Tour de Jeu
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Rechercher
 
 

Résultats par :
 


Rechercher Recherche avancée

Derniers sujets
» Partie 41 - Il était une fois une Nosfératu
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyDim 21 Jan - 14:33 par Bonisagus (David)

» Partie 40 - Les mystères de Nîmes
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyMar 12 Déc - 17:48 par Bonisagus (David)

» Partie 39 - Abdication en Arles
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptySam 28 Oct - 22:50 par Bonisagus (David)

» Partie 38 - Que la peste soit de cette Tzimisce
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyDim 8 Oct - 20:41 par Bonisagus (David)

» Partie 37 - Deux princes pour une cité
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyDim 13 Aoû - 16:56 par Bonisagus (David)

» Partie 36 - Foyer, doux foyer ...
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyDim 7 Mai - 20:49 par Bonisagus (David)

» Partie 35 - Rencontre avec une première-née et cas de conscience ...
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyDim 16 Avr - 18:47 par Bonisagus (David)

» Partie 34 - La chute de Nabuchodonosor
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptySam 18 Mar - 20:20 par Bonisagus (David)

» MDJ STURM : [Savage world] ETU
Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). EmptyLun 14 Nov - 9:08 par eric

Sondage
Mai 2024
LunMarMerJeuVenSamDim
  12345
6789101112
13141516171819
20212223242526
2728293031  

Calendrier Calendrier

Petites annonces

    Pas d'annonces disponibles.

    Le Deal du moment : -45%
    WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
    Voir le deal
    339 €

    Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite).

    Aller en bas

    Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite). Empty Partie 19 - A la poursuite de Ramon (suite).

    Message par Bonisagus (David) Lun 14 Sep - 10:44

    Partie du 12 septembre 2020.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion – Cappadocien médecin arlésien).

    Je m’appelle Flavius Nigidius Figulus. Enfin, c’était le nom du mage de l’ancien ordre de Mercure qui me lia, moi un esprit, à ce corps de poisson métallique volant. Celui-ci m’offrit à son ami, le mage Bakou, afin que je l’aide dans ses recherches en mettant à son service ma mémoire infaillible. Avec le temps, Bakou prit l’habitude de m’appeler par ce nom.

    J’ai rencontré messire Hélion et le chevalier d’Astier (originaires tous deux de la cité d’Arles, dans le comté de Provence) alors qu’ils cherchaient à rencontrer mon maître. Bakou étant décédé, j’acceptais la proposition de suivre ces deux étranges créatures à la fois mortes et vivantes (qui disent faire partie des « caïnites ») dans leurs aventures, à la condition qu’ils veuillent bien me raconter leurs histoires passées. Depuis, je les suis dans leurs pérégrinations, dissimulé la plupart du temps dans le monde des esprits, et je suis devenu un observateur privilégié de leurs actions.

    Je suis désolé si mon récit n’est pas aussi fidèle aux évènements qui se sont déroulés que je le souhaiterais. Voyez-vous, je passe la plupart du temps dans le monde des esprits (à la demande de messire Hélion et du chevalier d’Astier), et il se trouve que je ne suis pas seul dans le monde des esprits. Cela m’occasionne donc parfois certaines distractions ...

    Nuit du 9 au 10 juillet 1165 (suite).

    Ecrasés par les pouvoirs du Roi Etienne de Poitiers et de son conseiller, messire Hélion et le chevalier d’Astier fuirent Poitiers en direction de Nantes. Quelques heures plus tard ils choisirent de se protéger du jour naissant avec une technique visiblement bien rodée : ils creusèrent un trou où se terre messire Hélion, puis le chevalier d’Astier se positionna au dessus du refuge de son compagnon et se transforma en pierre afin d’en protéger l’accès.

    Nuit du 10 au 11 juillet 1165.

    A peine messire Hélion et le chevalier d’Astier eurent ils repris leur route vers Nantes que des aboiements se firent entendre. La chasse au sang donnée par le Roi de Poitiers approchait.

    Nuit du 11 au 12 juillet 1165.

    Messire Hélion et le chevalier d’Astier, se rendant compte que leurs poursuivants gagnaient du terrain sur eux, décidèrent de leur tendre une embuscade. Leurs poursuivants étaient en fait deux loups et deux molosses. Le chevalier d’Astier les débarrassa rapidement des deux molosses grâce à deux tirs de javelots, puis ils engagèrent le combat au corps à corps. Les loups prirent alors forme humaine et ils furent rapidement défaits par les pouvoirs de messire Hélion et les coups d’épée du chevalier d’Astier.

    Messire Hélion et le chevalier d’Astier purent remarquer au cours de cette nuit que quelqu’un les observait ...

    Après s’être nourris du sang de leurs adversaires et les avoir promptement décapités, messire Hélion et le chevalier d’Astier repartirent pour Nantes. D’autres aboiements se faisant entendre dans le lointain …

    Nuit du 12 au 13 juillet 1165.

    A peine furent-ils sortis de leur sommeil diurne, que les aboiement rappelèrent à messire Hélion et au chevalier d’Astier qu’ils étaient les proies d’une chasse au sang et que celle-ci venait de reprendre. Durant toute cette nuit il ne fit aucun doute que malgré tous leurs efforts, leurs poursuivants se rapprochaient et qu’ils les auraient sans doutes rattrapés avant qu’ils ne parviennent le lendemain à la cité de Nantes.

    De plus, il ne faisait aucun doute qu’ils continuaient d’être suivis par un individu dont messire Hélion eut de furtives apparitions.

    Nuit du 13 au 14 juillet 1165.

    Messire Hélion et le chevalier d’Astier, devant l’évidence que leurs poursuivants étaient en train de les rattraper, et après s’être renseignés auprès d’une habitante d’un petit hameau traversé sur la distance qui les séparait encore de Nantes, décidèrent de tendre de nouveau une embuscade.

    Ils choisirent bien le lieu, cherchant à prendre le meilleur avantage dans ce genre de situation, et attendirent leurs poursuivants.

    Ils virent alors arriver de nouveau deux loups (sans doutes encore deux caïnites transformés) et deux molosses, mais suivis cette fois par deux autres caïnites, un très élégant semblant peu ou pas décontenancé par cette chasse, et un autre totalement dépenaillé que la chasse semblait avoir hautement éprouvé au vu de son état fortement négligé.

    Alors que les quatre caïnites et leurs deux molosses s’approchaient de messire Hélion et du chevalier d’Astier, ceux-ci s’arrêtèrent. Le mystérieux poursuivant qui accompagnait mes deux compagnons de route se tenait à proximité d’un grand arbre. C’était un homme de grande taille, équipé d’une simple armure de cuir légère et d’un magnifique arc composite qui habitait l’un de mes semblables, un esprit, mais de la guerre, contrairement à moi.

    Le caïnite élégant qui faisait partie des poursuivants s’inclina alors respectueusement devant lui.

    Je brode un petit peu la discussion qui eut lieu alors, car je ne m’en rappelle plus très bien, étant très occupé alors à observer l’arc du seigneur Géri.

    Le caïnite élégant : « Messire Géri. Veuillez nous excuser d’avoir ainsi pénétré sur le domaine de Dame Sinthgunt. Le Roi Etienne de Poitiers nous a demandé de donner la chasse à ces chiens de provençaux et vassaux de Dame Esclarmonde la Noire. Verriez-vous un inconvénient à ce que nous poursuivions celle-ci, même si nous nous sommes éloignés de notre domaine ? »

    Le seigneur Géri : « Seigneur Tancrède de Bénévent, cela ne me gêne pas, mais le combat se doit d’être équilibré ... »

    Sur quoi, le seigneur de Bénévent sortit sa magnifique épée et demanda à un des loups (qui repris aussi tôt forme humanoïde) de se joindre à lui pour affronter messire Hélion et le chevalier d’Astier. Une étrange brume commença alors à s’élever ...

    Malgré l’extraordinaire dextérité et rapidité du seigneur de Bénévent, il ne parvint pas à esquiver le pot de moisissure affamée que lui jeta messire Hélion et qui commença immédiatement à le ronger. Le combat fut violent. Ralentis par les pouvoirs de messire Hélion, le seigneur de Bénévent et l’autre caïnite métamorphe furent rapidement vaincus par les puissants coups d’épée du chevalier d’Astier.

    L’autre caïnite métamorphe et le caïnite dépenaillé, au lieu de rester à distance du combat comme ils l’avaient fait jusque là, changèrent instantanément de comportement et devinrent menaçants envers messire Hélion et le chevalier d’Astier.

    Le seigneur Géri décocha une flèche au caïnite métamorphe, le neutralisant instantanément, puis il se mit à guetter le reste de la forêt, cherchant visiblement une autre créature. Le caïnite dépenaillé prit peur et tenta de s’enfuir avant d’être rattrapé et neutralisé par le chevalier d’Astier.

    Le seigneur Géri décocha une flèche qui décrit une étrange trajectoire avant de pénétrer la forêt et d’atteindre une cible cachée qui poussa un hurlement. Immédiatement le seigneur Géri partit à la recherche de son mystérieux adversaire, suivi par messire Hélion. Le seigneur Géri retrouva la hampe de sa flèche, la pointe étant visiblement restée fichée dans le corps de son adversaire. Au moyen d’un peu de sang retrouvé sur la flèche et d’un rituel de localisation, messire Hélion détermina que leur mystérieux adversaire caché dans les bois était le même que celui qu’ils poursuivaient depuis le comté de Provence : Ramon.

    Le seigneur Géri, après s’être informé davantage de la situation auprès de messire Hélion et du chevalier d’Astier, leur dit qu’il les attendait à Nantes pour les présenter à Dame Sinthgunt, princesse de la cité, à la tour du port sur la Loire. Messire Hélion et le chevalier d’Astier se nourrirent alors sur leurs adversaires avant de les décapiter eux aussi. Guère plus d’un heure plus tard nous étions à Nantes.

    Visiblement le garde de la porte de la cité les attendait car il les laissa pénétrer dans Nantes malgré la nuit. Messire Hélion et le chevalier d’Astier se rendirent donc à la tour du port qui, comme le reste de la forteresse de Nantes, semblait posséder une base plus ancienne, probablement datant de l’époque romaine.

    Sur place ils retrouvèrent le seigneur Géri qui se fit fort de les présenter à Dame Sinthgunt. Celle-ci était une magnifique jeune femme aux longs cheveux blonds (d’après les critères humains) et arborait un étonnant plastron de facture antique. Celle-ci, après s’être informée de l’identité de messire Hélion et du chevalier d’Astier, et de leurs « clans » (il me faudra leur demander plus d’informations à ce sujet), se montra immédiatement aimable envers eux (peut être parce qu’elle fait partie du même clan que le chevalier Astier), disant qu’elle n’était pas la vassale du « roitelet » Etienne de Poiters, et qu’elle ne possédait aucun grief à l’encontre de Dame Esclarmonde dont messire Hélion et le chevalier d’Astier sont les vassaux.

    Après s’être fait expliquer plus précisément la situation, la nature de l’infâme Ramon, ses exactions commises au moyen de la terrible mégère au fémur (notamment la diablerie du puissant Gangrel auvergnat Vorocius), Dame Sinthgunt autorisa messire Hélion et le chevalier d’Astier à résider dans sa cité, à s’y nourrir, et à faire tout leur possible pour neutraliser Ramon. Elle demanda au seigneur Géri de leur apporter aide et conseils.

    Le seigneur Géri leur trouva donc un refuge dans une petite maison de pêcheurs à proximité de la tour de Dame Sinthgunt et de l’auberge « A l’anguille nantaise ». Messire Hélion et le chevalier d’Astier interrogèrent le seigneur Géri quand à la nature de son magnifique arc (dont Hélion avait vu par Auspex qu’il ne s’agissait pas d’un simple arc magique, mais qu’il possédait sa propre aura, comme en possède toute créature vivante). Celui-ci leur confia qu’il s’agissait d’un « fétiche » qui contenait un esprit, et qu’il lui avait été offert par un ami. Il leur apprit également que sa flèche avait blessé grièvement Ramon, et que celui-ci ne pourrait pas guérir de sa blessure comme il pourrait le faire d’une simple blessure, voire même d’une blessure aggravée.

    Sur ce, messire Hélion et le chevalier d’Astier s’endormirent dans leur repaire du port.

    Nuit du 14 au 15 juillet 1165.

    Le lendemain messire Hélion et le chevalier d’Astier commencèrent leur enquête. Au détour d’une ruelle proche du port ils entendirent des cris. Ils virent alors une fillette tenant un lapin dans ses bras s’engouffrer dans une ruelle, suivie par plusieurs gardes armés. Lorsque messire Hélion et le chevalier d’Astier se précipitent à leur tour dans la ruelle ils n’eurent que le temps d’assister au massacre de la jeune fille et de son lapin par les gardes. Ceux-ci se retournèrent alors pour faire face à messire Hélion et au chevalier d’Astier, puis ils disparurent, tout comme le cadavre de la jeune fille et de son lapin, dans une brume verdâtre. Les passants qui veillaient encore par cette belle nuit d’été arrivèrent alors sur place, suivis par des endormis en robe de chambre, et ils constatèrent que la ruelle était vide. On commença alors à parler de sorcellerie, de démon … Arrivèrent alors également sur place deux gardes nantais qui s’entretinrent avec les témoins de la scène.

    Les gardes disparus portaient des armures différentes de celles des gardes nantais, comme si elles étaient plus anciennes, comme si elles provenaient du passé.

    Alors qu’ils poursuivaient leur enquête, messire Hélion et le chevalier d’Astier se rendirent compte qu’ils étaient suivis.  Ils mirent très vite la main sur un ivrogne qui dit avoir des informations pour eux. Contre quelques deniers, il leur dit qu’il se trouvait il y a quelques heures dans une auberge et qu’il avait assisté à la représentation d’un troubadour, un certains Bertrand de Born. Lors de cette représentation, Bertrand de Born avait justement raconté une histoire de jeune fille qui possédait un lapin que voulait faire cuire son père et qui s’enfuit de la maison avec son lapin et qui ne revint jamais, sans doutes victime de loups ou de brigands … Il rajouta que le troubadour en question était bien ivre et qu’il avait eu du mal à finir son histoire.

    Messire Hélion et le chevalier d’Astier se rendirent donc dans la taverne en question. Ils y découvrirent le sieur troubadour en question en train de raconter une autre histoire, celle du Gatha. Il raconta l’histoire d’un gentil petit rat dont la famille fut décimée par un méchant chat. Le petit rat pria alors très fort le dieu des rats pour le venger. Celui-ci entendit sa prière et envoya le Gatha, immense créature humanoïde dotée de trois têtes de rats qui se mit à chasser et à dévorer tous les chats qu’elle croisait. Peu de temps après avoir fini son histoire, alors que messire Hélion et le chevalier d'Astier tentaient de discuter avec lui malgré son état d’ébriété avancée, des cris se firent entendre dans la rue. Les badauds purent alors voir l’abominable Gatha dans la ruelle devant l’auberge en train de dévorer un clochard. Le chevalier d’Astier envoya un javelot dans la créature qui disparut dans des volutes verdâtres, devant les yeux ébahis de la foule des témoins. Cette fois, le lien fut vite établi par les témoins entre l’apparition démoniaque et le troubadour qui se trouva bien vite pris à parti. Risquant de voir leur témoin lynché, ils annoncèrent à la foule qu’ils allaient le conduire aux autorités pour qu’il y soit jugé et punis. Messire Hélion observa dans l’aura de Bertrand de Born une aura noire, comme celle que pourrait posséder quelqu’un de maudit …

    Messire Hélion et le chevalier d'Astier conduisirent Bertrand de Born à la tour de Dame Sinthgunt. Ils apprirent de lui qu’il avait croisé un gitan dont il s’était moqué la nuit précédente dans l’auberge du port, « A l’anguille nantaise ». Confiant Bertrand de Born aux bons soins du seigneur Géri, messire Hélion et le chevalier d'Astier se rendirent alors à l’auberge en question dans l’espoir de retrouver la trace de Ramon.

    Dans l’auberge bondée ils découvrirent une vieille femme, étrangement seule devant sa cervoise. D’elle émanait une aura de méfiance, d’étrangeté … et elle possédait l’aura d’une praticienne de la magie. S’approchant d’elle malgré ce sentiment de méfiance (encore plus important que celui qu’ils avaient pu ressentir en présence de Vitour ou de l’immonde Ranucula), elle leur fit signe d’approcher. Elle se présenta comme étant Malouk, membre de l’Ordre d’Hermès, et leur fit très vite comprendre qu’elle connaissait leur nature, celle de créatures de la nuit. Mais pas de trace de Ramon ...

    Malouk leur dit avoir assisté à l’incident la nuit précédente. Bertrand de Born s’était effectivement moqué de Ramon. Malouk vit alors une forme spectrale invisible pour les simples mortels apparaître à coté de Ramon, la mégère, et elle maudit Bertrand de Born. Malouk leur fit comprendre craindre la mégère en question. Elle accepta d’essayer de dissiper la malédiction de Bertrand de Born. Messire Hélion et le chevalier d’Astier allèrent donc chercher Bertrand de Born retenu dans les sous sols de la tour de Dame Sinthgunt.

    Malouk conduisit alors messire Hélion, le chevalier d’Astier, et Bertrand de Born dans une chambre de l’auberge. Malouk tenta alors à plusieurs reprises de lever la malédiction de Bertrand de Born avec d’étranges gesticulations et incantations contenant d'étranges « Intellego », « Perdo » et « Vim ». Hélas, Malouk leur annonça que la malédiction, comportant à la fois une composante de l’ars magica et une composante inconnue pour elle (sans doutes liée aux pouvoirs caïnites), n’était pas dissipable par ses simples talents.

    Soudain des cris retentirent dehors. Juste en face de l’auberge, une anguille gigantesque apparut dans la Loire et se mit à saccager les barques de pêcheurs. Puis les remous cessèrent, et une brume verdâtre apparut à la surface du fleuve. L’anguille monstrueuse, après avoir fait son œuvre de destruction, venait de se dissoudre à son tour.

    Bertrand de Born dit ne pas comprendre, car il n’avait pas raconté cette histoire qu’il ne connaissait pas d’ailleurs … Pour Malouk, cela voulait dire que la malédiction à l’origine portée par Bertrand de Born était en train de s’étendre à la cité entière. Pour elle il y avait peut être un solution … Autrefois, un ermite du nom de Buzay débarrassa la région d’une sorcière nommée Herbauge, et enferma les cauchemars qu’elle faisait avoir aux habitants de la région dans un livre. L’ermite construisit ensuite une chapelle sur les bords de la Loire où il finit ses jours. Aujourd’hui la chapelle a été remplacée par une abbaye, l’abbaye de Buzay. D’après Malouk, le livre de Buzay existerait bel et bien et serait conservé dans l’abbaye de Buzay par son abbé principal, Guédis, dont elle aurait été très « proche » (ils se seraient disputés à cause de ce livre auquel Guédis n’aurait pas voulu lui donner accès).

    Messire Hélion et le chevalier d'Astier se rendirent alors à la tour de Dame Sinthgunt pour leur faire leur rapport et confier de nouveau Bertrand de Born aux bons soins du seigneur Géri. Le seigneur Géri se montra inquiet à l’annonce que la malédiction était peut être en train de s’étendre à la ville de Nantes. Il choisit de n’en parler à Dame Sinthgunt que plus tard. Il promit à messire Hélion et au chevalier d’Astier que s’ils réussissaient à résoudre ce problème majeur, Dame Sinthgunt saurait sans doutes les récompenser. Puis ils se préparèrent à suivre leur nouvelle piste.

    Deux heures plus tard, au beau milieu de la nuit, ils arrivèrent devant l’abbaye de Buzay. Messire Hélion et le chevalier d’Astier toquèrent à la porte. Ils entendirent des cris lointains … Ils décidèrent de forcer la porte et découvrirent, en même temps qu’une forte odeur de sang humain les submergeait, les corps d’une dizaine de moines démembrés et décapités dans la salle. Au fond de la salle lévitait une étonnante créature. Celle-ci ressemblait à un amas de chair et de tendons d’où émergeaient des bouches et des yeux. Le combat fut violent, d’autant plus que les pouvoirs nécromantiques d’Hélion n’eurent aucun effet sur la créature, mais la créature fut vaincue et disparût dans un nuage verdâtre.

    Messire Hélion et le chevalier d’Astier se dirigèrent ensuite vers l’origine des cris, au sous sol de l’abbaye. Ils y découvrirent, barricadés derrière une lourde porte en bois, l’abbé principal Guédis et le bibliothécaire Nilgis. L’abbé Guédis, d’abord surpris que messire Hélion et le chevalier d’Astier connaissent l’existence du livre, avoua qu’il avait entendu des voix en provenance du reliquaire de Saint Buzay où il conservait le fameux livre du saint.

    Ils se rendirent donc dans une aile de l’abbaye où se trouvaient les cellules des moines. L'abbé Guédis sortit de sa cache le reliquaire en argent de Saint Buzay (qui n’émettait visiblement aucune Foi). A l’intérieur ils découvrirent le livre de Saint Buzay. La couverture était faite avec un visage humain et celui-ci s’anima alors pour parler et délivrer un mystérieux message : « Elle veut que je lui raconte des histoires, mes histoires. Comme moi elle a tellement souffert ... »

    En prenant en main le livre, messire Hélion eut une vision du passé. Il vit un homme habillé comme pourrait l’être un mage. Il devina qu’il s’agissait de Buzay. Aux pieds de l’homme se trouvait une femme ligotée. Alors qu’il lui arrachait les cheveux pour en faire la reliure des pages de son livre et qu’il écorchait son visage pour en faire sa couverture, il lui dit : « Herbauge, jamais plus ne nuira à mes gens. »

    Bonisagus (David)

    Messages : 675
    Date d'inscription : 23/10/2016
    Age : 55

    Revenir en haut Aller en bas

    Revenir en haut

    - Sujets similaires

     
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum