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    Partie 27 - Baalis et compagnie.

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    Partie 27 - Baalis et compagnie. Empty Partie 27 - Baalis et compagnie.

    Message par Bonisagus (David) Jeu 23 Déc - 17:22

    Partie du 22 décembre 2021.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 11 au 12 octobre 1197 (suite).

    Après avoir mis la main sur le journal du chevalier du lilas Hugues de Saint Gilles (encore appelé « Deux »), mes compagnons décident de remonter à la surface pour enquêter sur cette abbaye de la Dormition où seraient encore retenus les trois derniers chevaliers du lilas, aux mains de leurs tortionnaires Baalis.

    L’escalade des murs de la cité n’est pas un problème pour mes compagnons grâce au rituel de Thaumaturgie de messire Hélion qui lui permet de se déplacer sur ceux-ci comme pourrait le faire un insecte.

    La cité est de nouveau sans dessus-dessous suite au nouveau tremblement de terre consécutif à la destruction de « Deux » par le mystérieux assassin qui avait déjà détruit « Cinq ». Cela facilite la traversée du quartier arménien et du quartier chrétien.

    Cela facilite également la tâche de Jean et de Pierre d’Astier qui ont besoin de se nourrir. Les destructions subies par la cité sont cependant moindre que lors de la première secousse. Seules quelques constructions déjà fragilisées par le précédent séisme semblent avoir souffert. Le couvre-feu est de nouveau levé pour permettre à la population de déblayer les gravats et remettre de l’ordre dans leurs habitats.

    Messire Hélion rend visite à dame Aisha pour l’aider en tant que médecin. Messire Pierre d’Astier qui a terminé de se nourrir, profite des quelques heures restantes avant l’aurore pour rendre visite à Jurgen Gerhardt. Celui-ci est en train de ranger de nouveau les rayonnages des archives du presbytère en compagnie des trois moines. Jurgen est au courant du fait qu’ils ont mis la main sur les cinq flaques de sang luminescentes. Pierre d’Astier lui confie que ce sang ne serait pas lié au sang du Christ (sur lequel Jurgen possède un ouvrage entier), mais serait en fait l’oeuvre du démon. Jurgen se signe alors et ne semble pas vouloir en apprendre davantage. Il connaît l’abbaye de la Dormition. L’abbaye de la Dormition (liée à l’endormissement de Marie lors de sa mort) se trouverait en contrebas du Mont Sion, non loin du cimetière sur lequel règne le Cappadocien Adam.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 12 au 13 octobre 1197.

    Après avoir fait leur rapport à frère Bernardus (toujours occupé à ses pèlerins), mes compagnons se dirigent donc vers l’abbaye de la Dormition. La traversée des quartiers chrétien et arménien est toujours facilitée par l’allègement du couvre-feu et la circulation des habitants pour pouvoir vaquer à leurs occupations durant cette période de reconstruction.

    Très rapidement, la silhouette de l’abbaye de la Dormition se dresse devant eux. Les murs du bâtiment sont intacts, mais celui-ci a été victime d’un incendie, et toute la toiture s’est effondrée. De même, la porte principale a disparue, victime elle aussi de l’incendie.

    Arrivés à quelques dizaines de mètres du bâtiment, mes compagnons rencontrent les mêmes énormes blattes qui avaient failli les dévorer sur pieds lorsqu’ils sont descendus dans les profondeurs de Jérusalem. Celles-ci se mettent alors à faire du bruit en agitant leurs carapaces, semblant communiquer entre elles.

    Au milieu de l’abbaye, assis sur un tas de gravats, mes compagnons découvrent un enfant caressant une blatte. Son aura montre un caïnite dont l’esprit est atteint par la folie. Mes compagnons découvrent également que celui-ci porte des tatouages semblables à des racines ou des veines dans son cou et une partie de son visage.

    Au moyen de leurs sens surnaturels ils parviennent à entendre également comme une lointaine mélopée, et de temps en temps des cris étouffés qui semblent provenir de quelque part sous l’abbaye en ruines.

    Celui-ci leur demande ce qu’ils viennent faire ici. Il dit s’appeler Bokrug et semble curieux à propos du mystère que cachent les chevaliers du lilas. Il leur dit que son sire et ses frères de sang sont en train de questionner les chevaliers restants afin d’obtenir le savoir qu’il recherche. Il leur dit qu’il ne pense pas que mes compagnons soient de taille à vaincre son sire, mais que si par miracle ils y parviennent, ils le « libéreront de son emprise maléfique » (dit-il en riant). Il leur dit également qu’en tant que Baalis, ils sont à jamais leurs ennemis (d’après mes compagnons, une grande guerre aurait autrefois opposé les Baalis aux autres caïnites, et les Baalis auraient perdu cette guerre). Sur ce, il disparaît à la vue de mes compagnons, et les blattes s’écartent pour dégager un chemin menant mes compagnons jusqu’à une lourde trappe cadenassée dans le sol. Après avoir brisé le cadenas et soulevé la trappe, les bruits de chants se font nettement distincts, tout comme les hurlements. La langue utilisée dans ces chants m’est étrangère.

    Le sous-sol de l’abbaye est composée d’une forêt de piliers de pierre massifs écartés d’à peine quelques mètres, se rejoignant en leur sommet par des arcs en plein cintre.

    Nous pouvons alors entendre :
    « Un, Un, Je suis Un. »
    « Qui es-tu ? Quel est ton vrai nom ? »
    « Un, Un, Je suis Un. »
    Hurlements de douleur …

    En s’approchant silencieusement parmi cette forêt de piliers, mes compagnons découvrent deux Baalis habillés de robes de bure noire, et trois hommes d’armes (habillés tels des chevaliers mais ne portant pas de blasons) en train de torturer, au moyen de tisons, deux caïnites portant le blason du lilas enchaînés à un mur (l’un d’eux étant un Nosfératu). Un troisième chevalier du lilas gît au sol, horriblement brûlé.

    Les auras des Baalis montrent des esprits confus, comme ceux des personnes atteintes de folies, ou encore des Malkaviens ...

    Le combat s’engage immédiatement.

    Messire Jean utilise sa Domination pour rendre confus l’un des deux Baalis.

    Messire Pierre d’Astier attaque les chevaliers humains avec l’aide de son fidèle cerbère. Il est néanmoins victime de l’attaque d’un des deux Baalis, attaque prenant la forme de chuchotements qui semblent lui peser lourdement.

    Messire Hélion envoie la mégère à la poursuite d’un des chevaliers puis utilise ses pouvoirs nécromantiques pour ralentir l’un des deux Baalis.

    Dame Ana, qui avait disparu de leur vue, pousse un hurlement de désespoir et réapparaît, prostrée sur elle-même, dague en main.

    Pendant que messires Jean et Pierre d’Astier affrontent les deux Baalis et leurs trois serviteurs chevaliers, messire Hélion découvre qu’un troisième Baali se tenait non loin et vient d’utiliser ses pouvoirs contre dame Ana.

    Ce troisième Baali utilise alors un de ses pouvoirs contre Hélion, pouvoir ressemblant lui aussi à des chuchotements, mais qui ne semblent avoir aucun impact sur lui.

    L’assassin qui a déjà détruit « Cinq » et « Deux » apparaît alors dans le dos du Baali et l’attaque au moyen d’une dague enduite d’une étrange substance noire, sans doute un poison.

    Messire Hélion projette son pot de moisissure affamée sur le Baali, et celle-ci commence aussi tôt à le ronger. Le Baali ne demande pas son reste et disparaît à leur vue, utilisant ses pouvoirs d’Occultation. L’assassin enturbanné tente tout de même de le toucher en effectuant des attaques à l’aveugle autour de lui.

    L’un des deux Baalis est détruit, l’autre, lourdement blessé par l’épée de Pierre d’Astier, est empalé par lui. Deux des chevaliers sont mourants, et le troisième a été vaincu par la terrible étreinte de la mégère.

    L’assassin des deux chevaliers du lilas cesse alors ses attaques dans le vide. Il range sa dague, laisse entrevoir son visage de sarrasin, et dit en langue franque : « Je suis Rashid ibn Musafir. Bienvenue en Terre Sainte, étrangers ». Puis il disparaît devant mes compagnons après les avoir salué.

    Mes compagnons récupèrent un peu de sang sur les trois chevaliers vaincus. Ils enlèvent ensuite le pieu du Baali paralysé et lourdement blessé. Ils lui demandent ce qu’ils voulaient aux chevaliers du lilas. Pour toute réponse, messire Pierre d’Astier est victime du terrible chuchotement du Baali qui éclate de rire. Messire Hélion demande alors à la mégère de le soumettre. Celle-ci pose alors se longs doigts griffus fantomatiques sur la tête du Baali. Celui-ci hurle l’espace d’un instant puis éclate de nouveau de rire. Visiblement dépitée, la mégère annonce alors à messire Hélion que le Baali ne semble pas posséder d’âme …

    Le Baali est alors promptement décapité.

    Contre l’un des piliers, mais compagnons découvrent la tablette en argile dont « Deux » parlait dans son journal. Celle-ci est gravée d’étranges écritures en forme de bâtons ou de clous (inconnue pour moi). Sur une table ils découvrent un étui à parchemins en ivoire, semblable à celui dont « Deux » parlait également dans son journal (et sur lequel leur chef, Gavriel de Bougniac, avait mis la main). Celui-ci est vide.

    Par Auspex, messire Hélion voit le Baali qui leur a échappé manipuler la tablette en argile, et il voit également celui-ci prendre l’étui à parchemin sur Gavriel de Bougniac.

    Ils décident alors de faire boire l’une des fioles de sang récupérée au bassin d’Ézéchias à l’un des chevaliers du lilas (comme l’avait préconisé Adonijah).

    Des volutes bleutées s’échappent alors des trois corps des chevaliers du lilas (qui tombent aussi tôt en cendres) et un nouveau tremblement de terre a lieu (mais beaucoup moins forts que les deux précédents). Les volutes bleutées forme alors le torse et la tête d’un personnage barbu et âgé. Celui-ci, le visage figé dans une expression indéfinissable, pivote lentement sur lui-même, comme pour balayer du regard le lieu dans lequel il se trouve, puis disparaît.

    Messire Pierre d’Astier informera ensuite mes compagnons que celui-ci ressemblait étrangement à une vision de Malkav qu’il aurait eu autrefois.

    Mes compagnons regagnent alors Jérusalem avec en leur possession la mystérieuse tablette gravée et l’étui à parchemin vide en ivoire.

    En cours de route ils choisissent d’aller rencontrer le Cappadocien Adam. Celui-ci les reçoit entre ses deux impressionnantes rangées de chevaliers morts-vivants. Celui-ci se montre toujours aussi inexpressif, mais il est intéressé par le contenu de la tablette (si mes compagnons parviennent à la déchiffrer), et encore davantage par le mystère de la vitae luminescente et animée contenue dans les fioles.

    Les habitants de Jérusalem sont de nouveau sortis dans les rues. Visiblement, aucune destruction majeure ne semble avoir eu lieu, et il semble en fait y avoir eu plus de peur que de mal.

    Messire Pierre d’Astier et dame Ana ayant du mal à se remettre des vicieux chuchotements des Baalis, messire Hélion choisit d’aller demander l’aider de dame Aisha bint Wahiba et de ses talents de soigneuse.

    Sur le trajet qui mène du Bimaristan al Salahi (l’hôpital où dame Aisha officie dans le quartier musulman) à la citerne de frère Bernardus où mes compagnons ont élu domicile dans le quartier chrétien, messire Hélion informe dame Aisha de ce qu’ils ont découvert. Dame Aisha lui apprend alors que son clan, celui des Salubriens, mais aussi celui des Assamites, sont connus pour mener combat depuis des temps immémoriaux contre les Baalis et leurs engeances.

    Arrivés à la citerne, dame Aisha parvient à soigner le terrible état d’affaiblissement qui accable messire Pierre d’Astier et dame Aisha, ouvrant son troisième œil et nimbant mes deux compagnons d’une étrange lueur.

    Elle avoue bien humblement ne rien comprendre aux écritures mystérieuses de la tablette et à la vitae luminescente récupérée dans le bassin d’Ézéchias. Elle repart ensuite vaquer à ses occupations.

    Mes compagnons vont ensuite faire le bilan de ce qu’ils ont accompli à frère Bernardus. Celui-ci loue le Seigneur de les avoir ainsi aidé à se débarrasser des abominables Baalis (même si deux d’entre eux sont toujours dans la nature). Il confirme ensuite le remboursement de la dette qu’il a ainsi contracté auprès de mes compagnons en déclarant solennellement que sa citerne est désormais à eux à tout jamais !

    Mes compagnons lui montrent également la tablette. Il ignore tout de cette étrange écriture mais leur dit qu’il connaît quelqu’un de très sage et de très vieux qui pourrait peut être la leur traduire. Il s’agit d’un certains Kothar, le patriarche du clan Nosfératu sur Jérusalem. Le Nosfératu Rannulf, que mes compagnons ont déjà rencontré, pourrait peut être leur obtenir une audience …

    Mes compagnons partent donc à l’auberge où Rannulf a ses habitudes. Ils le trouvent comme à son habitude attablé en compagnie des pèlerins et des marchants. Il accepte de demander une audience à Kothar pour eux contre une faveur future. Mes compagnons parviennent à lui faire accepter, non sans mal, à ce qu’il accepte comme payement immédiat de cette faveur, les informations qu’ils ont obtenu sur le sang luminescent du bassin d’Ezéchias, les tremblements de terre, les chevaliers du lilas, les Baalis …

    Une heure plus tard Rannulf revient vers eux. Kothar accepte de les recevoir. Ils devront se présenter le lendemain soir peu après la tombée de la nuit autour du presbytère (lui-même accolé au Saint Sépulcre).

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 13 au 14 octobre 1197.

    Le lendemain mes compagnons se rendent donc dans les alentours du presbytère et du Saint Sépulcre, devant faire appel à toute leur volonté pour pénétrer dans cette zone baignée par une puissante Foi.

    Au détour d’une des ruelles de l’entremêlas d’habitations que forme le quartier, ils découvrent deux imposants individus encapuchonnés qui gardent une porte (qu’ils n’avaient pas vu jusque là). Les visages des deux colosses semblent disparaître dans les brumes de leurs capuches. Ils tendent une cape pour chacun de mes compagnons et leur ouvre la porte.

    Après avoir enfilé leurs capes à capuches, ils s’engagent dans un escalier descendant en ligne droite jusqu’à un coude qui donne sur un escalier tout aussi droit s’enfonçant encore davantage dans les profondeurs de Jérusalem. Au bout de cet escalier ils peuvent voir une lueur.

    Mes compagnons débouchent alors dans un couloir entourant une pièce circulaire. Celle-ci est séparée du couloir sur toute sa circonférence par une rangée de colonnades. Surplombant cette immense pièce circulaire se trouve un autre balcon lui aussi longé de colonnades, le tout étant relié au premier niveau par deux escaliers en arc de cercle. Le sommet de la pièce circulaire est une immense dôme en pierre. De nombreuses torchères donnent une bonne luminosité à l’ensemble. Les murs sont ornés de motifs montrant des ronces, des brumes, des animaux fantastiques … dans une tradition qui est plus païenne qu’autre chose. Cela m’a tout de suite fait penser à certaines croyances en lien avec le culte de celle que l’on nomme Lilith. Maître Bakou m’en avait déjà parlé autrefois. Nous trouvons nous dans le temple ou dans l’ancien temple d’un de ces cultes ?

    Mes compagnons remarquent que leurs visages sont désormais cachés eux aussi par une forme brumeuse (ne les empêchant cependant pas de parfaitement voir leur environnement).

    Une dizaine, une quinzaine, ou peut être même une vingtaine de formes encapuchonnées errent dans les deux couloirs, parfois seuls, parfois par deux, chuchotant en langue franque, en latin, en grec, ou dans d’autres langues moins répandues. Rarement ils vont par trois. Parfois certains d’entre eux semblent disparaître derrière une colonnade pour apparaître un peu plus loin dans le couloir, trompant nos sens sans cesse. Dame Ana confie alors à mes compagnons que tout ceci semble être un effet de la discipline d’Occultation. Le propriétaire des lieux doit d’après elle posséder une immense maîtrise de cette discipline.

    Une forme encapuchonnée voûtée se dirige alors vers le centre de la pièce centrale. Les autres formes encapuchonnées se taisent alors et se tournent vers lui. Celui-ci hôte alors sa capuche pour laisser entrevoir le visage d’une Nosfératu.

    En observant le Nosfératu, on peut se demander comment il tient en un seul morceau Sa chair est flétrie et son corps fané, avec des os dépouillés et visibles à plusieurs endroits. Des nuages sont le reste de ses yeux. S'il n'était mu par le pouvoir de la vitae, il serait complètement invalide. Il parvient cependant à rassembler assez de souffle pour émettre une voix audible.

    « Bienvenue, nobles membres de cette assemblée, bienvenue dans cet Elysium. J’ai rencontré voici peu un jeune mage mortel, et j’ai trouvé ses idées particulièrement rafraîchissantes sur divers sujets que nous abordons ici souvent entre nous. Je vous demande donc de faire bon accueil à mon jeune hôte : Yaqub ».

    Le Nosfératu remet alors sa capuche et rejoint le couloir circulaire alors qu’une autre forme encapuchonnée s’avance dans la pièce centrale. Il retire ensuite sa capuche pour laisser apparaître le visage en effet fort jeune, d’un habitant de la région.

    Le mage reconnaît sa jeunesse en disant n’être devenu un mage que très récemment, confiant n’avoir passé son « gant » (épreuve clôturant de longues années d’études) il y a à peine quelques années. Il commence alors à discourir sur divers sujets.

    Il explique ainsi comment les mages perçoivent la création, comment eux, des individus « éveillés » (contrairement aux simples mortels qu’ils qualifient de « non éveillés ») parviennent à agir sur cette création par la maîtrise de « formes » telles que l’air, l’eau, la terre, le feu, le corps humain, le corps animal, les plantes, la pensée …, et de « techniques » permettant d’agir sur ces « formes » en les créant, les détruisant, les modifiant, les commandant …

    Il explique également que la création est baignée par l’influence de quatre grands royaumes que sont le royaume divin, le royaume infernal, le royaume magique, et le royaume féerique. En certains endroits de la création, certains de ces royaumes sont plus présents que d’autres, donnant à celui-ci des propriétés différentes.

    Il explique également comme les individus « non éveillés » parviennent, par leurs croyances, leurs idées, et leur nombre, à avoir une influence sur la création, lui imposant certaines règles de fonctionnement, renforçant certains royaumes … Il nomme ces constructions des « paradigmes ».

    Jusque là l’assemblée se montrait fort attentive …

    Les choses ont commencé à déraper lorsque le jeune Yaqub s’est mis à parler d’une de ses théories à propos de Jésus. Après avoir demandé à la noble assemblée si certains d’entre eux, du fait de leur grand âge, l’avaient déjà rencontré (et n’avoir obtenu aucune réponse), il se mit à émettre l’hypothèse que Jésus était en fait un mage comme lui, de par les miracles qui lui avaient été attribués.

    Une forme encapuchonnée avec un léger accent italien interrompt alors le jeune mage : « Comment osez-vous ainsi parler du Christ, le fils de Dieu, celui qui s’est sacrifié pour sauver nos âmes ? Comment osez-vous parler ainsi de lui, jeune présomptueux, vous qui n’êtes même pas de confession chrétienne ? Votre peuple a fait crucifier le christ, et maintenant vous voulez effacer son œuvre ? Soyez maudit, comme le reste de votre peuple infâme ! »

    Le Nosfératu qui a introduit le jeune mage revient à ses cotés et s’adresse avec fermeté à la forme encapuchonnée qui vient de l’interrompre : « Frère Paliuro, je vous rappelle que Yaqub est mon invité. Je vous prierais donc de rester courtois avec lui ».

    Frère Paliuro : « Qu’il cesse d’insulter notre Foi alors ! »

    Une autre forme encapuchonnée demande alors au Nosfératu à prendre la parole. Le Nosfératu autorise alors celui qu’il appelle « Elsh » à prendre part à son tour au débat.

    Elsh s’adresse alors à frère Paliuro : « Vous méprisez la réflexion de ce jeune mage mortel, alors qu’il essaye tout simplement de donner un explication rationnelle, logique, à la nature de votre sauveur. Mais, quand on y réfléchit bien, vous les chrétiens, les adeptes du dieu unique, vous tirez vos enseignements des croyances juives, hors celles-ci ne sont après tout que de simples inspirations d’histoires et de croyances plus anciennes. Savez-vous par exemple d’où vient l’histoire de Caïn, ou celle de la naissance de Moïse et de son panier en osier ? Savez-vous d’où viennent la plupart des démons que vous craignez ? Savez-vous que la plupart de vos références hébraïques sont elles-mêmes tirées de croyances encore plus anciennes venues pour beaucoup d’entre elles de l’ancien empire d’Akkad ? ».

    Le frère Paliuro Rustucci adopte alors un ton méprisant : « De toutes façons un païen comme vous ne peut pas comprendre ».

    Ce à quoi Elsh réplique : « Certes je suis un païen, et peut être qu’effectivement je ne comprends pas tout, mais moi au moins je ne me berce pas d’illusions, et je ne m’attribue pas des titres que je ne mérite pas. Qu’en pensez-vous, Ô PRINCE de Jérusalem ? ».

    Le frère Paliuro Rustucci pousse un hurlement, part immédiatement en frénésie, et se jette du haut du balcon sur Elsh situé en contrebas au beau milieu de la salle circulaire. Un combat titanesque à coups de griffes s’engage. On peut alors voir leurs visages.

    Elsh est petit, son teint est sombre, et ses cheveux sont noirs (il semble avoir la quarantaine), et frère Paliuro ressemble à un italien avec le teint mat et les cheveux noirs (il semble avoir la trentaine et est de bonne stature comme pourrait l’être un chevalier).

    Le frère Paliuro Rustucci, qui est en frénésie contrairement à Elsh, est ensuite ceinturé et maîtrisé par les deux solides colosses qui gardaient l’entrée de l’Elysium, surgissant de nulle part.

    La puissance des coups qui ont été portés durant ce bref affrontement ont montré qu’Elsh et le frère Paliuro Rustucci étaient de puissants anciens, mais que Elsh semblait plus puissant que son adversaire, se permettant même d’esquisser un sourire pendant que le frère Paliuro Rustucci portait ses coups, pourtant puissants.

    Alors que le frère Paliuro Rustucci est solidement empoigné par les deux colosses encapuchonnés, le Nosfératu s’adresse à frère Paliuro Rustucci (encore en frénésie) : « Il est interdit de nous battre entre nous ou d’utiliser nos disciplines dans l’enceinte de MON Elysium ! »

    Kothar est visiblement très en colère contre le frère Paliuro Rustucci qu’il fait jeter dehors par les deux colosses.

    Elsh remet ensuite sa capuche en place. Il s’adresse alors à Yaqub en ces termes : « Merci messire mage. Votre intervention fut intellectuellement très rafraîchissante ». Puis il rejoint tranquillement le couloir circulaire en souriant (sous le regard quelque peu désapprobateur du Nosfératu).

    Le calme revenu, le Nosfératu s’adresse de nouveau à l’assemblée : « Le prince de Jaffa, Hugues du Puiset, a été détruit. Qui réclame son domaine ? ».

    Aucune réponse ne venant de l’assemblée, le Nosfératu remercie de leur présence les formes encapuchonnées et annonce que l’assemblée est terminée. Sur quoi, les formes encapuchonnées retournent à leurs discussions privées.

    Le Nosfératu se dirige alors vers mes compagnons et leur dit qu’il est Kothar, et qu’il est prêt à les écouter.

    Celui-ci est déjà au courant de pas mal de choses, notamment par Rannulf qui vient de l’informer de ce que mes compagnons lui ont confié. Il se montre très intéressé par la tablette et par la vitae luminescente. La forme d’écriture de la tablette lui est familier, mais il ne maîtrise hélas pas la langue qu’elle sert à retranscrire.

    Kothar dit connaître une créature qui pourrait les aider à décrypter le message contenu dans la tablette, un certains Mandalay. Hélas, il ne peut leur garantir que ce Mandalay acceptera de les aider, ou encore qu’il ne les détruira pas. L’humeur de cette créature est, d’après les dires de Kothar, aussi changeante que le vent du désert.

    Pour le contacter, mes compagnons devront se rendre sur le mont Ophel, où se trouveraient les ruines ensevelies de l’antique cité de David, et l’appeler par son nom lorsque le vent souffle. Mandalay devrait venir à eux au bout de quelques heures ou de quelques nuits.

    Mes compagnons apprennent également que Kothar a déjà rencontré Malkav par le passé sur Jérusalem. La dernière fois c’était peu après la destruction du temple de Jérusalem vers l’an 70 de notre ère.

    Kothar se montre intéressé par tout ce que mes compagnons parviendront à apprendre des écrits de cette tablette, ou de la vitae luminescente.

    Mes compagnons font ensuite leurs adieux à Kothar et se rendent immédiatement sur le mont Ophel, situé au sud du mont du Temple, de la porte des Détritus, et du quartier juif.

    Le vent soufflant, ils appellent alors Mandalay. Au bout d’une heure à peine, le vent devient soudainement plus violent, se transformant en véritable tempête de sable. La bête de mes compagnons s’agite, et du sable émergent des tentacules d’une bonne cinquantaine de pieds qui tentent par trois fois de les écraser sous leur masse gigantesque, occasionnant quelques blessures à messires Hélion et Jean. Puis les tentacules rentrent dans le sol.

    Le sol se met de nouveau à trembler, mais cette fois-ci ces tremblements ressemblent au galop d’une créature gigantesque. Quelques instant plus tard un immense centaure d’une cinquantaine de pieds fait face à mes compagnons. Le torse de la créature est musculeux, blanchâtre, son visages est imberbe, son crâne est chauve, et des tentacules s’agitent dans son dos. L’instant d’après, le titanesque centaure a laissé la place à un individu menu, le teint blanchâtre, imberbe, chauve, totalement asexué, le corps recouvert de quelques rares bandelettes pendantes. De plus, au milieu de son front est ouvert un troisième œil. Son aura montre un sentiment de curiosité et également la pratique d’une forme de magie du sang. La tempête de sable cesse aussi tôt qu’elle avait commencé.

    « Etes-vous venu réclamer mon sang ? »

    Sa voix est comme un soupir de poussière sur des os qui auraient été polis …

    Mes compagnons répondent que non et lui montrent la tablette.

    Mandalay leur dit qu’il veut bien la leur traduire contre une faveur future, mais qu’hélas le sens des mots employés lui échappe. Ceux-ci ne forment en effet aucune phrase compréhensible. Pour lui, une fois traduite, ils devront sans doutes la montrer à un membre du clan de la lune (traduction, un Malkavien) pour qu’il leur dise quel est le sens caché derrière les suites de mots employés. Il dit maîtriser bien des disciplines, mais qu’il a toujours refusé d’apprendre l’Aliénation.

    Mandalay leur traduit ensuite mot à mot la tablette, que mes compagnons s’empressent d’écrire au fur et à mesure.

    Mandalay leur dit être très intéressé par le message contenu sur la tablette, ou encore par la vitae luminescente qui, pour lui, contient un immense pouvoir.

    La tempête de sable se lève de nouveau. Mandalay reprend sa gigantesque forme de minotaure, tourne le dos à mes compagnons, et s’en va, faisant de nouveau trembler le sol par son massif galop. Puis il disparaît dans la tempête, et celle-ci cesse toujours aussi rapidement que la fois précédente.

    Bonisagus (David)

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