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    Partie 32 - Un tableau signé Malkav et une prêtresse de Tyr nommée Abdeshmoun

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    Partie 32 - Un tableau signé Malkav et une prêtresse de Tyr nommée Abdeshmoun Empty Partie 32 - Un tableau signé Malkav et une prêtresse de Tyr nommée Abdeshmoun

    Message par Bonisagus (David) Lun 20 Juin - 18:32

    Partie du 17 juin 2022.

    Joueurs présents :
    - Julien (Pierre d'Astier – Brujah chevalier arlésien).
    - Quentin (Hélion Sanguérius – Cappadocien médecin arlésien).
    - David (Jean - Brujah camarguais).

    -----------------------------------------------------------------------------


    Fin de la longue nuit du 31 décembre 1197 au 1er janvier 1198

    Mes compagnons se retrouvèrent donc devant l’immense tour de garde de Lunargent après une marche indéfinissablement longue dans la nuit (visiblement en cet endroit, la nuit semblait ne plus finir).

    Faisant plus de quand cent pieds de haut pour presque cent de diamètre à sa base (diamètre qui rétrécissait en hauteur), celle-ci ne comportait aucune ouverture (en dehors de l’entrée), et aucune trace de maçonnerie (la pierre noire dont elle était faite était parfaitement lisse, preuve d’une construction magique). Des ronces aux épines argentées et des roses brillaient sous l’éclat de l’immense Lune qui semblait comme figée dans le ciel.

    Le rez-de-chaussée de la tour était une immense pièce vide à l’exception de colonnes de soutènement du plafond qui se trouvait à 12 pieds au dessus nous de nous. Sur les murs et les colonnes se trouvaient sculptés des motifs floraux qui rappelaient tous des ronces, agrémentées de ci de là par quelques roses. Un large escalier qui s’appuyait sur l’intérieur du mur de la tour menait à l’étage supérieur.

    Au centre de la tour se trouvait un grand être féerique de sept pieds de haut, à la peau noire comme la nuit, et dont les yeux eux aussi noirs étaient emplis d’étoiles. Il portait une immense robe également noire parsemée d’étoiles.

    Il savait ce que mes compagnons venaient faire en cet endroit et leur dit, totalement impassible, qu’ils trouveraient Malkav en haut de la tour.

    Les salles circulaires que mes compagnons découvrirent se ressemblaient toutes et diminuaient en diamètre au fur et à mesure qu’ils montaient.

    Aux deux-tiers de la tour ils découvrirent une pièce différente. Celle-ci était envahie en certains endroits par des ronces séchées dans lesquelles pouvaient être devinées des sortes d’alvéoles. L’Auspex de messire Hélion se déclencha et emmena mes compagnons dans le passé.

    Ils virent les douze sœurs de Lamriel arriver dans cet endroit. Ils les virent s’endormir les unes à coté des autres. Puis le temps passa et des ronces commencèrent à pousser autour d’elle, sortant des murs pourtant sans interstices de la tour. Au bout de quelques années, les ronces avaient formé comme des cocons protecteurs autour de celles-ci. Les ronces se desséchèrent ensuite. Les siècles passèrent. Très récemment, mes compagnons virent une lueur bleutée bien connue apparaître dans la pièce. L’âme de Malkav venait de retrouver les douze sœurs et se glissa dans leurs corps. Les douze sœurs s’éveillèrent alors, s’extirpèrent de leurs cocons de ronces, et poursuivirent leur ascension des derniers étages de la tour.

    Mes compagnons finirent eux aussi par atteindre la dernière salle de la tour.

    Ils y découvrirent les douze sœurs en train de peindre sur des panneaux de bois qui étaient disposés de façon à recouvrir la totalité des murs de cette pièce circulaire de quarante pieds de diamètre. Sur les panneaux étaient en train d’être dessinés la ville de Jérusalem et ses environs immédiats (le mont Sion, les ruines de l’ancienne cité de David, le mont des oliviers, la vallée de Hinon …). Sous la ville de Jérusalem se trouvait une masse noire inquiétante et mouvante symbolisant ses souterrains. Partout sur le décor se trouvaient des dizaines de masses noires en mouvement que mes compagnons devinèrent être des caïnites. Leur nombre était très difficile à apprécier, tant ceux-ci se déplaçaient, disparaissaient et apparaissaient sans cesse ...

    Tout en continuant à peindre, les douze sœurs s’adressèrent à l’unisson de leurs douze voix à mes compagnons : « Je suis votre débiteur. Vous avez sauvé mon âme et donc tous ceux de mon sang. Que puis-je faire pour payer ma dette envers vous ? »

    Une discussion s’engagea alors entre mes compagnons et celui qui se faisait appeler Malkav.

    Il leur expliqua qu’il était en train de préparer le rituel d’oubli. Que celui-ci toucherait d’abord les caïnites de Jérusalem et de ses environs, puis qu’il s’étendrait à toute la création, frappant tous les caïnites, où qu’il se trouve. Il leur dit qu’il faisait ceci à la demande de ses semblables (les autres antédiluviens fondateurs des clans de caïnites) et qu’il avait déjà effectué ce rituel par le passé.

    Il leur dit que de plus en plus de « furores », ces caïnites qui remettaient en question l’ordre établi, étaient créés. Parmi ces jeunes caïnites, la croyance dans le livre de Nod était en train de faiblir. Pour beaucoup d’entre eux, Caïn et l’histoire de sa malédiction divine étaient de simples mythes, certains d’entre eux remettant même en question l’existence des treize fondateurs de clans ... Si Caïn n’avait jamais existé, alors pourquoi respecter les sept traditions qu’il avait édicté lorsqu’il était le roi d’Enoch, la première cité ? Pourquoi se cacher des mortels ? Pourquoi se restreindre pour les étreindre ? Pourquoi se soumettre aux anciens ?

    Le but de son rituel était de renforcer la croyance des caïnites dans le livre de Nod et donc dans les lois qui avaient été édictées par Caïn. Le but était que les jeunes caïnites respectent de nouveau l’autorité de leurs anciens, et que donc ils respectent les lois issues du tout premier d’entre eux. Il fallait par dessus tout que les caïnites continuent à respecter la loi du silence de sang et celle de la progéniture, afin que les mortels n’en viennent pas, sous la pression du nombre sans cesse croissant des caïnites, à se révolter contre eux comme ils le firent dans la seconde cité.

    Malkav évoqua la seconde cité et ce moment où il dut tuer l’un de ses infants, Du’Uzu, pour avoir osé infanter sans son autorisation celle qui devint un jour la Gwrac’h.

    Malkav connaissait les risques du rituel, il savait qu’un certains nombres de caïnites sombreraient à la bête en subissant son effet et seraient perdus à elle, mais pour lui c’était un effet secondaire bien insignifiant par rapport au risque de laisser les choses continuer ainsi.

    Malkav dit qu’il était désormais bien incapable de retirer la malédiction que messire Pierre d’Astier portait après avoir diablerisé la Gwrac’h (malédiction que Malkav avait lancé sur la Gwrac’h alors qu’elle fuyait la seconde cité). Malkav lui expliqua que son corps ayant été détruit autrefois (scène à laquelle mes compagnons avaient assisté en arrivant à Pétra grâce à l’Auspex de messire Hélion), sa nouvelle forme au sein des douze sœurs était faible et bien incapable de le faire.

    Malkav dit cependant à messire d’Astier que le rituel qu’ils avaient découvert dans le temple de la « Sombre Mère » pourrait peut être réaliser l’exploit de briser cette malédiction. Mais comment trouver le sang d’une créature de puissance divine en relation avec la mort, l’un des deux composants nécessaires à la plus puissante version du rituel ? L’autre composant, le sang d’une créature de puissance divine de nature féerique leur sembla plus simple à se procurer : peut être que le gigantesque et bienveillant dragon des brumes accepterait d'y pourvoir ...

    Alors que messire Pierre d’Astier semblait assez réceptif aux arguments de Malkav quand à l’intérêt du rituel d’oubli, messire Hélion (et dans une moindre mesure messire Jean) se montra plus dubitatif. Pourquoi enlever ainsi leur libre arbitre aux caïnites ? Pourquoi ne pas leur laisser le soin de gérer eux-mêmes ce genre de problème ?

    Malkav apprit également à mes compagnons que les fondateurs des clans ne se mêlaient plus à leurs descendances et ce depuis fort longtemps. C’était un choix qu’ils avaient fait, et qu’il ne pouvait pas y déroger.

    A propos d’Adonijah, qu’il appelait son « très vieil ami », il leur dit que celui-ci était tout simplement un vieux radoteur qui avait peur de son ombre, mais qu’il était son « très vieil ami ».

    Malkav leur dit également que la vision qu’ils avaient eu de l’avenir dans le bassin du temple de la « Sombre Mère » (vision dans laquelle ils avaient vu dame Kemintiri et dame Thaven se jeter à leurs gorges) était ce qui risquait d’arriver dans le futur. Peut être n’était-ce qu’une simple peur de leur part ?

    Malkav leur dit également que le sang qu’ils avaient récupéré au bassin d’Ezéchias était « en quelque sorte » son sang, mais il resta très mystérieux quand aux effets qu’il pourrait avoir sur eux s’ils le buvaient.

    Lamriel, dont la logique avait autrefois pointé l’incohérence entre la nature changeante de la création Divine et l’incapacité à changer des caïnites, avait visiblement lui aussi commencé à sa façon à remettre en question le récit fondateur de leur race, ce qui avait provoqué la colère de son sire dont il avait du piéger l’âme en lui pour échapper à la destruction.

    Malkav étant désormais leur débiteur, il leur demanda enfin ce qu’il devait faire. Les douze sœurs leur tendirent alors leurs pinceaux, comme pour leur signifier qu’il leur revenait de choisir : effectuer le rituel, et accepter que les caïnites perdent leur libre arbitre et que certains d’entre eux sombrent à la bête, ou alors laisser les choses continuer à se dégrader jusqu’à ce qu’une catastrophe arrive.

    Pendant que mes compagnons dissertaient entre eux sur ce dilemme devant lequel ils se trouvaient, les douze sœurs elles s’adressaient (toujours à l’unisson de leurs douze voix) aux ombres des caïnites qui se déplaçaient sur la toile de Jérusalem.

    En regardant une grande ombre qui allait en compagnie d’une plus petite dans les souterrains sombres de Jérusalem (que mes compagnon devinèrent être le Baali Bokrug et son sire) : « Témoin de tellement de choses horribles, je ne t'ai pas oublié ».

    En regardant une ombre qui se trouvait dans l’auberge de frère Bernardus et que mes compagnons devinèrent être celui-ci : « Pitié pour toi, tes tourments ne font que commencer ».

    En regardant une ombre qui se déplaçait avec une plus petite dans le quartier Arménien (que me compagnons devinèrent être la Malkavienne Jeannette d’Avignon en compagnie de l’enfant Ravnos Yasmina) : « De mon sang depuis si peu de temps, et déjà tant de compréhension dans ton regard ».

    Les douze sœurs tournèrent ensuite leur regard vers une ombre un peu différente des autres (de par sa texture vaporeuse et grise) qui se trouvait à l’extérieur des murs de Jérusalem dans une vallée située quelques kilomètres après le Mont Sion. Mes compagnons reconnurent aussi tôt le campement d’Adonijah. A son attention elles dirent : « Mon très vieil ami, quel dommage que tu ne rejoues sans cesse le même morceau »

    Les douze sœurs eurent ensuite une réaction violente qui contrasta avec la totale maîtrise d’elle que mes compagnons avaient pu observer jusque là. Elles sortirent toutes leurs canines et se mirent à grogner à l’unisson lorsqu’elles virent apparaître sur la toile une ombre se déplaçant très rapidement pour se rendre aux ruines de la cité de David. Mes compagnons comprirent immédiatement qu’il s’agissait de l’énigmatique Mandalay. Au moyen de leurs pinceaux elles tentèrent alors d’effacer cette ombre qui semblait anticiper leurs coups de pinceaux. En même temps qu’elles essayaient de l’effacer, elles crièrent : « Abomination sans nom, nous ne te laisserons pas faire ! » Ce fut sans succès, puisque l’ombre sortit de la fresque aussi rapidement qu’elle y était entrée. Les douze sœurs rajoutèrent juste à son propos qu’il avait déjà tué bien des leurs ...

    Elles tendirent ensuite de nouveau leurs pinceaux à mes compagnons.

    Messire Jean se saisit l’un d’entre eux et effaça très simplement le jeune Baali Bokrug qui leur avait causé tant de soucis (c’est lui qui avait corrompu son sire Malkavien). Le sire de Bokrug continua son chemin seul, comme si de rien n’était.

    Mes compagnons obtinrent de Malkav qu’il ne pratique pas tout de suite son rituel, et qu’il leur laisse quelques mois de réflexion quand aux conséquences du rituel d’oubli, mais aussi quand au devenir de la race des caïnites …

    Malkav accepta ensuite de les renvoyer dans leur monde au campement d’Adonijah (il leur demanda de saluer de sa part son « très vieil ami »). Des ronces commencèrent à grimper autour des jambes de mes compagnons, puis les couvrirent entièrement avant de les attirer dans le sol.

    Ils apparurent alors avec toutes leurs possessions devant le feu de camp et la hutte d’Adonijah dont le visage d’habitude si impassible marqua une interrogation.

    Mes compagnons lui faire part de leur rencontre avec Malkav et des arguments que celui-ci avait employé pour tenter de les convaincre du bien fondé du rituel. Pour Adonijah, le pouvoir de persuasion de Malkav avait été particulièrement efficace sur messire d’Astier, et d’après lui celui-ci s’était laissé berner. Pour Adonijah, ils n’étaient visiblement pas de taille à affronter un tel adversaire ...

    Pour Adonijah, les antédiluviens devaient comprendre que les temps étaient en train de changer et qu’ils devaient désormais faire confiance à leurs infants. Oui, il y avait un risque à ne pas essayer d’influencer leurs infants en renonçant à ce rituel, mais comment leurs infants pourraient-ils apprendre de leurs erreurs et grandir s’ils étaient ainsi sans cesse influencés par les manigances des fondateurs des clans ?

    Adonijah leur rendit les effets personnels que mes compagnons lui avaient confié le temps de leur voyage en Arcadie et les congédia, leur disant qu’il avait besoin de réfléchir à tout ceci.

    Mes compagnons apprirent également de leur conversation avec Adonijah que celui-ci était bel et bien un caïnite comme eux (ce que ne trahis pas son aura), et qu’il était même l’un des infants de Malkav.

    Mes compagnons rejoignirent ensuite la citerne leur tenant lieu de refuge à proximité de l’auberge de frère Bernardus. Ils croisèrent non loin trois prostituées italiennes habituées des lieux en plein conflit avec une patrouille de gardes sarrasins bien décidés à les chasser de leur lieu de racolage.

    En tentant d’étudier la gemme lumineuse trouvée dans le repaire du troll en Arcadie, l’Auspex d’Hélion se déclencha. Mes compagnons eurent alors une vision du passé. Ils se trouvaient sur une zone côtière entourés d’une foule de plusieurs milliers de mortels vêtus comme on peut le voir sur des sculptures, des peintures, ou des mosaïques des temps anciens (Arles a longtemps été romaine et certains de ces vestiges du passé existent encore). Mes compagnons étaient dans le corps d’un individu que la foule acclamait comme étant « Abdeshmoun ». Ils scandaient également le nom d’un certain « Melqart ». Des animaux, puis des esclaves, et enfin des enfants du peuple, étaient ligotés puis disposés dans les mains d’une statue gigantesque dont les bras étaient articulés et levés au moyen de chaînes. Les sacrifiés étaient ainsi hissés jusqu’à la bouche de la statue dans laquelle brûlait un brasier, et y étaient engouffrés pour finir ainsi leur existence, brûlés vifs.

    Hélion entraperçu vaguement un visage dans la gemme grâce à sa maîtrise de l’Auspex.

    Mes compagnons sombrèrent bientôt dans leur profond sommeil diurne si bienvenu après plusieurs jours passés en Arcadie sans la possibilité de trouver un réel repos réparateur. Mes compagnons furent réveillés brusquement grâce à l’emploi de l’un de leurs rituels de Thaumaturgie. Ils virent une lueur bleutée s’échapper de la gemme trouvée en Arcadie. Celle-ci rappela l’espace d’un instant la lueur bleutée qu’avait formé l’âme de Malkav lorsqu’ils la libérèrent du corps des chevaliers du Lilas (mais sans forme vraiment identifiable).

    La lueur bleutée tenta de prendre possession de messire Jean qui parvint à résister à cette attaque. La lueur bleutée s’enfuit ensuite par l’ouverture qui permettait d’accéder dans la citerne. Quelques instants plus tard, alors que mes compagnons sombraient de nouveau dans le sommeil, incapables de résister plus longtemps, le cri d’une femme retentit.

    -----------------------------------------------------------------------------

    Nuit du 1er au 2 janvier 1198.

    Une fois éveillés mes compagnons purent constater que les trois prostituées italiennes habituelles n’étaient plus que deux. En entamant une discussion avec elles ils purent apprendre que la troisième, une certaine Mathilda, logeait comme elles non loin. Ils se rendirent à sa minuscule maison et, après avoir fracturé la serrure, ils purent constater que Mathilda ne s’y trouvait pas.

    Messire Hélion prit l’un des effets personnels de la prostituée et réalisa son rituel destiné à rechercher le propriétaire d’un objet. La direction indiquée était le nord.

    Mes compagnons se rendirent bientôt compte que la trace de Mathilda les menait jusqu’à la Porte Nouvelle (l’une des deux portes extérieures qui donnent sur le quartier chrétien, avec la porte de Jaffa) gardée par deux gardes sarrasins. Après avoir récupéré leurs chevaux, mes compagnons entamèrent des négociations avec les deux gardes. Lorsque les gardes apprirent que messire Hélion était un ami de dame Aisha bint Wahiba (et avec l’aide de quelques pièces), ils acceptèrent de laisser sortir mes compagnons. Hélas, quelques kilomètres plus tard, le rituel de messire Hélion cessa de fonctionner subitement. Mes compagnons décidèrent donc de revenir à Jérusalem.

    En pénétrant de nouveau dans le quartier chrétien, mes compagnons passèrent devant le Saint Sépulcre (dont l’aura de Foi était incommodante pour eux), et devant le presbytère où se trouvaient les archives du quartier chrétien. De la lumière était visible par ses fenêtres. Les trois clercs du presbytère et leur chef Jurgen Gerhardt (que mes compagnons avaient rencontré une première fois au bassin d’Ezéchias lors de l’apparition des tâches de sang luminescentes), travaillaient parfois tard dans la nuit. Mes compagnons décidèrent d’aller demander leur aide afin d’essayer d’en apprendre un peu plus sur ces « Abdeshmoun » et « Melqart ».

    Au bout de quelques heures de recherches, ils découvrirent que Melqart était une divinité païenne des temps anciens qui avaient été adorée sur la côte de la Terre Sainte, et notamment à Tyr dont elle avait été la divinité tutélaire.

    En poursuivant leurs recherches sur l’histoire de la ville de Tyr, ils découvrirent deux éléments historiques majeurs en relation avec celle-ci.

    Ils apprirent qu’Alexandre le grand, durant ses campagnes de conquête, avait essayé d'obtenir de pouvoir prier au grand temple de Melqart à Tyr. Cela lui ayant été refusé, il en était entré dans une colère folle et avait assiégé la cité. Après sept mois de siège sans résultats, il décida de relier la partie continentale et la partie insulaire grâce à une immense chaussée (depuis, la ville de Tyr est formée par une presqu’île). Il parvint ainsi à faire tomber la ville. Après qu’un massacre fut commis, il put aller enfin prier au temple de Melqart.

    Il apprirent également des choses plus anciennes, ayant trait aux conquêtes de Nabuchodonozor. Dans cet ouvrage, Abdeshmoun était évoquée comme étant une prêtresse du dieu païen Melqart, et était également la fille du roi Ithobaal III de Tyr.

    Forts de ces informations, mes compagnons décidèrent de se rendre immédiatement à Tyr pour poursuivre leur enquête sur cette Abdeshmoun. Ils prirent donc leurs chevaux, et quatre nuits plus tard d’une chevauchée prudente pour ménager leurs montures, mes compagnons arrivèrent en vue de la ville de Tyr (la croisade actuelle s’était concentrée autour de la citadelle de Toron, plus à l’intérieur des terres).

    -----------------------------------------------------------------------------

    Fin de la nuit du 3 au 4 janvier 1198.

    La ville de Tyr était composée de trois parties. Une partie continentale sur laquelle était visibles les restes (visiblement inachevés) d’un gigantesque cirque romain. Autour de ce monument ancien se trouvaient des habitations qui avaient visiblement souffert de combats récents, mais dont une bonne partie étaient de nouveau habités. Une partie insulaire comportant une imposante fortification que mes compagnons reconnurent comme étant celle de leur vision du passé (mais lors de cette vision, celle-ci était encore séparée de la partie continentale). Et enfin une chaussée reliant la partie continentale de la partie insulaire, comportant des habitations totalement dévastées par ce qui avait du être un siège et qui semblait avoir été désertée par tous ses habitants (il s’agissait de la chaussée que d’après les textes anciens Alexandre le Grand avait fait édifier pour relier la partie insulaire à la partie continentale et faire tomber la cité).

    A peine arrivés aux abords de l’antique cirque romain, l’Auspex de messire Hélion se déclencha de nouveau et emmena mes compagnons avec lui dans une nouvelle vision du passé.

    L’île était alors séparée de la partie continentale par un bras de mer (donc cela se passait avant la prise de la cité par Alexandre le Grand). Un roi, que les PJs identifient comme étant Nabuchodonosor (sans savoir comment), s'attaqua à Tyr qui avait osé montrer des signes de rébellion contre lui (comme bien d’autres cités de la région à l’époque, telle Jérusalem que Nabuchodonosor dévasta - le grand temple de Salomon y compris – et emmena une partie de sa population en esclavage à Babylone).

    Une tentative de tractation eu lieu entre Nabuchodonosor et la représentante désignée de la ville : une jeune femme très charismatique que mes compagnons identifièrent comme étant Abdeshmoun. Les tractations eurent lieu justement sur la partie continentale où se trouvaient en cet instant mes compagnons, et où la jeune prêtresse de Melqart avait débarqué avec sa cour. Nabuchodonosor fit alors des avances à la jeune femme qui les repoussa, se moqua de lui, et le fit entrer dans une rage folle. Abdeshmoun repartit ensuite dans sa cité fortifiée.

    Nabuchodonosor fit assiéger la ville pendant treize ans avant de parvenir enfin à ses buts (les assiégés étaient épuisés et à court de ressources). La prêtresse provocatrice fut alors livrée au conquérant (toujours sur la partie continentale).

    Elle fut alors amenée dans ce qui ressemblait à une sorte de temple souterrain (à l’endroit même où plus tard les romains construisirent leur cirque). Elle fut ligotée sur un autel, puis elle fut livrée à Nabuchodonosor qui abusa d’elle. Pendant qu’il abusait d’elle, Abdeshmoun invoqua à plusieurs reprises le nom de Melqart, comme si elle demandait à la divinité de maudire Nabuchodonosor, encore et encore.

    Nabuchodonosor fit ensuite pratiquer un étrange rituel sur elle par des mages à son service. A la fin du rituel la gemme retrouvée par mes compagnons en Arcadie fut insérée dans la bouche d’Abdeshmoun, puis les lèvres de la prêtresse furent cousues au moyen d’une lanière de cuir (peut être que le rituel était destiné à enfermer son âme dans la gemme). Puis, Nabuchodonosor étrangla Abdeshmoun de ses propres mains.

    La vision s’effaça alors que fut sceller la pièce où tout ceci venait d’avoir lieu au moyen d’un imposant mur de pierres taillées. Mes compagnons virent ensuite Nabuchodonosor repartir de la cité rebelle de Tyr enfin soumise.

    Mes compagnons furent alors apostrophés en lingua franca par un individu dissimulé dans les ombres : "Bienvenue sur le domaine du prince Nicolao, nobles visiteurs. Qu'est-ce qui vous amène dans les ruines de la nécropole de notre cité ?".

    L’Auspex d’Hélion lui permit de débusquer rapidement l’individu, et celui-ci accepta d’apparaître à la vue de tous. Il s’agissait d’un de ces caïnites que mes compagnons nomment Nosfératus, créatures à l’apparence hideuse ?

    Après que mes compagnons eurent indiqué qu’ils voulaient rencontrer le prince de la cité, le Nosfératu répondant au nom de Timéo, leur demanda de l’attendre sur la partie continentale pendant qu’il allait prévenir le prince de leur présence.

    Peu de temps après, Timéo vint de nouveau à leur rencontre et les informa que le prince Nicolao était disposé à les recevoir. Il fit ainsi traverser à mes compagnons les ruines désertes de la chaussée. Il leur fit ensuite franchir l’imposante porte des fortifications de Tyr sans difficulté (Timéo connaissait visiblement bien le garde en faction), et c’est ainsi que mes compagnons se retrouvèrent à arpenter les magnifiques rues pavées de l’antique cité de Tyr.

    A peine après avoir franchi les murs de la vieille ville, mes compagnons passèrent devant une cathédrale qui venait à peine d’être achevée et une immense demeure fortifiée extrêmement récente également qui était en fait une commanderie templière.

    Timéo leur fit alors emprunter un large escalier descendant qui menait à un des entrepôts souterrain de Tyr. Il contenait des denrées diverses sans doutes à destination de l'Europe : du pourpre (une teinture rouge violacée que l’on tire de certains coquillages), du sucre, des verreries (des bols, des coupes, mais également de petits carreaux de verre plats utilisés en Orient pour laisser entrer la lumière par les fenêtres, et très prisés depuis peu en Italie), des pièces de soie .... Ils découvrirent une immense et visiblement très ancienne pièce avec des colonnades et des bassins vides. Les piliers étaient baignés par d'inquiétantes ombres, et sur leurs chapiteaux mes compagnons purent observer des gravures visiblement païennes (et notamment un homme combattant des lions et bien d’autres créatures monstrueuses).

    Au fond de la pièce se trouvait une forme d'ombres, le prince Nicolao, devant laquelle le Nosfératu s’inclina avec respect. L’Auspex d’Hélion lui montra très clairement qu’il n’y avait aucune aura dans cette forme ténébreuse, comme s’il s’agissait de simples ombres ...

    Les présentations d’usage eurent lieu. Le prince sembla satisfait d’apprendre que messire d’Astier était le prince d’Arles, que mes compagnons connaissaient bien Balhard, le prince Lasombra de Marseille, que messires Hélion et d’Astier faisaient parti de sa cour (ils avaient d’ailleurs apporté leur soutien à messire Balhard lors de son accession à la position de prince de Marseille), et que messire d’Astier possédait même un domaine sur Marseille (celui des Montredon).

    Le prince Nicolao dit avoir entendu autrefois son sire parler de l’histoire de cette Abdeshmoun, et que celle-ci avait en effet failli provoquer la chute de la cité par son attitude arrogante et irresponsable (elle aurait sans doutes du pour lui répondre favorablement aux avances d’un roi de la puissance de Nabuchodonosor). Il autorisa mes compagnons à poursuivre leurs recherches à propos de cette Abdeshmoun sur la partie continentale de Tyr (dans les alentours des ruines du cirque romains où mes compagnons avaient eu une vision du passé). Le prince demanda à être tenu au courant de ce que mes compagnons pourraient découvrir au cours de leurs investigations et demanda à son serviteur Timéo de les aider dans leurs recherches. Mes compagnons pourraient également trouver refuge et se nourrir sur la partie continentale et les ruines du cirque (qui servaient également de nécropole à la cité).

    Timéo accompagna de nouveau mes compagnons à travers la chaussée. Il leur montra ensuite un égout construit par les romains qui devait servir au cirque, mais que celui-ci, tout comme le cirque, n’avait jamais été achevé. Timéo l’avait déjà exploré mais il n’y avait rien trouvé de particulier.

    Mes compagnons se faufilèrent donc dans l’étroite construction (juste assez large pour laisser passer un individu debout) et arrivèrent à un embranchement à partir duquel l’égout se partageait en trois. Chaque embranchement débouchait sur une pièce circulaire servant de collecteur (les plafonds de deux de ces pièces avaient était percés de canalisations étroites qui visiblement n’avaient jamais eu le temps de servir).

    Mes compagnons reconnurent l’un des murs d’un de ces collecteurs comme étant le mur ayant servi à murer la tombe d’Abdeshmoun (d’après la vision qu’ils en avaient eu grâce à l’Auspex de messire Hélion). Visiblement, plusieurs siècles après l’édification de ce mur par les hommes de Nabuchodonosor, les romains avaient jugé celui-ci bien utile pour leur projet de construction et l’avaient conservé en l’état pour appuyer leur ouvrage.

    Messire d’Astier chassa l’esprit de l’imposant mur maçonné pour le rendre plus fragile. Il s’arma ensuite d’une poutre récupérée dans l’une des maisons en ruine de la partie continentale et parvint à désolidariser assez facilement les gros blocs de pierres dont le mortier était devenu tout à coup particulièrement friable.

    A peine l’imposant mur fut il mis à bas que des flashs lumineux furent visibles dans la nouvelle pièce qu’ils venaient de dégager. De plus, chaque flash lumineux était accompagné d’une grande bouffée de chaleur (qui disparaissait immédiatement pour laisser une étrange sensation de froid), le tout mettant à mal les bêtes de mes compagnons (c’est du moins les émotions qui transparaissaient sur leurs visages). Chaque flash lumineux était en fait un rayon brûlant qui semblait tomber du plafond de cette petite pièce, et qui en frappait le sol de façon aléatoire. Un escalier était visible à l’autre extrémité de la pièce.

    Après avoir testé leur bélier improvisé dans la pièce (dont l’extérieur exposé au rayon devint immédiatement incandescent), mes compagnons décidèrent de tenter leur chance. Messire Pierre d’Astier passa sans être touché par le rayon brûlant (non sans avoir du s’y reprendre à plusieurs reprises du fait de la réticence de sa bête à affronter un tel péril), mais ce ne fut pas le cas de messire Hélion puis de messire Jean qui durent endurer les affres du rayon brûlant. Ils parvinrent néanmoins à éteindre rapidement leurs corps embrasés avec l’aide de messire d’Astier qui chassa les esprits du feu qui étaient en train de les consumer.

    Bonisagus (David)

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