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    Partie 23 - Une courte histoire de la Provence

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    Partie 23 - Une courte histoire de la Provence Empty Partie 23 - Une courte histoire de la Provence

    Message par Bonisagus (David) Lun 4 Oct - 14:23

    Partie du 2 octobre 2021.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).

    Nuit du 21 au 22 août 1165.

    Mes compagnons décident de mettre en lieux sûrs leurs biens si chèrement acquis durant leur périple qui les a conduit jusqu’à la lointaine Bretagne.

    Je propose à messires Pierre d’Astier et Hélion de mener des recherches sur l’écriture énigmatique employée sur les plaques en argent trouvées dans le cairn de la Gwrac’h. A cette fin, ne pouvant plus remplir ma mission de chroniqueur de leurs aventures, j’ai chargé quelques esprits mineurs de me les reporter. Hélas, ceux-ci n’auront pas forcément le talent, les capacités, la passion, et le sens du détail qui peuvent m’animer durant cette tâche, mais ce sera toujours mieux que rien. Une fois de retour je m’efforcerai de donner un peu de superbe aux informations ainsi glanées.

    Nuit du 24 au 25 août 1165.

    Nous voyons arriver un nouveau caïnite en Arles. Celui-ci a été découvert par Dame Ana alors qu’il venait d’entrer dans l’auberge du port où celle-ci aime passer son temps, au milieu des marins, et des prostituées. Il se fait appeler Jean.

    L’ayant conduit aux cryptoportiques où mes compagnons ont l’habitude de tenir leur cour (il s’agit d’un de leurs « élysiums »), il est présenté en bonnes et dues formes au prince Pierre d’Astier et à son conseiller Hélion Sanguérius qui arrive peu après (il réside dans une rue non loin). Nous apprenons de Jean, qui a l’apparence d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, qu’il viendrait des environs de l’abbaye de Psalmodi (il serait donc un vassal du prince Ugon de Saint Gilles) où il aurait exercé de son vivant les métiers de saunier et de batelier. Nous apprenons qu’il a été étreint il y a peu, et qu’il ferait parti du clan Brujah. Jean reste très mystérieux quand à son sire qui ne souhaite pas être connu. Cela a comme effet de provoquer immédiatement la méfiance et les questions (restées sans réponses) de messire Pierre d’Astier. Il accepte néanmoins qu’il réside dans sa cité, lui indiquant où il peut se nourrir (Dame Ana l’accepte dans son quartier et son auberge), mais il ne lui attribue pas pour le moment de domaine, attendant d’en savoir plus sur le lignage et les intentions de ce nouveau venu.

    Mes compagnons décident de se rendre sur Marseille pour y consulter un certains Valentinus. Ils décident d’amener Jean avec eux afin de tenter d’en apprendre un peu plus sur lui.

    Nous passons par la ville de Fos où ils rendent visite au seigneur Amiel de Fos qu’ils ont par le passé délivré alors qu’ils venaient d’être fait prisonniers lui et sa famille par des mercenaires pisans. Ils en profitent également pour rendre visite à une créature de la nuit comme eux, un certains frère Pation qui réside à l’abbaye Saint Gervais de Fos. Il s’agit du sire de Marceu Giordani avec qui mes compagnons ont récemment fait un bout de chemin en Bretagne (Marceu Giordani est parti arpenter les chemins de France afin d’en découvrir les lieux en lien avec le monde des esprits dont il est familier).

    Nuit du 27 au 28 août 1165.

    Deux nuits de voyage plus tard nous voici à Marseille.

    On nous laisse entrer facilement dans la cité, même de nuit, Pierre d’Astier utilisant son titre de seigneur de Montredon (un petit domaine qu’il possède sur la rive sud du port de Marseille, non loin de la prestigieuse abbaye de Saint Victor), et usant également de sa Présence surnaturelle.

    Nous nous rendons alors dans une auberge que je qualifierais de hors-normes. L’endroit que l’on appelle « La cabre d’or » est une immense bâtiment dont la base est visiblement celle d’un antique monument romain ou plus ancien. Le propriétaire de l’endroit, un caïnite du nom de Critias nous y accueille chaleureusement. Il connaît visiblement bien Pierre d’Astier et Hélion envers qui il aurait, de ce que j’ai compris, une dette. Une fois entré dans l’auberge, on constate qu’ils s’agit d’un immense volume totalement neuf (j’ai appris que l’ancien établissement avait été incendié lors de la venue de Pierre d’Astier et d’Hélion sur Marseille). Sur tout le pourtour des murs sont disposées des passerelles en bois et des balcons où peuvent prendre place des convives, avec une belle vue plongeante sur le rez-de-chaussée de l’établissement et où se trouvent de nombreuses tables et des troubadours venus chanter leurs histoires. Des serveuses avenantes vous servent divers alcools, pendant que de jeunes femmes fort joyeuses poussent les clients à la consommation en se mêlant à eux. Au rez-de-chaussée se trouvent les cuisines de l’établissement, des cuves pour préparer la cervoise locale (ici, sur Marseille, elle est élaborée à partir de fenouil, de thym et d’anis), mais également des alcôves plus discrètes pour des convives recherchant du calme. Critias a également fait aménager en sous-sol plusieurs petites pièces pour que ses invités nocturnes puissent se reposer le jour venue.

    Mes compagnons se rendent ensuite à quelques rues de là dans ce qu’ils appellent la bibliothèque de Valentinus. Comme la Cabre d’Or, la bibliothèque en question a été bâtie sur les reste d’un bâtiment antique. Il devait s’agir d’un temple ou d’un forum dont les colonnes imposantes ont été englobées dans la structure nouvelle. C’est Valentinus lui-même qui vient nous ouvrir. Tout comme Critias, celui-ci se montre très avenant avec nous.

    Pierre d’Astier et Hélion doivent lui rappeler leur affaire en cours (Valentinus semble un peu tête en l’air) : ils devaient lui ramener le voleur d’un de ses ouvrages (voleur qui avait également tué une de ses servantes et un de ses contacts), et l’ouvrage en question. Ils lui remettent donc l’ouvrage écrit par un certain Chaffard, puis ouvrent un lourd sac qu’ils transportaient jusque là et qui contient le corps mutilé et empalé de l’immonde Ramon (en plus de l’avoir empalé, ils l’ont amputé de ses membres, juste au cas où …).

    Valentinus se saisit donc du Ravnos par les cheveux et le traîne dans toute sa bibliothèque tout en discutant avec nous de diverses choses et notamment d’une mosaïque qu’il vient de faire réaliser sur le sol de son extraordinaire bibliothèque (j’ignorais qu’un tel endroit puisse exister). Celle-ci représente une scène montrant le martyre de Saint Victor, torturé par les autorités romaines locales pour avoir refusé d’abjurer sa Foi, puis obligé de pousser une roue de meunier jusqu’au lieu de sa mort. Remarquez à ce sujet l’incohérence de l’histoire : comment un homme pourrait ainsi faire rouler seul une telle roue en pierre ? Sur le lieu de son martyre, Saint Victor est ensuite écrasé au moyen de la meule, son sang servant à créer le pain qui nourrira ensuite les habitants de l’antique Massilia. En regardant d’un peu plus près, les yeux de Saint Victor semblent parfois nous suivre, et son visage semble étonnamment réaliste. Visiblement il y a une forme de magie là dessous (mes compagnons m’avoueront que le visage ressemblait par moment trait pour trait à celui de Benoist, l’infant de Valentinus qui avait causé de grands malheurs sur Marseille lors de la venue de mes compagnons). La bibliothèque renferme une quantité tout bonnement fantastique d’ouvrages. J’ai pu y deviner de classiques ouvrages de vulgaires sur les sept arts libéraux et le quadrivium, mais aussi des ouvrages magnifiquement reliés qui semblaient uniques sur l’histoire, les sciences, la philosophie … J’ai pu y deviner également des ouvrages bien plus étonnants, comme au moins trois ouvrages en lien avec l’Ars Magica, et d’autres plus obscurs.

    Mes compagnons évoquent alors avec Valentinus le problème de la malédiction qui accable Pierre d’Astier. Valentinus ne parvenant pas à avoir assez d’éléments sur la nature de cette malédiction nous propose de revenir dans une heure, une assemblée de Malkaviens venus d’un peu de partout devant très étrangement et très fortuitement se tenir ce soir-même dans sa bibliothèque ...

    Mes compagnons profitent de ce moment pour se rendre sur la rive sud du port de Marseille. Ils passent rapidement par le domaine de Montredon qui appartient à Pierre d’Astier. Il s’agit d’une ferme construire circulairement pour lui donner une fonction défensive, entourée de quelques terre arables, les seules que j’ai pu voir dans les environs rocheux et austères de Marseille. La ferme est tenue par des domestiques (des esclaves) qui semblent jouir d’une totale autonomie par rapport à messire Pierre d’Astier. S’étant assuré que tout allait bien sur ce domaine, nous nous rendons ensuite à l’abbaye voisine de Saint Victor. Nous y sommes accueillis par le prince de Marseille, un caïnite semblant manipuler les ombres, du nom de frère Balhard (pieds nus et robe de bure comme le veulent certains ordres monastiques). L’individu de forte carrure (disons-le simplement, largement bedonnant), les accueille également chaleureusement. Je comprends alors que Pierre d’Astier et Hélion ont soutenu son élection après la fin malheureuse de l’ancien prince, un certains « Saint Régis » (des évènements tragiques qui se seraient déroulés dans la bibliothèque lde Valentinus et liés à l’infant de celui-ci, Benoist). Le prince Balhard confirme que le calme est revenu sur Marseille, er que même les « furores » se faisaient très discrets depuis la dernière venue de mes compagnons. J’apprends ainsi que les « furores » sont des caïnites ne reconnaissant pas l’ordre établis (et les traditions issues de Caïn), et cherchant à semer le désordre pour renverser les pouvoirs en place.

    Une heure plus tard nous revenons donc sur les lieux de la bibliothèque de Valentinus. Nous sommes les premiers arrivés. Valentinus a préparé les lieux en disposant 15 chaises (une pour chacune des mes trois compagnons et douze autres pour l’assemblée des Malkaviens). Sur la mosaïque représentant le martyre de Saint Victor, il semble désormais que de temps en temps le visage d’un des légionnaires tortionnaires laisse apparaître celui de Ramon. Comme si l’abominable Ravnos avait été lui aussi intégré dans la mosaïque, aux côtés de Benoist, l’infant de Valentinus. Etrange magie que celle-ci ...

    Peu après arrivent les 12 Malkaviens en question. Ceux-ci sont très hétéroclites. Certains ressemblent à des individus quelconques, mais d’autres point du tout. L’un d’entre eux est vêtu de peaux de bêtes (un certains Pirès) qui s’avèrent en y regardant de plus près être des peaux de lapins, un autre est complètement nu à l’exception d’une bande de tissu enroulée autour de ses hanches et de son entrejambe … Parmi eux se trouvent trois femmes. Une fois que tous se sont salués et ont discuté de quelques banalités, ils prennent place sur chacune des chaises. Valentinus rappelle alors l’ordre du jour qui est … la malédiction dont est victime Pierre d’Astier. C’est évidemment un grand étonnement pour mes compagnons qui pensaient juste assister à une réunion de Malkaviens où serait évoqué son problème de malédiction …

    Les Malkaviens, semblent parfaitement connaître l’histoire de Du’uzu, que son sire Malkav aurait détruit parce qu’il aurait étreint la Gwrac’h sans son autorisation (Malkav aurait ensuite maudit la Gwrac’h durant sa fuite). Ils cherchent alors à en savoir plus sur les circonstances qui ont vu l’apparition de cette malédiction chez Pierre d’Astier. Les questions se font de plus en plus pressantes, les Malkaviens essayant d’utiliser (plus ou moins discrètement) leurs pouvoirs pour sonder le prince d’Arles (j’ai appris que cela ne se faisait pas dans un Elysium comme la bibilothèque de Valentinus ou la Cabre d’Or de Critias, ou alors qu’il ne fallait pas se faire attraper ..).

    Alors que messire Pierre d’Astier essaye encore et encore d’éluder le moment où il a contracté cette malédiction, plusieurs sourires commencent à apparaître sur les visages de certains membres de l’assemblée, comme si ceux-ci avaient compris qu’il avait été maudit en diablerisant la Gwrac’h. Ce n’est visiblement pas le cas de Valentinus qui ne comprend pas et qui s’en agace. Au bout d’un certains temps un membre de l’assemblée se lève et annonce haut et fort « Mais enfin, vous le voyez bien que c’est parce qu’il a diablerisé la Gwrac’h qu’il a récupéré sa malédiction. » Les réactions des autres Malkaviens sont alors très variées, certains faisant mine de se montrer choqués, d’autres blâmant celui d’entre eux qui n’avait pas respecté les règles de l’Elysium en usant de ses pouvoirs, lui-même les traitant d’hypocrites car ils en avaient fait autant (ce qu’ils nient évidemment avec force), etc.

    Une fois le calme revenu, Valentinus leur demande donc de trouver une solution au problème pour lequel ils sont réunis ce soir. Les idées fusent. Certains parlent de devoir détruire Pierre d’Astier, ce à quoi d’autres rétorquent que ce faisant la malédiction de Malkav, qu’ils qualifient désormais de « Don de Malkav » serait perdu à jamais et que ce serait dramatique. Un autre dit que Malkav est une idiot, qu’on ne maudit pas quelqu’un comme ça sur un coup de tête, et que lui par le passé a déjà maudit quelqu’un sur un coup de tête et que ça a failli provoquer la fin du monde (provoquant des « Oh la la ... » de plusieurs autres membres de l’assemblée). Le Malkavien vêtu de peaux de lapins nommé Pirès dit quand à lui que tout ceci n’a aucune importance, et que le véritable danger ce sont tous ces lapins qui pullulent autour de Marseille. Enfin, un des membres de cette étonnante assemblée annonce qu’il a la solution : il suffit qu’un Malkavien diablerise messire Pierre d’Astier afin de recevoir en lui le « Don de Malkav » et qu’il revienne ainsi au sein de leur clan. Cette solution semble recevoir un large consentement parmi les autres Malkaviens. Quand à moi, cette solution me semble également parfaitement logique.

    A l’évocation de cette solution, messire Pierre d’Astier proteste, arguant que la Gwrac’h était un problème dont nul d’entre eux n’a bien voulu s’occuper, etc. Cela ne semble pas beaucoup émouvoir les Malkaviens en présence, certains disant même de lui à couvert que c’est un égoïste qui ne veut pas comprendre l’importance du « Don de Malkav », qu’il veut le garder rien que pour lui, etc.

    Valentinus, après avoir tout d’abord estimé lui aussi que la diablerie de Pierre d’Astier par un membre du clan Malkavien était une très bonne idée, et voyant que messire Pierre d’Astier n’était pas du tout enthousiasmé par cette idée lumineuse (et qu’il y était même très récalcitrant, osons le dire), finit par proposer une solution autre : Pierre d’Astier devait devenir un membre du clan Malkavien !

    Valentinus proposa donc que messire Pierre d’Astier puisse désormais bénéficier de l’amitié du clan Malkavien. Il se proposa lui-même en tant que son mentor, messire Pierre d’Astier ayant, tout comme messire Hélion perdu leurs sire et dame quelques mois auparavant.

    Apprenant que messires Pierre d’Astier et Hélion avaient ainsi perdu leurs sire et dame, les trois Malkaviennes de l’assemblée en furent extrêmement émues, réalisant qu’elles avaient en face d’elles de « pauvres orphelins » (ce à quoi certains chuchotèrent qu’il ne fallait pas étreindre de femmes, sans doutes à cause de leur instinct maternel).

    L’assemblée finit donc par trouver l’idée plutôt bonne, même si certains continuèrent de dire qu’une diablerie aurait été plus simple, mais que devant le comportement quelque peu égoïste de Pierre d’Astier il faudrait bien s’en contenter ...

    Puis, chacun reparti assez satisfait du compromis trouvé, sauf le chasseur de lapins Pirès qui, énervé, les traita de pauvres fous, et quitta l’assemblée après avoir dégainé une fronde, bien décidé à les sauver tous du péril qui les guettait …

    Une fois tous repartis, messires Pierre d’Astier et Hélion évoquèrent avec Valentinus la possibilité de transférer la malédiction de messire Astier dans un ouvrage. Ainsi, la malédiction ne serait pas perdue … Je dois avouer ne pas très bien avoir compris la logique de mes deux compagnons mais bon … Valentinus leur dit qu’il allait faire des recherches à ce sujet et que dès qu’il aurait trouvé une piste il les contacterait.

    Nous sommes ensuite retournés sur Arles.

    Nuit du 30 au 31 août 1165.

    De retour en la magnifique cité d’Arles mes compagnons se rendent à l’auberge de Dame Ana où ils rencontrent le mage Vitour qui leur présente son « parens » (c’est à dire le mage qui l’a formé), un certains Zacario. Celui-ci, âgé d’une cinquantaine ou d’une soixantaine d’années (c’est difficile à dire pour un mage), le visage fermé, semble peu commode au premier abord.

    Zacario : « Des créatures de la nuit, des buveurs de sang, des créatures appartenant au royaume infernal … et ce sont tes « amis »? Mais par Bonisagus et Trianoma, qu’est-ce que j’ai bien pu rater dans ton éducation mon filii ? »
    Vitour : « Je leur dois la vie sauve. »
    Zacario : « Bon, allons dans un endroit plus calme ».

    Mes compagnons se rendent donc dans la jolie demeure de Pierre d’Astier.

    Zacario : « Vitour, commence par interroger la nature du motif de cette malédiction ».
    Vitour : « Intellego Vim, Intellego Vim, Intellego Vim ... » (je vous fais grâce des composantes gestuelles d’une telle invocation).
    Zacario : « Regardes comme les éléments du motif s’intriquent à la perfection. Interroge maintenant les royaumes qui alimentent les éléments de ce motif. »
    Vitour : « Intellego Vim, Intellego Vim, Intellego Vim ... »
    Vitour : « Il y en a trois : féerique, magique non hermétique sans doutes liée à leur nature, et …. infernale ».
    Zacario : « Oui, infernale ! Et maintenant tu peux annoncer à ton ami que nous ne pouvons rien pour lui ».

    Sur ce, le mage Zacario visiblement contrarié repart avec guère plus de civilités qu’un simple « Adieu ».

    -------------------------------------------------------------------

    En septembre 1165 : Nous avons reçu la visite de Talbot, émissaire Malkavien de Dame Esclarmonde la Noire, ainsi que sa troupe de saltimbanques. Celui-ci signifie au prince Pierre d’Astier que Dame Esclarmonde ne reconnaît plus son serment de vassalité, et ce tant qu’il n’aura pas résolu le problème posé par la présence de Dame Ana (qui avait également fort contrarié Dame Orseau). Une fois le problème résolu, le prince Pierre d’Astier pourra de nouveau lui renouveler son serment de vassalité.

    -------------------------------------------------------------------

    En janvier 1166 : Le comte de Provence (Raymon Berenger II) en appelle aux chevaliers arlésiens pour participer au siège de Nice. Les chevaliers arlésiens se réunissent en journée au palais des podestats et décident d’apporter leur aide à Raymon Béranger II.

    Le soir-même, Pierre d’Astier rencontre Vitour pour lui parler de la possibilité de transformer un humain pour qu’il lui ressemble afin qu’il puisse prendre sa place, en tant que chevalier arlésien, dans ce genre d’excursion que ses meurs nocturnes rendent hélas impossibles. Vitour lui fait remarquer que si sa doublure venait à être tuée lors d’une telle expédition, il ne pourrait plus avoir de vie sociale. Vitour lui propose donc de se métamorphoser en Pierre d’Astier et de prendre sa place dans les activités que sa condition de caïnite lui interdit comme les activités diurnes, participer à la messe … Il est de plus bien plus résistant qu’une simple mortel ou goule et risque peu de choses à participer à telle ou telle activité martiale. Il lui propose également, vu qu’il a maintenant en sa possession l’amulette de don de velours qu’ils ont découvert dans le cairn de Gwrac’h, de prendre sa place auprès de Douce de Maillane. Pour tout ceci, il demande en contrepartie qu’on lui cède, en plus de l’amulette du don de velours, le grimoire de Ranucula (dont il n’avait jusqu’à présent que le droit de consultation), le grimoire de feu mon maître Bakou, les ouvrages hermétiques que mes compagnons ont acheté à Bernard de Dampierre sur Limoges, et la jouissance des confortables demeures de Pierre d’Astier. Il rajoute de plus que Douce de Maillane est à son goût, et que, au vu de sa maîtrise en Corporem sans cesse grandissante, il pourra s’assurer qu’elle et sa descendance soient en bonne santé. Il rajoute également que peut être certains de leurs enfants auront eux aussi le don ...

    En février 1166 : C’est le siège de Nice et la mort du comte de Provence. Le siège de Nice est levé, et c’est une victoire pour Nice et ses alliés génois. La couronne de Provence revient donc à la veuve de Raymond Béranger II et à sa fille Douce (qui se sont installées sur Aix).

    En mai 1166 (lors du pardon de Montmajour) : Pierre d’Astier se marie (ou plutôt son double, Vitour) en l’église de Maillane pour faire honneur à son beau-père et à sa jeune épouse. Sont présents Amiel de Fos, Bertrand des Baux (dont Uc de Maillane est un vassal), et plusieurs autres chevaliers et personnalités (dont l’évêque d’Arles Raymond de Bollène).

    En juin 1166 : Le comte de Toulouse (qui a répudié son épouse), tente de prendre le pouvoir en se mariant sournoisement avec la veuve du défunt comte de Provence (mort durant le siège de Nice) et en mariant son fils avec la fille du défunt, Douce, l’héritière de la Provence.

    En juillet 1166 : Bataille du château d’Albaron.

    La guerre reprend. Le prince de Barcelone et le prince de Toulouse se battent en Camargue et en Argence. Les chevaliers arlésiens sont hésitants à prendre parti. Après tout, la prise de pouvoir du comte de Toulouse peut paraître légitime. Pour autant, cette lignée doit échoir à la lignée des Barcelonais et non pas à celle des Toulousains … Tous les soirs, les chevaliers (et quelques autres personnalités d’Arles) se réunissent au palais des podestats pour discuter des nouvelles qui leur parviennent de la guerre et de l’opportunité ou non de s’allier à tel ou tel belligérant.

    Nuit du 13 au 14 juillet 1166.

    Un soir à la nuit tombée, alors que les chevaliers arlésiens et le seigneur des Baux se réunissent comme à leur habitude au palais des podestats pour venir aux nouvelles, ceux-ci apprennent que le comte de Barcelone, Alphonse 1er, serait en mauvaise posture. Alfonse 1er viendrait en effet, à la surprise générale, de se saisir du château d'Albaron (qui avait été précédemment pris par les forces du comte de Toulouse). Mais ce faisant, il aurait fait un très mauvais calcul, car l’un des vassaux du comte de Toulouse, qui avait ses troupes stationnées à proximité, aurait aussitôt assiégé de nouveau le château, piégeant Alfonse 1er et plusieurs autres dignitaires catalans à l’intérieur. Alphonse 1er serait donc piégé, et coupé du gros de son armée.

    Les chevaliers en présence ne sont pas tous d’accord pour aller porter secours au comte de Barcelone, et de plus ils n’ont pas d’armée conséquente pour l’occasion (les mercenaires sont déjà employés par l’un des deux partis en présence, et cela prend du temps d’en recruter d’autres).

    Mes compagnons se rendent alors compte que Bertrand des Baux et Etienne d’Albaron s’éloignent discrètement de l’assemblée houleuse. Ils décident de les suivre et les retrouvent à l’extérieur de la salle du podestat en train de discuter.

    Ils comprennent alors que Bertrand des Baux et Etienne d’Albaron s’apprêtent à porter secours au comte de Provence. En effet, depuis qu’il a perdu les guerres baussenques à cause de la perte du soutien du comte de Toulouse (partie à la seconde croisade), Bertrand des Baux est connu pour avoir gardé une grande rancœur envers lui.

    Bertrand desBaux accepter leur aide. D’après Etienne d’Albaron qui possède le château où est bloqué le comte Alphonse 1er de Barcelone, celui-ci serait relié aux ruines d’une ancienne ferme romaine (qui sert de temps en temps aux pêcheurs du coin) par un tunnel secret. Celui-ci serait immergé une partie de l’année, mais en cette saison il serait praticable.

    Mes compagnons, le seigneur Bertand des Baux, le chevalier Etienne d’Albaron, et deux hommes d’armes des Baux partent donc tenter de secourir le comte de Barcelone. La pleine lune permet aux cavaliers, précédés d’Etienne d’Albaron, de forcer l’allure de leurs montures. Ils franchissent à la nage le petit bras du Rhône un peu en amont de Saint Gilles (détenu par les hommes du comte de Toulouse), et une heure plus tard ils découvrent les ruines en question (pouvant apercevoir au loin les lueurs des feux de camps des assiégeants). Après avoir retiré la dalle qui obstrue le passage, ils descendent une vulgaire échelles en bois et se retrouvent dans un simple tunnel en terre battue, pataugeant dans l’eau jusqu’aux cuisses. Etienne d’Albaron a dit vrai, le tunnel est praticable. Au moyen d’une autre échelle ils débouchent peu de temps après dans la forteresse d’Albaron, cernés par les lances gênoises. Bertrand de Baux demande alors en Catalan à parler au comte de Barcelone, disant qu’il est là pour le libérer. Les deux hommes s’entretiennent, et Bertrand des Baux, un genou à terre, fait serment de vassalité à celui-ci (imité en cela par mes compagnons et Etienne d’Albaron). Le comte de Barcelone accepte alors de remettre son destin entre les mains de son ancien ennemi.

    Ils s’enfuient ainsi dans la nuit, le comte de Barcelone en croupe du seigneur des Baux. Ils franchissent de nouveau à la nage le petit bras du Rhône et parviennent ainsi triomphant en Arles, Bertrand des Baux ayant demandé à ses deux gardes de les devancer et d’aller annoncer à la population que le comte de Barcelone arrivait avec Bertrand des Baux. Ils sont accueillis et reconnus par la population arlésienne (pour la plupart en robes de chambre) qui félicite le valeureux Bertand des Baux et ses alliés : les chevaliers Etienne d’Albaron et Pierre d’Astier, le médecin Hélion Sanguérius (dont l’assistante est la talentueuse Honoria), et un certain Jean jusque là inconnu du public.

    La population les suit en une véritable procession jusqu’au palais des podestats où ils sont accueillis par les chevaliers arlésiens, dont les puissants chevaliers Porcellets.

    Aussi tôt, messires Pierre d’Astier, Hélion et Jean repartent pour le château d’Albaron dans l’idée de tenter de conserver cette place-forte qui verrouille l’accès à la Camargues (et est également une des routes qui mène en Arles). Ils sont accompagnés d’une vingtaine de chevaliers arlésiens. Une fois arrivés sur place ils empruntent de nouveau le tunnel jusqu’au château d’Albaron. Une fois à l’intérieur ils se rendent sur le chemin de garde et parviennent à repérer parmi les assiégeants une tente plus grande que les autres, et un peu plus à l’écart. Estimant qu’il s’agit sans doutes de la tente du seigneur menant le siège. Ils décident alors de s’en prendre à lui. Hélas, ils sont très vite repérés par une patrouille et encerclés par une dizaine de lanciers génois. Ils tentent alors un coup de bluff en prétendant vouloir s’entretenir avec leur chef. Ils sont alors amenés devant un certains Laugier de Tencravel, l’un des vassaux du comte de Toulouse. Celui-ci demande alors à ses hommes de trucider mes compagnons (qui lui demandaient en gros de se rendre). Une brume surnaturelle surgit aussi tôt et le combat s’engage. Des hurlements inhumains se font entendre durant le combat. La brume disparaît aussi vite qu’elle est apparue. Plusieurs lanciers ont été blessés (soit par mes compagnons, soit entre eux), et plusieurs autres gisent au sol, se tenant la tête ou les yeux révulsés. Messires Pierre d’Astier et Hélion ont profité de la brume pour se saisir de Laugier de Tencravel, lui mettant une lame sous la gorge. Ils obtiennent de lui, contre sa vie, qu’il lève le siège, ce que Laugier de Tencravel s’engage à faire sur l’honneur. Il fait lever le siège et repart rejoindre les forces du comte de Toulouse stationnées non loin de là à Saint Gilles. Mes compagnons repartent alors vers Arles avant que l’aube ne se lève, laissant sur place les forces du comte de Barcelone ayant participé à la prise du château d’Albaron (ainsi que les quelques hauts dignitaires catalan qui l’avaient accompagné), et la vingtaine de chevaliers arlésiens qui les avaient accompagné pour secourir les assiégés.

    Une fois revenus en Arles ils vont rapidement rejoindre leurs refuges car le soleil est proche de se lever.

    Nuit du 14 au 15 juillet 1166.

    A leur réveil, mes compagnons trouvent devant leur demeure arlésienne (et pour Jean devant l’auberge du port où il réside), des badauds venus les féliciter. Il les suivent encore une fois dans la rue, les félicitant pour leur audace, jusqu’à la demeure des Porcellets où le comte de Barcelone a trouvé refuge. Ils l’y trouvent en compagnie du seigneur Guillaume Porcellet, d’Etienne d’Albaron, et de Bertrand des Baux. Ils ont devant eux une carte montrant l’avancement des troupes. Le château d’Albaron a tenu grâce à eux. La guerre de poursuit.

    Pour son héroïsme, messire Jean se voit offrir le titre de chevalier arlésien par l’évêque d’Arles, Raymond de Bollène, titre qu’il préfère décliner pour l’instant, ainsi qu’une rente annuelle. Raymond de Bollène lui cède également quelques terres qu’il possède du côté de Raphelle où l’élevage du mouton est la seule activité possible du fait de la pauvreté de la terre (il s’agit de ce qu’on appelle ici la Crau). Les terres possèdent une ferme fortifiée (du fait des brigandages et de son éloignement d’Arles de plusieurs lieues), tenue par une même famille d’une quinzaine de membres (anciens et patres compris).

    En août 1166 : J’informe messires Pierre d’Astier et Hélion que je viens de terminer de traduire le système d’écriture de la Gwrac’h grâce à des textes écrits en grec ancien que j’ai pu découvrir. Il s’agit très clairement pour moi de la retranscription des savoirs de la Gwrac’h en matière de Thaumaturgie. Ils me demandent donc de commencer immédiatement de retranscrire le contenu des plaques en argent dans un magnifique grimoire en latin avec des enluminures (grimoire acheté auprès des moines de l’abbaye de Montmajour). Je leur annonce qu’il me faudra environ un an pour le terminer.

    Pendant ce temps là, c’est la guerre en le comte de Barcelone et le comte de Toulouse en Argence (dans l’Aveyron), en Camargue, autour de Béziers, de Nîmes … avec la république de Gênes au milieu.

    En septembre 1166 : Les chevaliers arlésiens (réunis au palais des podestats) finissent par tous se ranger du coté du seigneur des Baux et du comte de Barcelone.

    En juin 1167 : Le comte de Toulouse perd et doit abandonner ses prétentions.

    En août 1167 : Au concile de Caraman, des évêchés cathares (Albi, Agen, Carcassonne et Toulouse) sont constitués (sous la conduite de Nicétas, évêque Bogomile de Constantinople).

    En août 1167 : J’ai enfin terminé de retranscrire les savoirs de Thaumaturgie de la Gwrac’h dans le magnifique ouvrage enluminé. J’en informe messires Pierre d’Astier et Hélion qui se mettent aussi tôt à s’en instruire.

    Ils se rendent ensuite à la tour des Mourgues (faisant partie des remparts sud d'Arles) pour mettre au courant messire Cérile, régent de la fondation Tremere d'Arles de leurs découvertes. Ils lui montrent l'ouvrage que je viens de créer pour eux. Il ne semble pas plus étonné que ça que de telles connaissances aient pu voir le jour en dehors de son clan. Il leur apprend que son clan connaît déjà les voies et rituels contenus dans l'ouvrage, l'une des voies ayant été développées par une de leurs lignées originaire de Lituanie, les Telyavélic. Il leur demande de ne pas répandre ces savoirs sans son consentement, la Thaumaturgie devant pour lui rester le secret et les prérogatives du clan Tremere (et leur principale force).

    En mai 1170 : La construction de la chapelle Saint Gabriel est achevée. Une très belle inauguration a lieu avec tout le beau-monde arlésien, et même le seigneur des Baux et son vassal Uc de Maillane (beau-père chanceux de messire Pierre d’Astier). Pierre d’Astier s’y trouve également (en la personne de son double, le mage Vitour). Saint Gabriel, qui est le carrefour de plusieurs voies romaines (et une étape pour bon nombre de pèlerins) possède désormais une magnifique chapelle à l’architecture fort originale.

    En 1173 : Un nouveau comte de Provence est nommé par le comte Alphonse 1er de Barcelone. Il s’agit de Raymond-Béranger IV, issu de la prestigieuse lignée des comtes de Barcelone.

    Le 18 avril 1176 : Dans l'île de Jarnègues (entre Tarascon et Beaucaire), un traité de paix entre Alphonse de Barcelone et Raymond de Toulouse est signé.

    En 1177 : Début de la construction du Pont d’Avignon par un certains Bénézet qui a eu une vision. C’est une inquiétude pour Arles qui ne possède qu’un pont flottant qui est parfois impraticable en cas de grosses crues … C’est un projet pharaonique né de la vision de ce Bénézet.

    Le 26 juillet 1178 : L'empereur Frédéric Barberousse fait son entrée dans la ville d'Arles avec l'impératrice et le plus jeune de ses fils, le prince Philippe. Il vient s’y faire couronner (symboliquement) à la grande surprise de toute la population, y compris chez les chevaliers arlésiens. La seule personne qui était au courant de ce déplacement était l’évêque Raymond de Bollène qui a su garder le secret. La raison de ce déplacement est qu’il n’a eu aucun soutien des chevaliers provençaux dans ses guerres en Lombardie où il a subi une lourde défaite, et où il a du se soumettre à l’autorité du pape. Il est vrai qu’en Provence on est occupé par bien d’autres conflits et que l’empereur est bien loin ...
         
    Le 30 juillet 1178 : Couronnement de l'Empereur romain germanique, Frédéric Ier Barberousse par l'archevêque d'Arles, Raymond de Bollène, en la prestigieuse cathédrale Saint Trophime. Le couronnement symbolique se fait sans les présences du comte de Barcelone Alphonse 1er et du comte de Provence Raymond-Béranger IV. L’empereur repart le lendemain même. La population ne s’est pas vraiment montrée enthousiaste par cet évènement pourtant extrêmement prestigieux.
         
    En mars 1179 : Troisième concile de Latran durant lequel est condamné le Catharisme.

    En mars 1179 : Les Tencravel, traditionnels alliés du comte de Toulouse, par peur de voir leurs biens confisqués pour éréthisme (ils accueillaient une grande population de cathares), choisissent de se ranger aux cotés du comte de Barcelone. Du coup, Raimond de Toulouse riposte en prenant le vicomté de Narbonne. La guerre reprend ...

    En 1180 : Arles perd son titre de capitale de la Provence au profit d’Aix, plus calme. En effet, Arles connaît de nombreux conflits entre quartiers, des mercenaires y sont couramment employés, des hérétiques y sont découverts ... Le comte Raymond-Bérenger IV choisit Aix comme résidence de la cour comtale, au détriment d'Arles, jugée trop turbulente. Les arlésiens sont furieux, y compris évidemment les chevaliers arlésiens.

    En 1180 : Pour calmer la colère des arlésiens qui ont vu leur ville perdre son statut de capitale de la Provence, le comte de Provence lui donne le statut de République, comme les grandes villes d’Italie avec lesquelles elle commerce beaucoup. Après la création de la république d’Arles et la disparition de conflits internes entre quartiers de la cité, les habitants décident d'enfermer le vieux Bourg, le Bourg-neuf et le Marché dans une nouvelle enceinte dont les travaux demanderont sans doutes une dizaine d’années (et de restaurer certaines parties des remparts arlésiens parfois en mauvais état).

    Toujours en 1180 : L’évêque d’Arles, dans le cadre de la réfection des enceintes de la cité, demande à Pierre d’Astier s’il peut prendre en charge la réfection de la tour décumane est. Il s’agit d’un chantier important (et donc prestigieux) pour la cité. Celui-ci accepte.

    Le 5 avril 1181 : Le comte de Provence, Raimond-Béranger III meurt assassiné près de Montpellier par des hommes d’Adhémar de Murviel (tout comme fut tué Béranger-Raimond en 1144 à Mauguio par les forces de la république de Gênes). Alphonse 1er de Barcelone nomme alors en urgence son frère Sanche à la tête de la Provence.

    En 1184 : Alphonse 1er de Barcelone renvoie son frère Sanche, furieux qu’il ait passé un traité de paix trop avantageux avec les toulousains.

    En 1185 : Fin de la construction du Pont d’Avignon. C’est un peu une déception pour les Avignonnais. Le pont, très long, est trop étroit pour laisser se croiser deux chariots et son péage est cher. Du coup les gens continuent d’utiliser les bacs à traille.

    De 1185 à 1189 : Des révoltes et des guerres privées éclatent en Provence. La Provence souffre d’un certains vide du pouvoir après la trahison de Sanche (c’est son frère Alphonse 1er qui gère la Provence à distance).

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    Pendant ce temps là en Terre Sainte :

    Le 4 juillet 1187 : Une grande bataille a lieu à Hattin. Le massacre de milliers de chevaliers chrétiens et mercenaires a lieu. Le prince de Jérusalem, Guy de Lusignan, est fait prisonnier (comme bien d’autres nobles), et Renaud de Chatillon, un puissant seigneur local est décapité par Saladin. Une relique de la vraie croix et saisie par les musulmans à cette occasion.

    Du 20 septembre au 2 octobre 1187 : Jérusalem est assiégée puis prise par Saladin a lieu. La ville a été défendue valeureusement par un certains chevalier Balian.

    Il ne reste bientôt plus qu’Antioche, Tyr (lieu d’exil des chevaliers d’Ascalon, d’Acre, et de Jérusalem), et Tripoli sous la coupe des chrétiens. Tout le reste est tombé aux mains des musulmans.

    Le 29 octobre 1187 : Le pape Grégoire VIII lance un appel à la croisade. Il faudra au moins deux ou trois ans pour réunir les armées.

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    En octobre 1188 : A la surprise générale, Guillaume Porcellet bat le seigneur Amiel de Fos dans une guerre privée (Amiel de Fos avait insulté les Porcellets durant les guerres baussenques et avait toujours refusé de s’excuser). Cela permet à Guillaume Porcellet de mettre la main sur Martigues et sur quelques possessions dans la ville d’Aix. En fait, il n’y a pas eu d’affrontement. Lorsque le seigneur Amiel de Fos a vu arriver les mercenaires génois recrutés par Guillaume Porcellet, il a reconnu sa défaite et s’est excusé des insultes faites une vingtaine d’années plus tôt.

    En 1189 :

    Pierre d’Astier a la quarantaine (45 ans), tout comme Hélion et Vitour (l’assistante d’Hélion a la soixantaine, mais c’est une goule). En plus d’être seigneur de Mas Blanc et seigneur de Montredon, Pierre d’Astier devient également seigneur de Maillane au mois de septembre. En effet, le seigneur Uc de Maillane meurt en juillet 1189 à l’âge de 67 ans entre les cuisses d’une de ses servantes.

    Douce de Maillane a quand à elle 40 ans. Elle a eu dix enfants. Tous les enfants sont en bonne santé, et Douce de Maillane aussi. Les gens disent que c’est grâce aux bonnes œuvres de Pierre d’Astier (il a fait construire la chapelle de Saint Gabriel et est en train de faire restaurer la tour décumane est des remparts d’Arles), à ses actes héroïques, et à sa proximité avec Rodolphe (qui a lui aussi la soixantaine et se porte fort bien, veillant toujours sur les Alyscamps). Bon, nous savons qu’en fait cette vitalité extraordinaire est due à la maîtrise en Corporem de Vitour qui a pris la place de Pierre d’Astier auprès de Douce ...

    Toujours en 1189 : Alphonse 1er n’a pas d’autre choix que de lancer une campagne militaire contre les seigneurs de haute Provence qui se rebellent. Cela fait toujours suite au vide laissé par la révocation de son frère Sanche à la tête de la Provence.

    Le 26 janvier 1190 : Dans l'île de Jarnègues a lieu le renouvellement du traité de paix (signé en 1176 au même endroit) entre Alphonse Ier et Raymond de Toulouse.

    En novembre 1190 : Le pape Célestin III accorde les pleins pouvoirs au nouvel archevêque d'Arles (Imbert d’Eyguières) pour extirper le mal en Arles (pillages des marchands, arrivée trop nombreuse de mercenaires, et accueil d’hérétiques) et lui permet d’user à sa convenance de l’excommunication.

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    Pendant ce temps là en Terre Sainte :

    Le 10 juin 1190 : Frédéric 1er Barberousse se noie à l’âge de 67 ans en traversant la rivière Seleph en Turquie alors qu’il était à la tête d’une armée de 100.000 hommes qui se disperse aussi tôt.

    Le 20 avril 1191 : Philippe Auguste arrive en Terre Sainte. Il n’a pas réussi à rallier derrière sa bannière le comte de Toulouse, le comte de Barcelone, et les chevaliers provençaux bien trop occupés à d’autres conflits.

    Le 6 mai 1191 : Richard Coeur de Lion arrive à son tour et prend l’île de Chypre aux byzantins (les sujets de discordes sont nombreux entre chrétiens romains et byzantins).

    Le 12 juillet 1191 : Les croisés reprennent Saint Jean d’Acres.

    Le 3 août 1191 : Philippe Auguste repart de Terre Sainte pour régler des problèmes en France.

    Le 2 septembre 1192 : Richard Coeur de Lion finit, après une longue campagne, par signer un accord de paix (pour 5 ans) avec Saladin et repart en octobre 1192. Le traité de paix stipule que Jérusalem reste aux mains des musulmans, mais les pèlerins peuvent y venir librement (et sans payer de taxes). Les chrétiens armés et armurés n’y sont pas autorisés.

    Au cours de cette croisade, les chrétiens ont tout de même réussi à reprendre une bonne partie de la côte (dont Ascalon, Jaffa, Césarée, Tortose …), mais pas Sidon, Beyrouth ou Gibelet.

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    En 1193 : Par le traité d’Aix, Alphonse II de Provence (fils d’Alphonse 1er) épouse Garsenda de Forcalquier, mariage qui permet l’union des deux comtés.

    En 1194 : Mort de Raimond V, comte de Toulouse.

    En 1195 : La construction de la nouvelle enceinte (qui entoure le vieux Bourg, le Bourg-neuf, et le Marché) commencée en 1180 est terminée.

    En 1195 : La tour décumane est est enfin restaurée. Cela augmente encore le prestige de Pierre d’Astier qui en aura désormais la charge (ainsi que sa descendance).

    En 1195 : Hélion est devenu le propriétaire de la prestigieuse apothicairerie d'Arles, la plus ancienne de France. Il utilise les pouvoirs de Vitour pour se rajeunir et transférer ses possessions à cette version plus jeune (mais toujours aussi pale) de lui. De même, il a fait rajeunir physiquement son assistante pour qu'elle puisse continuer à pratiquer son métier de préparatrice en potions et autres onguents dans son cabinet de médecin.

    En 1195 : Pierre d’Astier et Hélion Sanguérius ont terminé de se familiariser avec les rudiments de la Thaumaturgie de la Gwrac’h.

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    En 1195 : Alors que messires Pierre d’Astier, Hélion, et Jean arpentent le versant nord des Alpilles (juste au dessus de Saint Rémy) et qu’ils arrivent aux abords du lac du Peiroou (un lieu de baignade bien connu des jeunes des environs), ils sont témoins d’une scène étrange.

    Ils voient un caïnite (ils en sont convaincu), dont le corps est couvert de scarifications, poursuivi par deux autres caïnites habillés comme pourraient l’être des romains. Les poursuivant caïnites sont une Nosfératu, et un Cappadocien. Arrivés au bord de l’étang du Peiroou, le Cappadocien ralentis le fuyard au moyen de ses pouvoirs de Mortis, et celui-ci est rapidement détruit par les terribles griffes de la Nosfératu. Le corps du caïnite scarifié chute dans le lac, son sang se répandant parmi les eaux avant que son corps ne soit plus que cendres. Les deux caïnites repartent en suite pour Arles.

    Le sang de la créature s’écoule alors vers une cité romaine située en contrebas du lac (ce qui étonne mes compagnons car il n’y a pas de cité en contrebas, en dehors de quelques restes de ruines). L’eau alimente une source où les citoyens romains viennent se désaltérer. Puis la cité entre en conflit avec la cité d’Arles voisine. Une légion romaine est alors mandatée pour venir mater les velléités d’indépendance de la cité qui est par la suite désertée. Puis les années passent, les restes de la cité sont petit à petit enfouis par les ruissellements en provenance des Alpilles, et celle-ci sombre dans l’oubli des âges.

    Bonisagus (David)

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