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    Message par Bonisagus (David) Dim 27 Fév - 14:57

    Partie du 25 février 2022.

    Joueurs présents :

    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).

    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).

    - David (Jean - Brujah camarguais).

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 21 au 22 octobre 1197 (suite).

    Mes compagnons se réveillèrent, leurs vêtements leur collant à la peau du fait d'une grande quantité de sang séché qu'ils avaient sué durant toute la journée.

    Après m’avoir raconté le cauchemar qu’ils venaient de partager (durant lequel ils auraient été aux mains du Baali Bokrug et de son sire), ils firent une rapide toilette et se rendirent à l’auberge voisine de frère Bernardus.

    Celui-ci ne sut trop quoi leur dire, hormis de prendre conseil auprès d’Adonijah.

    Mes compagnons se rendirent donc au campement d’Adonijah à l’extérieur des murs de Jérusalem, non sans être passé par la taverne clandestine où ils avaient trouvé un moyen de se nourrir assez facilement sur de jeunes gens du quartier chrétien.

    Mes compagnons firent alors à Adonijah un descriptif du Baali qu’ils avaient rencontré. D’après Adonijah, ce Baali pourrait être un ancien Malkavien grec dont il pensait qu’il avait été détruit lors de la prise de la ville sainte pendant la première croisade (il n’en connaissait pas le nom).

    D’après Adonijah, mes compagnons étaient sans doutes victimes d’une forme de sorcellerie du sang, et pour que cette sorcellerie puisse ainsi les atteindre à distance dans leur sommeil, c’est que leur ennemi devait avoir réussi à établir un lien mystique avec eux.

    Mes compagnons en vinrent à envisager que le Baali aurait pu les piéger au moyen de la nouvelle source de sang qu’ils avaient découvert dans cette taverne clandestine.

    Adonijah leur proposa d’effectuer sur eux un rituel en utilisant leur sang pour en apprendre un peu plus sur leur ennemi Baali.

    Le rituel avait pour but d’emmener ses bénéficiaires dans les couches profondes de l’Outremonde et n’était pas exempt de dangers d’après Adonijah. L’un de ces dangers résidait dans les spectres qui hantent les couches profondes du monde des ombres. Adonijah fournit donc à chacun de mes compagnons un collier en cuir sur lequel était fixé un os d’animal (de chat plus précisément) sensé les protéger des spectres.

    Ils s’assirent alors autour du feu de camp d’Adonijah pendant que celui-ci effectua un rituel comportant un étrange mélange de composantes de ces deux magies du sang que sont la Nécromancie et la Thaumaturgie.

    Mes compagnons se figèrent alors et disparurent petit à petit du monde physique pour s’enfoncer dans les profondeurs du monde des ombres.

    Ne pouvant me joindre à eux, je vous fais ici le récit de ce qu’ils m’ont raconté à leur retour.

    Mes compagnons eurent l’impression de « chuter » à travers les différentes couches de l’Outremonde. Très vite, la mégère disparut de leur vue, celle-ci ne pouvant visiblement se cantonner qu’à la couche supérieure du monde des ombres.

    Durant cette « descente », ils croisèrent des ombres chevauchant d’étranges montures semblant avoir été assemblées à partie d’autres ombres, et accompagnés de créatures semblant leur servir de chiens de chasse eux aussi créés à partir d’autres ombres amalgamées. Ces créatures se contentèrent de les observer à distance raisonnable.

    Durant cette « descente » ils purent également croiser des spectres qui tentèrent de s’approcher d’eux mais qui n’y parvinrent pas grâce aux amulettes fournies par Adonijah.

    Mes compagnons se retrouvèrent dans la Jérusalem d’autre fois, en plein lors de la prise de celle-ci par les croisés en 1099. Mes compagnons purent alors assister aux massacres perpétrés par les croisés contre les sarrasins, mais aussi les juifs, les arméniens, et même contre les chrétiens d’origine grecque.

    Ils découvrirent alors le sire de Bokrug en train de se cacher dans les ombres pour échapper à la fureur des croisés. Celui-ci, alors qu’il avait trouvé refuge dans une habitation, découvrit un couple d’habitants massacrés par les croisés, avec, coincé entre eux, un enfant agonisant. Il choisit alors de l’étreindre. Peu après l’avoir étreint il se rendit compte que ses parents possédaient, dissimulés par leurs habits, les tatouages rituels des Baalis. Effrayé, il prit tout de même sont nouvel infant avec lui et partit se réfugier dans les profondeurs de Jérusalem.

    Après une ellipse dans le temps, mes compagnons assistèrent alors à une scène stupéfiante. Ils virent Bokrug chuchoter certaines choses à l’oreille de son sire pendant son sommeil tout en lui donnant de son sang à plusieurs reprises, le liant. Puis, l’ancien Malkavien se mit à se couvrir le corps lui aussi de tatouages, devenant un Baali. Il créa ensuite deux infants et plusieurs goules à partir de croisés. Enfin, mes compagnons purent le voir mettre la main sur les cinq chevaliers du lilas errant dans les souterrains de Jérusalem, ainsi que sur la tablette et l’étui à parchemin de Lamriel.

    Mes compagnons profitèrent de la situation pour mettre la main sur le parchemin en question et tenter de le ramener dans le monde des vivants. J’ignorais qu’il était possible de réaliser un tel exploit, mais d’après messires Jean et Hélion qui ont une affinité avec le monde des ombres par l’intermédiaire de leur pratique de la Nécromancie, c’est quelque chose de tout à fait possible (même si l’objet ainsi ramené dans le monde des vivants n’a qu’une durée d’existence limitée).

    Ils remontèrent ensuite vers le monde des vivants, croisant de nouveau des ombres et des spectres, et émergèrent enfin dans le monde des vivants avec en main le fameux parchemin.

    Un mystère sembla alors s’éclaircir pour messire Hélion grâce à une intuition de messire d’Astier. Ce mystère concernait les visions du passé très réalistes que provoque de temps en temps les pouvoirs d’Auspex de messire Hélion, et le fait que ces visions soient partagées avec son entourage. Ces visions du passé pourraient être un effet secondaire de la familiarité de messire Hélion, en tant que Cappadocien (et pratiquant de la Nécromancie), avec les forces nécromantiques qui proviennent de l’Outremonde (l’Outremonde garderait des traces du passé grâce aux souvenirs des ombres qui l’arpentent). En fait, quand lui et ses compagnons ont une vision du passé, ce pourrait être en fait que messire Hélion les amène (involontairement) dans l’Outremonde profond ...

    Mes compagnons me demandèrent alors de mémoriser le contenu du parchemin, ou du moins d’en mémoriser les signes qui le constituaient (cette langue, qui est la même que celle employée sur la tablette que mes compagnons ont fait traduire par Mandalay, m’est totalement inconnue). Cela me demanda peu d’efforts. Ils me demandèrent ensuite de retranscrire le contenu sur un parchemin que me fournit Adonijah.

    D’après Adonijah, les cadavres d’humains portant des tatouages que le sire de Bokrug avait découvert faisaient peut être partie d’une lignée de goules féales appartenant aux Baalis, les goules dites « D’Habi ». Bokrug aurait ensuite perverti son sire après qu’il l’ait étreint ...

    Adonijah lut alors le document (tout comme Mandalay il connaissait ce langage), et nous annonça que celui-ci contenait une sorte de rituel, et qui celui-ci était signé de la main de … Malkav. Hélas, Adonijah confia à mes compagnons qu’il n’en comprenait pas les effets. Il nous proposa alors de le retrouver dans la nuit du 20 au 21 décembre prochain (lors du solstice d’hiver), pour qu’il effectue de nouveau le rituel qu’il venait d’utiliser avec mes compagnons (ce moment de l’année permettrait d’après lui d’amplifier les effets de son rituel de voyage vers l’Outremonde profond). Ceci dans le but d’essayer d’en apprendre davantage sur ces écrits signés Malkav ...

    Adonijah proposa à mes compagnons de lui donner les fioles du sang qu’ils avaient récupéré dans le bassin d’Ézéchias en contrepartie de savoir thaumaturgiques qu’il détenait ou de faveurs futures.

    Après une brève discussion avec chacun d’entre eux à propos des voies d’illumination qu’ils suivaient (et un jet d’osselets pour consulter les augures), Adonijah fit certaines propositions à mes compagnons. Messires Hélion et d’Astier déclinèrent l’offre qu’il leur fit, jugeant les voies thaumaturgiques proposées par Adonijah non intéressantes pour eux. Adonijah proposa à messire Jean de lui enseigner une voie de Thaumaturgie spéciale, lui disant qu’il n’aurait pas le droit de l’enseigner à qui que ce soit, et qu’il pratiquerait d’ailleurs un rituel sur lui pour s’assurer qu’il ne puisse jamais la diffuser (ce que messire Jean accepta).

    Durant cette période de presque deux mois, messire Jean apprit donc la Thaumaturgie auprès d’Adonijah, et messires Hélion et d’Astier apprirent des rituels de Thaumaturgie qu’ils avaient découvert sur l'ile de Gavrinis dans le cairn de la Gwrac'h. De plus, messire d’Astier envoya un courrier à destination de son infante en Arles, et il chargea un esprit de l’air de transmettre également ce message pour augmenter les chances que celui-ci parvienne bien à destination.

    Durant ces deux mois, divers évènements liés à la croisade en cours eurent lieu :

    - A la fin octobre, les croisés allemands s’emparèrent de Sidon, de Beyrouth, de Gibelet, et rétablirent ainsi les communications terrestres entre Acre et Tripoli.

    - Durant leur séjour à Beyrouth, les croisés allemands soutinrent la candidature d’Amaury de Lusignan comme Roi de Jérusalem (l’ancien roi de Jérusalem étant mort à Acre en tombant d’une fenêtre peu avant l’arrivée de mes compagnons à Jaffa).

    - A la fin octobre, arrivèrent également à l’oreille des habitant de Terre Sainte, des rumeurs sur la mort de l’Empereur qui serait survenue dans la ville de Messine à la fin du mois de septembre (alors qu'il s'apprêtait à embarquer pour la Terre Sainte).

    - A la fin novembre, les croisés allemands commencèrent à assiéger la forteresse de Toron. Ils menacèrent également les ports de Lattaquié et de Jabala. Al-Adel (le frère de feu Saladin) fit appel au sultan d’Égypte, al-Aziz, qui envoya des renforts à Toron, et à celui d’Alep, al-Zahir, qui fit détruire les deux ports. Pendant le siège, la population de Terre Sainte eut la confirmation de la mort de l’Empereur. Cela voulait dire que Conrad de Querfurt, le chef des croisés, perdait sa position de chancelier de l'Empire, car sa charge était liée à la personne même de l'empereur. Cela fragilisait évidemment sa position de chef des croisés.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 20 au 21 décembre 1197.

    A peine eurent-ils émergé de leur sommeil diurne que mes compagnons ressentirent un appel qui les amena au campement d’Adonijah.

    Celui-ci leur annonça être prêt à utiliser ses pouvoirs pour essayer de comprendre les effets du rituel contenu sur le parchemin de Malkav.

    Encore une fois Adonijah fit appel à cet étrange mélange de Nécromancie et de Thaumaturgie, et mes compagnons disparurent du monde des vivants.

    Mes compagnons me firent le récit de ce qu’ils ont alors vécu (comme la précédente fois je n’ai pas pu les suivre dans l’Outremonde).

    Leur « descente » fut bien plus longue que la dernière fois, s’enfonçant ainsi plus profondément dans le passé.

    Mes compagnons se retrouvèrent devant les portes fermées d’une cité antique qu’ils devinèrent être l’ancienne Jérusalem. Mes compagnons virent alors plusieurs dizaines de Baalis et leurs serviteurs (de par leurs tatouages rituels) s’amasser devant ses portes, dont certains étaient gravement blessés (peut être les survivants d’une des anciennes guerres baaliques). Malkav sortit alors de la cité et se présenta devant eux. Il autorisa certains d’entre eux à franchir les murs de la cité, et il refoula sans pitié les autres, les condamnant à périr par le soleil pour les caïnites, et à sombrer dans la folie pour leurs serviteurs. Mes compagnons comprirent que ceux qu’il accepta étaient eux-mêmes d’anciens Malkaviens qui s’étaient laissés pervertir par les démons. Contre la promesse d’abandonner leurs pratiques démoniaques, il accepta qu’ils s’installent dans des villages au nord de Jérusalem et dans les profondeurs de Jérusalem. En preuve de leur bonne foi, ceux-ci lui offrirent le rituel que mes compagnons viennent de découvrir.

    Eut lieu alors une première ellipse dans le temps. Mes compagnons virent Malkav en train de discuter avec des groupes de caïnites très différents (sans que mes compagnons ne puissent comprendre le sens de ces discussions). Certains de ces caïnites étaient de la lignée de Malkav, mais d’autres non, et ils étaient parfois éloignés de la Terre Sainte (certains étaient présents par projection astrales). Les échanges étaient parfois houleux. Les caïnites ne semblaient pas toujours très d’accord avec Malkav et lui tenaient tête sur un sujet de discussion …

    Eut lieu ensuite une seconde ellipse dans le temps. Mes compagnons virent alors Malkav utiliser le rituel offert par les anciens Baalis qu’il avait accueilli sur son domaine. Malkav tenta de nouveau de discuter avec les caïnites qui lui tenaient parfois tête, et ceux-ci devinrent bien plus réceptifs aux arguments avancés par Malkav …

    Eut lieu enfin une troisième ellipse dans le temps. Mes compagnons virent quelques uns de ces caïnites commencer à manifester des troubles de l’esprit. Parfois certains finissaient par succomber à la bête … Ils ne comprenaient pas d’où venait ce mal, mais avec le temps ce souvenir finit par s’estomper et sombrer dans l’oubli ...

    Après que mes compagnons eurent terminé la description de ce qu’ils avaient vu, Adonijah leur annonça qu’ils étaient tous dans une situation critique. Malkav aurait utilisé ce rituel par le passé pour modifier les pensées et/ou influencer les émotions des caïnites (parfois très distants de lui), et Adonijah avait la conviction profonde que Malkav s’apprêterait à utiliser de nouveau le rituel. Pourquoi ? Il ne savait pas, mais d’après Adonijah cela risquait de se solder par un désastre. Modifier ainsi les esprits à si grande échelle ne pouvait pas se faire sans risques d’après lui. Certains caïnites risquaient d’en garder des séquelles, ou même devenir complètement fous et sombrer à la bête ...

    Adonijah se figea alors, et ses yeux devinrent d’un blanc laiteux. Il revint à lui quelques instants plus tard. Adonijah leur annonça avoir eu une vision du futur. Dans cette vision, mes compagnons se rendaient en Arcadie pour trouver Malkav et l'empêcher de commettre cet acte aux conséquences potentiellement si désastreuses pour certains. Dans cette vision il les avait vu très distinctement en train de discuter avec Malkav lui-même. Peut être que compagnons pourraient parvenir à le convaincre de ne pas effectuer ce rituel et, pourquoi pas, par la même occasion, de libérer messire d’Astier de sa malédiction …

    Sur le moyen de se rendre en Arcadie, Adonijah leur avait dit quelques temps auparavant que les membres du clan Ravnos avaient une affinité bien connue avec les peuplades féeriques. Il leur conseilla d’essayer de prendre contact avec une membre de ce clan sur Jérusalem, une certaine Yasmina. D’après lui, elle était souvent en compagnie d’une autre caïnite, une Malkavienne du nom de Jeannette d’Avignon. D’après Adonijah, mes compagnons pouvaient les trouver toutes deux dans le quartier arménien en train de se nourrir sur les pauvres qui viennent à la soupe donnée par une église arménienne.

    Mes compagnons se rendirent alors dans le quartier arménien et trouvèrent sans difficulté les deux caïnites, habillées comme des mendiantes, en train de se mêler aux pauvres et de se nourrir sur eux lors d’accolades, d’encouragements, et de consolations (elles prenaient visiblement soin de ne prendre qu’un peu de sang sur beaucoup d’entre eux pour sans doutes ne pas trop les affaiblir individuellement).

    Mes compagnons se firent rapidement connaître de loin des deux caïnites qui les saluèrent poliment de loin. Messire d’Astier en profita pour donner une bourse aux deux prêtres qui nourrissaient les pauvres.

    La soupe prit fin peu après, et une patrouille sarrasine vint rappeler à ses bénéficiaires que le couvre-feu leur imposait de retourner à leurs domiciles. Mes compagnons en profitèrent pour aborder prudemment les deux caïnites.

    Mes compagnons leur expliquèrent alors la raison de leur venue, et que c’était Adonijah qui leur avait conseillé de faire appel à elles. Jeannette d’Avignon (qui berçait une poupée tout en discutant avec mes compagnons) avait entendu parler d’Adonijah, considéré comme un ami de son clan.

    La jeune Yasmina (qui avait été étreinte enfant), conduisit alors mes compagnons jusqu’à une ruelle pauvre du quartier arménien. Elle fit apparaître une porte dans un mur. Après l’avoir franchi, mes compagnons pénétrèrent avec Jeannette d’Avignon et Yasmina dans une taverne dissimulée.

    Quand ils pénétrèrent dans l’auberge (qui ne portait aucun nom), ils constatèrent que celle-ci était vide. En fait il s’agissait d’une illusion. Yasmina alla chuchoter quelques mots à l’oreille de la tenancière (une femme d’âge mûr et d’apparence très négligée) qui était en train d’astiquer nerveusement des couverts en étain et en cuivre. L’illusion se dissipa. La tenancière laissa alors la place à une fée assez atypique. Ses oreilles étaient pointues (comme le sont souvent celles des fées), sa silhouette était svelte, elle portait des tatouages faciaux, et sa peau était basanée. Elle possédait une particularité physique assez peu commune : son nez était réduit à un simple moignon (comme les oulurgues). Était accroché au mur derrière elle un magnifique cimeterre orné de runes.

    Une seule table de l'établissement était occupée. Autour de cette table se trouvaient deux lutins à la mine sombre en train de fumer et de jouer aux cartes avec un nain richement habillé. La quatrième chaise était occupée par un hérisson de taille anormalement grande (assis néanmoins sur une sorte d’oreiller pour le surélever) qui était en train de grignoter des vers de terre qu'il piochait dans un pot. Sur la table était étalé tout un fatras hétéroclite d’objets … Tous les quatre observèrent un temps mes compagnons d’un air soupçonneux puis reprirent leur partie de cartes comme si de rien n'était.

    L’Auspex et la perception des auras de messire Hélion lui apprit que la tenancière, les deux lutins, et le hérisson étaient des créatures féeriques. L’aura du nain, plus complexe, montrait quand à elle qu’il était en fait un mage, mais qu’il devait posséder également une forte ascendance féerique (sans doutes était-il le rejeton d'un mortel et d'une fée). Le mage semblait posséder une belle quantité d’objets magiques sur lui, et les objets déposés sur la table de jeu ainsi que le cimeterre de la tenancière montraient dans leurs auras qu’ils étaient également magiques.

    Yasmina fit signe à mes compagnons d’avancer vers le comptoir. La fée cessa alors d’astiquer ses plats. Yasmina leur présenta alors celle qu’elle appelait Kilbron.

    Mes compagnons lui expliquèrent alors leur problème : ils avaient besoin de se rendre en Arcadie. Kilbron leur proposa de leur céder quatre paires de bottes permettant d’effectuer ce voyage, à condition qu’ils lui rendent un service. Un caïnite du nom de Varsik (visiblement un de ses clients) lui avait dérobé un miroir magique auquel elle tenait (elle montra du regard un mur de son auberge où semblait se trouver autrefois le miroir au vu de la trace qu’il y avait laissait). Elle demanda à mes compagnons de lui ramener ce miroir ou, si le voleur ne le possédait plus, d’en faire refaire un aux frais de Varsik par un mage (elle désigna du menton le nain). Mes compagnons acceptèrent tout de suite la mission.

    Alors que messire d’Astier tentait de sympathiser avec la tenancière (avec plus ou moins de succès), messires Jean, Hélion, et dame Ana se dirigèrent vers la table où le mage venait de s’installer avec le hérisson après avoir dépouillé les deux lutins de leurs butins. Celui-ci accepta qu’ils se joignent à lui.

    Il déclara s’appeler Arturio Donicus. Arturio, en plus d’être un mage humain, possédait très clairement des traits de cette race des fées que l’on appelle les nains (et non pas un simple humain que la naissance a affligé d’une difformité), notamment des oreilles pointues. La perception des auras de l'Auspex de messire Hélion montrait très clairement que son magnifique bâton orné d’argent et d’un énorme rubis sombre était magique, tout comme chacune de ses dix bagues, sa cape, et sans doutes moult amulettes dissimulées sous sa chemise. Ce mage semblait ne pas se soucier du risque de distorsion magique que tous ces objets pouvaient lui faire courir ...

    Ce qu’il avait étalé devant lui et qu’il inspectait était très clairement une quantité impressionnante de ce que les mages nomment du « virtus ».

    Etaient ainsi étalés à la vue de tous :

    - des champignons frais qui sentaient fort,

    - des abricots secs,

    - des os d’une main humaine,

    - une petite cage en bois contenant un crapaud calme,

    - un petit bloc de cristal de roche avec de la lumière piégée à l’intérieur et procurant un effet grossissant,

    - un flacon contenant de la terre imprégnée d’une substance noire et huileuse,

    - une fiole qui semblait vide, mais qui contenait en fait quelques grains de sable tournoyant à l’intérieur,

    - une fiole contenant de la brume tournoyant à l’intérieur et qui se déposait parfois en gouttelettes sur la paroi du flacon,

    - un pendentif en or avec un morceau d’ivoire ou de coquillage sculpté pour ressembler à un visage,

    - de la laine de mouton,

    - la mue d’un serpent,

    - des coquilles d’œufs,

    - des plumes semblables à celles d’un pigeon,

    - une fiole contenant des germes de blé passablement moisis,

    - une fiole contenant un liquide jaunâtre d’où remontaient de temps de petites bulles jusqu’à la surface,

    - des clous rouillés,

    - du souffre en poudre.

    Arturio avait deviné que mes compagnons étaient des créatures de la nuit, mais il leur dit n’en avait jamais rencontré jusque là. Mes compagnons lui confièrent alors qu’ils avaient déjà rencontré des mages par le passé.

    A propos du virtus qui était étalé devant lui, Arturio Dionicus leur confia qu’il était très difficile de trouver certaines choses en Terre Sainte, et qu’il avait donc trouvé ce moyen pour s’en procurer.

    Arturio se montra intéressé par la nature de mes compagnons. Il prononça négligemment quelques « Intellego Vim » alors que de petits éclairs rouges parcouraient ses yeux Il leur fit comprendre que le sang de messires Jean et Hélion (mais pas celui de dame Ana) l’intéressait. Peut être était-ce parce que tous deux étaient des pratiquants de la Thaumaturgie et de la Nécromancie … Il leur dit qu’en échange il était prêt à leur céder quelques pièces de son butin (il leur confia que le squelette de main l’intéressait assez peu). Mes compagnons se montrèrent inquiets de donner ainsi de leur sang à un pratiquant de l’Ars Magica qui pourrait très bien utiliser ensuite celui-ci contre eux (je pense que cela devrait représenter en effet un magnifique lien mystique pour les atteindre plus facilement et à distance). Cela les inquiéta d’autant plus que messire Vitour leur avait déjà dit à maintes reprises par le passé que pour un mage ils représentaient avant tout une source de virtus, d’expérimentations et de dissections … Il déclinèrent donc (pour l’instant) sa proposition, malgré l’attrait que pouvait représenter tous ces objets contenant du virtus (que messires Hélion et d’Astier savent désormais transformer pour augmenter les effets de leur Thaumaturgie).

    D’après Kilbron, Varsik était un riche marchand qui arpentait la région avec sa caravane de bédouins (des chameliers), et ce malgré la situation actuelle de guerre ouverte entre croisés et sarrasins. D’après les dires de Kilbron, le campement de Varsik se trouvait justement en ce moment à l'extérieur des murs de Jérusalem, à quelques centaines de pas de la porte de Damas.

    Mes compagnons partirent donc pour le campement de Varsik en sortant comme à leur habitude de la cité par le rempart sud (proche de la porte de Sion), et en contournant ensuite les imposants murs de Jérusalem jusqu’à la route qui mène notamment vers Damas. Quelques centaines de pas plus loin, en bordure de la route, ils découvrirent effectivement un campement. Ce campement comportait une dizaine de tentes (dont l’une, imposante et richement ornée, se trouvait au centre), une trentaine de chameaux (qui avaient été délestés de leurs marchandises, visiblement de la soie), plusieurs chiens, et une trentaine de chameliers qui dégainèrent aussi tôt leurs armes à la vue de mes compagnons.

    Mes compagnons demandèrent donc à voir Varsik. Un des chameliers leur demanda d’attendre là. Il se rendit ensuite dans la grande tente centrale et en ressortit peu de temps après pour leur faire signe d’entrer.

    Mes compagnons découvrirent alors un labyrinthe de peaux tendues sur des cadres en bois, ne correspondant absolument pas avec ce que les contours et la taille de la tente (pourtant imposante), pouvaient laisser deviner. Ils se rendirent donc très vite compte que tout ceci n’était qu’une illusion. Messire Pierre d’Astier menaça alors le propriétaire des lieux de tailler dans les parois s’il ne faisait pas disparaître cette illusion. L’illusion disparut aussi tôt.

    Mes compagnons découvrirent alors une pièce où se trouvaient trois musiciens d’instruments à cordes (qui venaient de cesser de jouer), trois danseuses aux atours magnifiquement orientaux (qui venaient également de cesser de danser), et un individu d’une trentaine d’années, au teint halé, portant de riches habits, affalé nonchalamment sur une magnifique couche orientale. Selon les normes humaines, on pourrait qualifier ce Varsik de bel homme charismatique

    Mes compagnons lui expliquèrent donc la raison de leur venue. Varsik leur annonça ne plus être en possession du miroir magique. Il leur expliqua l’avoir détruit pour, selon lui, en libérer certaines énergies mystiques (qu’il nomme « weig ») retenues prisonnières dans cet objet magique, afin qu’elles puissent de nouveau rejoindre le « grand cycle de la création ». Cela rappela à mes compagnons de bien douloureux souvenirs concernant le Ravnos du nom de Ramon.

    Après quelques tentatives infructueuses de négociations et d’extorsion de faveurs de la part de Varsik pour leur fournir un nouveau miroir, mes compagnons en vinrent à le menacer de façon plus ou moins subtile de mettre le feu à ses biens. Varsik accepta alors de leur donner une petite caissette d’or pour qu’ils puissent faire refaire le miroir à ses propres frais.

    Alors que messires d’Astier, Jean et dame Ana restaient en compagnie du Ravnos, messire Hélion se rendit de nouveau à la taverne dissimulée pour demander à Arturio Donicus s’il accepterait de leur fabriquer un nouveau miroir magique. Celui-ci, accepta, arguant que de plus il appartenait à la maison Verditius, connue pour être spécialisée dans la création d’objets magiques et de potions en tous genres.

    Durant l’absence de messire Hélion, mes compagnons en profitèrent pour en apprendre un peu plus sur messire Varsik. Ils apprirent ainsi que celui-ci faisait entre autres le commerce de soie entre Damas, Jérusalem, et Acre où il affrétait ensuite des navires pour commercer avec Marseille et Gênes (ce que fait également messire Guilhem Fabre, le serviteur de dame Ana sur Marseille).

    Messire Varsik montra également un certains intérêt pour dame Ana, semblant être tombé sous son charme, intérêt que lui retourna dame Ana, comme à son habitude. Messire Varsik lui proposa également en quelque sorte de « travailler » pour lui en s’occupant de ses affaires sur Jérusalem, son ancien contact ne pouvant plus remplir cette fonction.

    Bonisagus (David)

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