle de la tour de guet de Lunargent, l’une des rares structures en Arcadie connue pour être immuable au cours du temps. La vision qu'ils avaient eu dans la bassin était peut être une vision d'un futur probable, ou tout simplement une de leurs peurs enfouies ...

    Le dragon des brumes leur dit de suivre le chemin qui les avait mené jusqu’à lui, et que celui-ci les mènerait jusqu’à la tour de guet de Lunargent. A peine une heure plus tard mes compagnons sortirent du marais des brumes et entrèrent dans une forêt immense en tous points semblable à celle qui entoure le village humain d’Husgardr. Parfois la forêt laissait la place à des endroits vallonnés. Parfois des cités féeriques pouvaient être aperçues, mais elles échappaient immanquablement à leur regard au bout de quelques instants, comme s’il s’agissait de mirages (on dit qu’on ne peut découvrir une cité féerique et y pénétrer que si l’on est accompagné d’une créature féerique).

    Les heures passèrent, et la nuit continua de s’étirer, bien au-delà de ce qu’elle aurait dû, comme si ici la nuit était sans fin. Mes compagnons finirent par apercevoir la tour de guet de Lunargent, et finirent une heure plus tard par se trouver enfin devant elle.

    Bonisagus (David)

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